Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au premier trimestre 2021, l’activité de la filière du caoutchouc naturel a été morose au Gabon. Selon les données de la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale, la production nationale de caoutchouc naturel en fond de tasse a chuté de 56,2% à 2 062 tonnes au cours de cette période. 4703 tonnes avaient été produites au cours de la même période en 2020.

Cette chute s’explique par l’arrêt des activités de « l’opérateur Siat Gabon suite à la grève du personnel depuis le mois d’octobre 2020 ». En effet, le personnel de la filiale locale du groupe belge avait observé en 2020 un mouvement d’humeur pour non-paiement des salaires. Ceux-ci revendiquaient 10 mois d’impayés. « Ce contexte a empêché l’usinage du caoutchouc en granulé de 50kg », explique la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale.

Cette situation a impacté sur les revenus du secteur. D’après la même source, sur la période sous revue, les exportations de granulé se sont effondrées de 98,4%. Ce qui a entraîné un rabaissement du chiffre d’affaires de 98,6 % à 36 millions de FCFA. Dans le même temps, les effectifs employés dans la filière ont reculé de 13,8% pour une masse salariale de 932 millions de FCFA. A fin mars 2021, le secteur caoutchouc au Gabon employait 927 personnes contre 1 076 un an plus tôt.

Rappelons que le Gabon est l’un des principaux producteurs africains de caoutchoucs derrière la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Libéria et le Cameroun.

S.G

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Selon les informations fournies par la Commission de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) dirigée par le Gabonais Daniel Ona Ondo, 35% des fonctionnaires de la structure sont absents à leur poste de travail.

« S’agissant de la situation de présences des fonctionnaires au siège provisoire à Malabo, le Collège [de la Commission] a été informé que sur un effectif de 80 fonctionnaires, 28 fonctionnaires sont absents de leur poste soit, 35% des effectifs. Le Collège a donc instruit le DRH [Directeur des ressources humaines] de tout mettre en œuvre afin que les fonctionnaires absents pour des motifs autres qu’une autorisation d’absence, un congé administratif, un congé maladie dument constaté et autorisé ou un ordre de mission, regagnent leurs postes de travail dans les plus brefs délais, faute de quoi, ils s’exposent aux sanctions telles que prévues par les textes en vigueur », apprend-on de l’institution communautaire.

Au regard de cette situation, Daniel Ona Ondo a convoqué une réunion, le 5 juillet dernier à Malabo, pour échanger avec les responsables de la direction des ressources humaines. « Dans une communication franche et sans langue de bois, le Pr Daniel Ona Ondo a tenu à recadrer l'équipe de la DRH sur l'impérieuse nécessité d'une gestion rationnelle et efficiente du personnel. Qu'il s'agisse des absences des fonctionnaires, du comité d'avancement, des départs en vacances ou encore des nominations, le Président de la Commission s'est voulu ferme dans l'application des textes en la matière », apprend-on.

Ce n’est pas la première fois que le président de la Commission de la Cemac se plaint de l’absentéisme de ses collaborateurs. En 2018, lorsque le siège de la Commission a été transféré de Bangui, capitale de la Centrafrique, pour Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, certains fonctionnaires justifiaient leur défection pour des problèmes d’insécurité sur le territoire centrafricain. Actuellement, le président de la Commission estime que cet alibi ne tient plus la route car, Malabo ne vit pas de troubles sécuritaires au même titre que la RCA.

Sylvain Andzongo

Le ministère de la Santé vient de lancer un appel d’offres national pour la réhabilitation et l’équipement des structures sanitaires du pays, informe un communiqué signé conjointement par le ministre de la Santé Dr. Guy Patrick Obiang Ndong et le Directeur général adjoint des Marchés publics, Serge Christian Piron.

L’appel d’offres en question est réparti en 10 lots qui comprennent la réhabilitation de huit centres de santé. Notamment, les centres médicaux de Malinga, de Lastourville, de Pana, Iboundi, Mabanda, Moulengui Bindza, et le centre hospitalier régional de Tchibanga.

Également prévu, la fourniture et l’installation d’équipements de gynéco obstétrique et d’ophtalmo/stomato au Centre hospitalier régional Amissa Bongo (Chrab) de Franceville.

Ces projets dont le coût n’a pas été dévoilé sont financés par le budget de l’Etat gabonais pour l’année en cours. Le budget global alloué à la Santé au Gabon en 2021 est de 129,9 milliards de FCFA. Il est question d’après le communiqué d’appel d’offres, d’améliorer l’offre des soins de santé au Gabon comme c’est prévu dans le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise.

Ce plan triennal prévoit dans son volet santé, la réhabilitation de 150 centres soins de santé primaire, la formation de 500 personnels soignants et l’investissement de l’Etat focalisé sur la mise à niveau des soins de santé primaire. Ce qui nécessite à l’horizon 2023 des financements de 50 à 100 milliards de FCFA.

S.G

L’Office pharmaceutique national distribue les premiers lots de médicaments « made in Gabon ». Il s’agit des antipaludiques des vermifuges, du paracétamol, des médicaments contre l’anémie, des antibiotiques produit par « La Santé pharmaceutique », une unité industrielle implantée dans la zone économique spéciale de Nkok.

Ces produits pharmaceutiques « seront mis à la disposition des dispensaires et des centres médicaux pour pouvoir répondre à la problématique d’accessibilité et de disponibilité de médicaments. C’est un objectif du Plan d’accélération de la transformation », explique le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

Les produits reçus par l’Office pharmaceutique national ont subi tous les contrôles nécessaires garantissant leurs bonnes qualités et permettront de répondre aux besoins sanitaires des populations à travers le pays. « Cette production de l’usine de la Santé pharmaceutique permettra très rapidement d’atteindre les objectifs de couverture universelle sanitaire », commente le ministre de la Santé.

Le 15 décembre dernier la Santé pharmaceutique et le gouvernement gabonais ont signé une convention pour un montant de 2 milliards de FCFA. Cette convention a pour but de rendre disponible les médicaments produits localement dans les structures sanitaires gabonaises et à moindre coût.

La Santé pharmaceutique SA est la première usine de fabrication des médicaments au Gabon inaugurée le 10 novembre dernier par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Construite sur une superficie de 25 000 m², cette usine a nécessité un investissement de près de 20 milliards de FCFA. En sus du marché local, sa production est destinée à l’ensemble des pays de la sous-région Afrique centrale.

Brice Gotoa

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L’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) organise un sommet sur les systèmes alimentaires du 26 au 28 septembre 2021 à New-York afin de proposer des solutions possibles pour une action locale, régionale et mondiale. En prélude à cet évènement, le Gabon tient depuis ce 6 juillet des concertations nationales.

Cette rencontre de 3 jours a pour objectif de recueillir l’avis de toutes les composantes de la société gabonaise en vue d’élaborer des propositions qui seront soumises à la communauté internationale.

« Les enjeux c’est de réaliser un système alimentaire qui soit basé sur l’objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire mais aussi de développer une politique éco-responsable. C’est la logique de notre pays et il s’agit de donner la parole au cours de cette session inaugurale à plusieurs parties prenantes notamment les anciens ministres de l’Agriculture qui jouissent d’une longue expérience et inaugurent la contribution de l’ensemble des forces vives de notre pays pour cette grande concertation nationale mais surtout mondiale », a déclaré Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture.

Selon le membre du gouvernement, la concertation nationale qui s’ouvre devrait donc déboucher sur des propositions concrètes et constructives visant « une amélioration de notre système alimentaire en vue de satisfaire les besoins de nos populations tout en sauvegardant nos écosystèmes conformément à la volonté du chef de l’Etat », a-t-il indiqué.

Ce sommet va se tenir au moment où la planète tout entière doit de plus en plus faire face aux conséquences du dérèglement climatique et à l’érosion de la biodiversité. « Ces contraintes majeures nous obligent en tant que société à redéfinir nos modes de production pour adopter des systèmes alimentaires plus résilients et respectueux de l’Environnement », a souligné Biendi Maganga Moussavou.

Selon les autorités gabonaises, le Gabon pourrait devenir un modèle de développement durable propre à inspirer les autres pays. En accélérant ses réformes, le pays s’engagera vers une véritable économie verte.

Le Gabon est un pays de forêt. Son territoire terrestre est recouvert par 23 millions d’hectares de forêt tropicale humide, soit l’équivalent de 85% de sa superficie. Cette forêt s’inscrit dans le continuum du bassin forestier du Congo, qui constitue le deuxième “poumon vert” de la planète, après l’Amazonie. La forêt gabonaise est l’une des mieux préservées au monde.

Brice Gotoa

Paul Nkombe, membre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a été installé ce 6 juillet 2021 dans ses nouvelles fonctions de maire du 3e arrondissement de Port-Gentil. Elu à le 12 juin dernier, il remplace à ce porte Jean Marcelin Evindi Nkorouna décédé le 1er décembre 2020. Ce dernier occupait cette fonction depuis octobre 2020. Le nouvel édile devra donc achever le mandat entamé par le défunt maire.

Né en 1954 à Port-Gentil, Paul Nkombe est un gestionnaire de formation, diplômé de l'université de Rome en Italie. Cadre à la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) de 1984 à 2009, il intègre la mairie de Port-Gentil en 2009.

Le désormais patron du conseil municipal du troisième arrondissement de Port-Gentil devra mettre à profit cette expérience acquise au sein de la mairie principale de la capitale économique du pays, ainsi que son expérience professionnelle, pour le développement de sa commune. Il sera secondé à la mairie du 3e arrondissement par Franck Rotondo, et Pauline Assue respectivement premier et deuxième adjoint au maire.

S.G

96 logements dits économiques inaugurés le 5 juillet 2021 par le Premier ministre dans la commune d’Akanda à Libreville sont actuellement loués et vendus par la Société nationale immobilière (SNI). Les prix de vente de ces appartements issus des huit premiers immeubles du complexe immobilier Résidences les Parasoliers, oscillent entre 33 millions de FCFA et 44 millions de FCFA, informe la SNI.

D’après les autorités gabonaises, les prix de vente de ces appartements de 125 m² à 150 m² sont deux fois moins cher que ceux appliqués sur le marché immobilier de Libreville. Il est question selon le directeur général de la SNI Hermann Kamonomono, d’offrir aux Gabonais « des logements décents », avec des « des aires de jeux, de grands espaces verts… »

Le programme immobilier « Résidences les Parasoliers » a été lancé il y a environ 10 ans. Stoppés en 2014 pour des raisons financières selon les autorités gabonaises, ces travaux ont été relancés en 2020. L’ambition du gouvernement est l’achever au plus tard en 2023. Ce projet « pose les bases d’un ambitieux programme, destiné à améliorer le bien-être de nos compatriotes », explique Rose Christiane Ossouka Raponda.

Le gouvernement vise d’ici 2023, de redynamiser le secteur de la construction et de l’immobilier. Ce qui est l’un des objectifs du Plan d’accélération de la transformation lancé en janvier 2021. La cité Les Parasoliers est bâtie sur une superficie de 6 hectares. Il doit accueillir 22 immeubles pour 260 appartements au total.

S.G

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Un convoi logistique militaire gabonais est en route pour Bangui, la capitale centrafricaine, au bénéfice des troupes gabonaises de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilité de la paix en Centrafrique (Minusca).

Selon nos confrères de l’Union, ce contingent est composé de 72 militaires et 42 véhicules, ce convoi a pour mission d’acheminer du matériel lourd et des équipements destinés à améliorer les conditions de vie et de travail et surtout renforcer les capacités opérationnelles du bataillon gabonais.

« Ce n’est un secret pour personne, la République centrafricaine est un théâtre d’opérations hostiles, où pullulent des groupes armés qui se sont installés en véritables bastions et ce convoi pourrait susciter bien de convoitises », a déclaré le général de division Yves Ditengou, chef d’état-major général des Forces armées gabonaises (Cmgfa).

D’après lui, les éléments d'équipage et les éléments de protection doivent être très vigilants, une vigilance de tous les instants, car ce réseau routier, long de 6 000 Km, aussi dégradé étant propice à des embuscades. « Il ne s’agit donc pas d’un périple touristique ni d’une partie de plaisir », a-t-il martelé.

Le haut commandant des Forces camerounaises, apprend-on, a promis mettre à la disposition du convoi gabonais une escorte motocycliste et une unité de protection de la brigade d’intervention rapide (BIR) depuis l’entrée sur le territoire camerounais jusqu’à la frontière avec la RCA.

Cet énième convoi intervient dans un contexte où le Gabon vient d’intégrer le Conseil de sécurité des Nations unies en qualité de membre non permanent. Le soutien à la RCA avait été réaffirmé solennellement par le Premier ministre gabonais Rose Christiane Ossouka Raponda, lors de son séjour en mars dernier à Bangui. « Le Gabon continuera de fournir des efforts afin de parvenir à une paix durable en Centrafrique », avait indiqué Rose Christiane Ossouka Raponda.

Depuis 2014, année d’érection de la Minusca, les autorités gabonaises semblent ne pas se départir de la ligne de conduite qu’elles se sont fixée, notamment de contribuer au retour de la paix dans ce pays de la sous-région meurtri par plus d’une décennie de crises, d’insécurité et d’instabilité.

Brice Gotoa

Roger Owono Mba, ancien ministre gabonais de l’Economie a été condamné par la Cour criminelle spéciale le 2 juillet 2021 à une peine d’emprisonnement de six ans dont cinq avec sursis. Accusé de détournement de fonds, l’ex membre du gouvernement a été reconnu non coupable de plusieurs chefs d’accusation. A savoir, association de malfaiteurs et de concussion. Le détournement de deniers publics a quant à lui été requalifié en recel de détournement de deniers publics. Raison de cette condamnation jugée souple par plusieurs Gabonais.

Alors, ayant déjà effectué une période de détention provisoire d’un an, l’accusée ne retournera pas en prison. Il devra par contre verser à l’Etat gabonais une amende de 45 millions de FCFA pour réparer le préjudice causé.

Né en 1959 à Bitam dans le Woleu-Ntem, Roger Owono Mba avait été arrêté en 2019 et placé en détention à la prison centrale de Libreville pour des faits de corruption en bande organisée et de détournement de fonds publics. Ex-directeur général de la Banque gabonaise de développement (BGD), il avait été interpellé avec d’autres hautes personnalités dont Brice Laccruche Alihanga, l’ex-directeur de cabinet de la présidence de la République, l’ex-ministre du Pétrole, Noël Mboumba, et l’ex-ministre de l’Énergie, Tony Ondo Mba. C’était dans le cadre de l’opération anticorruption « Scorpion ». Une opération qui visait à assainir les finances publiques.

S.G

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Le gouvernement gabonais vient de lancer la plateforme « Nemo » pour le suivi des embarcations de pêche artisanale maritime. Selon le gouvernement, la balise satellitaire « Nemo » permet de savoir à tout moment où se situe chaque embarcation et où se situe chaque pécheur. L’initiative rentre dans le cadre du renforcement de la surveillance des activités liées à la pêche, l

« Nous pouvons dire que le Gabon sera le premier au monde à équiper l’intégralité de sa flotte, soit environ 1000 pirogues avec ce type de balise. Et ce, conformément à la vision du Gabon Bleu du président de la République », a déclaré Biendi Maganga Moussavou, ministre gabonais de la Pêche.

Selon le membre du gouvernement, cette application concerne non seulement le ministère chargé de la Pêche mais aussi le ministère chargé de la Défense nationale, le ministre chargé de la Mer notamment l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). « Les présentes balises viennent de façon significative contribuer à régler plusieurs de nos préoccupations telles que : la connaissance des zones de pêche et des aires marines protégées, la sécurité des pécheurs lors de la navigation à mer grâce à la technologie et le suivi par satellite. La possibilité des propriétaires d’embarcations de localiser exactement où se trouvent leurs pirogues », a indiqué Jean de Dieu Mapaga, président de la confédération des coopératives des pécheurs artisanaux du Gabon.

La mise en place de ce système de suivi des embarcations de pêche artisanale maritime intervient 5 mois après la signature d’un protocole d’accord d’une valeur de 17 milliards de FCFA entre le Gabon et l’Union européenne pour la préservation et la gestion des ressources halieutiques dont dispose le Gabon. Cet accord permet de développer la transformation locale des produits tels que le thon et renforcer les activités de pêche.

Le dispositif de surveillance permettra d’améliorer le contrôle des captures ainsi que le débarquement afin d’atteindre l’objectif de conservation durable conformément à la vision Gabon Bleu.

Brice Gotoa

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