Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

À la suite d’un communiqué du ministère de la Défense nationale annonçant la fermeture des frontières terrestres du Gabon à compter du 31 janvier 2021, le ministère de l’Intérieur a apporté quelques précisions sur cette décision et les dérogations qui l’accompagnent.

Ainsi, malgré la fermeture des frontières en vigueur au Gabon depuis « avril 2020 » selon le ministère de l’Intérieur, la circulation des biens et des personnes est toujours possible, mais, sous certaines conditions. Il faut notamment disposer d’une autorisation spéciale de sortie ou d’entrée sur le territoire gabonais, signée par l’autorité habilitée. Les citoyens de la sous-région Afrique centrale souhaitant regagner leurs pays respectifs sont également autorisés à passer les frontières.

Aussi, la circulation des marchandises n’est pas interdite. Ce pour « l’approvisionnement continu des marchés en denrées alimentaires et autres produits de première nécessité, l’approvisionnement en produits pétroliers, gaziers et pharmaceutiques », lit-on dans le communiqué du ministère de l’Intérieur rendu public le 1er février.

Cependant, précise le ministère de l’Intérieur, il faut pour tout le monde, présenter un test négatif de la Covid-19 d’une validité de 72 heures au plus.

C’est depuis le mois d’avril 2020 que les frontières gabonaises avaient été fermées à titre préventif contre la Covid-19. Les frontières aériennes ont été par la suite rouvertes au mois de juillet, mais les frontières terrestres sont restées fermées jusqu’à ce jour, comme l’indique le ministère de l’Intérieur dans son communiqué du 1er février.

SG

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Au cours du 4e trimestre 2020, l’indice global des prix des produits de base exportés par les pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) a cru de 3,5%, contre une progression de 19,6% au 3e trimestre, selon un rapport que vient de rendre public la Banque centrale des États de la Cemac.

Bien que moins vigoureuse en glissement trimestriel, cette croissance est portée par les produits énergétiques, qui ont été marqués au 4e trimestre 2020 par un accroissement de leurs cours de l’ordre de 5,7%, bien en deçà de la croissance de 38,3% observée au 3e trimestre.

« Cette évolution résulte de la hausse des cours du pétrole, principal produit d’exportation de la Cemac, lequel est passé de 42,7 dollars le baril au 3e trimestre à 43,6 dollars le baril au 4e trimestre 2020, après 30,3 dollars le baril au 2e trimestre », souligne le rapport de la Beac.

Pour rappel, l’indice composite des cours des produits de base (ICCPB) est fondé sur les cours de 28 produits de base exportés par les pays de la Cemac, représentant 90% de la valeur des exportations de cet espace communautaire. Le panier se décompose en cinq grandes catégories, qui sont les produits énergétiques, les métaux et minéraux, les produits forestiers, les produits agricoles et les produits de la pêche.

En raison de la hausse annoncée des prix du pétrole en 2021, cet indice composite devrait se maintenir à la hausse au cours de l’année courante. « 2021 sera l’année du rebond pour les marchés pétroliers. Après une année 2020 historique, marquée par l’effondrement des prix du baril, la plupart des indicateurs sont au vert et plaident pour une remontée des cours l’an prochain », prédisait déjà le journal Les Échos fin décembre 2020.

BRM

Pour accélérer la transformation de son économie, le Gabon va s’appuyer sur le numérique et le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les autorités prévoient pour cela de faciliter le développement d’entreprises locales du numérique et réussir le projet E-Gouvernement (un programme de numérisation du service public gabonais), a indiqué le Premier ministre lors de la présentation du Plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise (2021-2023).

« Nous avons changé d’ère, et le passage de relais entre l’économie matérielle et l’économie digitale se fait chaque jour sentir de manière plus aigüe », a-t-elle précisé. Pour la cheffe du gouvernement, « ces deux prochaines années, nous nous donnerons les moyens de réussir ce saut qualitatif ». Elle n’a pas donné les détails sur la stratégie qui sera déployée pour y parvenir.

Toutefois, pour l’atteinte de ces objectifs, le Gabon dispose de quelques avantages. Le pays a notamment mis en place des infrastructures du numérique ainsi qu’une batterie de programmes visant à aider les jeunes dans la création d’entreprises et la formation aux technologies de l’information et de la communication. Aussi, le Gabon est selon le dernier classement de l’indice de développement des TIC (2017), le 6e pays africain le plus connecté au monde et le 1er en Afrique centrale.

Réussir la bataille du numérique permettra donc de promouvoir les investissements dans le numérique et diversifier l’économie gabonaise dans un contexte où les revenus pétroliers du pays s’essoufflent peu à peu. Le secteur du numérique représente 5% du PIB, selon les données officielles.

SG

Depuis le 30 janvier dernier à 18 heures, les frontières terrestres gabonaises sont fermées. Elles le resteront « jusqu’à nouvel ordre, sauf autorisation spéciale d’entrée ou de sortie délivrée par les autorités habilitées », informe un communiqué du ministère de la Défense nationale rendu public le même jour.

Cette décision d’après le gouvernement est prise par « principe de précaution » face à la remontée « particulièrement préoccupante » des cas de Covid-19 dans le pays. En fait, depuis le début de l’année 2021, le pays connait une hausse de contamination avec à la date du 29 janvier, 420 cas actifs sur un total de 10 748 patients déjà testés positifs, contre 68 décès, pour 10 260 guérisons. Au début de l’année, les cas actifs se chiffraient à moins de 200. Ils ont donc doublé en l’espace d’un mois.

Face à la nouvelle vague de contamination et aux nouvelles variantes du virus, les autorités ont renforcé les mesures sanitaires le 23 janvier dernier. Ainsi, le couvre-feu, qui débutait à 22 heures, démarre aujourd’hui à 20 heures pour s’achever à 5 heures. Et les personnes et organisations qui ne respectent pas les mesures barrières s’exposent désormais à des sanctions financières pouvant aller jusqu’à 10 millions de FCFA. Il s’agit notamment du respect du port du masque, de la distanciation sociale et des mesures d’hygiène…

À travers la fermeture de ses frontières terrestres avec le Cameroun, le Congo, la Guinée équatoriale et Sao Tomé et Principe, le Gabon dit vouloir préserver ses populations contre la pandémie. « Le Gabon ne lésinera sur aucun moyen pour assurer la protection sanitaire de sa population, de ses personnels de santé et des agents de l’État. Ma détermination est et restera totale », affirmait le président Ali Bongo au début de la pandémie dans le pays.

C’est dans cette logique que le Gabon avait déjà fermé ses frontières terrestres au mois de mars 2020 avant de les rouvrir quelques mois plus tard alors que la situation épidémiologique était sous-contrôle. Cette décision pourrait néanmoins perturber l’approvisionnement du pays en produits agricoles. Avec plus de 7 milliards de FCFA de produits agricoles exportés et 61% de la production agricole, le Cameroun est le grenier de la Cemac. En fermant sa frontière terrestre avec le Cameroun le Gabon se prive donc aussi de ses importations de produits alimentaires provenant du Cameroun.

SG

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Un projet d’ordonnance pour encadrer la sous-traitance au Gabon a été adopté par le Conseil des ministres, tenu le 22 janvier dernier. L’objectif, selon le gouvernement, est de créer des conditions pour le développement des PME dans le pays en améliorant leur accès à la commande publique et privée par la sous-traitance.

« Cette évolution du cadre législatif a pour objet de créer les conditions favorables à l’éclosion d’un tissu de PME compétitives, ce qui devrait avoir pour effet l’élargissement du tissu économique, la création d’emplois et l’accroissement du PIB. Par le présent texte, les conditions de transparence et de concurrence lors du recours à la sous-traitance ont été améliorées, tout en garantissant le principe de la liberté de choix du sous-traitant », explique le communiqué du Conseil des ministres.

D’après le ministre du Commerce des PME et de l’Industrie, Hugues Mbadinga Madiya, la règlementation de la sous-traitance va créer plus d’opportunités aux PME, « ce qui aidera l’État à ne plus être le principal employeur, comme c’était encore le cas ces dernières années ».

Le gouvernement avait déjà mis en place, il y a quelques années, une charte des PME citoyennes du Gabon. Il s’agissait de fixer les conditions d’accès au marché de l’État pour les PME et rendre plus transparentes les procédures de passation des marchés publics.

SG

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Le Gabon veut mettre la question de l’adaptation au changement climatique au centre de la 26e de la conférence annuelle de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques (26 COP), qui se tiendra du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow en Écosse. L’information a été donnée le 28 janvier dernier par ministre des Forêts, de la Mer et de l’Environnement. Lee White sortait d’une séance de travail avec le secrétaire permanent du Conseil national du climat, Tanguy Gahouma Bekale, et le président de la République, Ali Bongo Ondimba.

« Les eaux de mer montent ce qui fait qu’il y a de plus en plus de sécheresse en Afrique, des orages de plus en fort, des inondations... Tous les pays de l’Afrique sont forcés de s’adapter au changement climatique et pour l’Afrique donc, cette question d’adaptation doit être au centre des négociations à Glasgow en Écosse », a déclaré Lee White. La question est d’autant plus importante que « l’Afrique est faiblement émettrice de CO2 (autour de 4%). Or, c’est l’un des continents qui subit le plus durement les effets du changement climatique », a-t-il ajouté.

Le Gabon est actuellement président du groupe africain des négociateurs, il portera donc la voix de l’Afrique à cette conférence qui permettra de faire le bilan des engagements pris au cours de la COP 21 à Paris en France. En 2015, le Gabon s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50%. 

Brice Gotoa

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Installé dans ses nouvelles fonctions le 28 janvier, le nouveau directeur général de la dette, Fernand Ngoussi Mayangah, aura pour missions de ramener le taux d’endettement du Gabon à 50% du produit intérieur brut (PIB).

Cette mission lui a été confiée lors de son installation par la secrétaire générale du ministère de l’Économie et de la Relance. Édith Ekiri Oyouomi n’a cependant pas donné une échéance. On sait néanmoins que le pays s’est fixé pour objectif de ramener son taux d’endettement sous la barre des 70% du PIB (le seuil communautaire) en 2021.

Et pour atteindre l’objectif qui lui a été fixé, le nouveau directeur général de la dette devra mener une politique d’endettement très prudente. Il devra mettre tout en œuvre pour « procéder au remboursement de la dette afin d’éviter que ce taux soit toujours élevé », a indiqué Édith Ekiri Oyouomi.

Fernand Ngoussi Mayangah devra travailler aussi au plafonnement des emprunts sur les trois prochaines années et au reprofilage des emprunts que le pays a sur le marché international pour les ramener à des conditions acceptables. Il s’agit-là de principaux éléments au cœur de la stratégie de désendettement du pays énoncé par le ministre de l’Économie, et de la Relance, Nicole Roboty.

Fernand Ngoussi Mayangah a été nommé au cours du Conseil des ministres du 22 janvier dernier. Il replace Emmanuel Berre, devenu conseiller du ministre de l’Économie. Avant sa nomination, Fernand Ngoussi Mayangah était le directeur général adjoint de la dette depuis 2016. Cet économiste de formation officie dans cette administration depuis 2013. Il devrait donc être au fait des dossiers.

Sandrine Gaingne

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Le terrain abritant le Centre préscolaire de l’école publique de Lalala a été déclaré d’utilité publique par le gouvernement au cours du Conseil des ministres du 22 janvier dernier, renseigne le communiqué publié à l’issue de ce Conseil.

Il s’agit d’une parcelle d’une superficie de 4638 m2, du titre foncier n°21154 qui servira à « la réalisation d’un projet de construction d’une école et d’une crèche », explique le gouvernement, sans donner plus de détails.

Cette décision du Conseil des ministres a pour but de mettre fin à un conflit ayant abouti le 30 décembre 2020 à la destruction du Centre préscolaire de l’école publique de Lalala, situé dans le 5e arrondissement de Libreville.

En fait, selon des informations rapportées par des médias locaux, le 30 décembre, des éléments des forces de l’ordre accompagnés d’un huissier de justice avaient détruit cet établissement scolaire à l’aide d’engins. Cette destruction avait été ordonnée par la justice à la demande du propriétaire de la parcelle, selon l’huissier. Le maire de cette commune, Chadi Moukarim, qui tentait de s’y opposer, avait été brutalisé.

La reprise de cette parcelle par l’État devrait donc permettre de reconstruire cet établissement scolaire qui existe depuis 1975. Et à ses 164 élèves de retrouver le chemin de l’école.

SG

Les contrôles routiers sont interdits dans la ville de Libreville jusqu’à nouvel ordre, informe une note de service signée le 25 janvier 2021 par le directeur de la voie publique, le commandant Nestor Ngoyabi.

D’après la note, les policiers qui ne respecteront pas cette nouvelle mesure risquent des sanctions pouvant aller jusqu’à la révocation. « Tout policier pris en flagrant délit de contrôle sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire qui statuera de sa révocation », prévient le commandant Nestor Ngoyabi. Ce dernier précise que cette décision a été prise sur instruction « du général de brigade préfet de police de Libreville, reçu de la haute hiérarchie », lit-on dans la note.

Les raisons pour lesquelles cette décision a été prise n’ont pas été évoquées. Mais, selon des sources policières, des agents de la police nationale ont plusieurs fois été visés par de nombreuses plaintes d’usagers sur des cas de corruption et de racket. Ce qui justifierait l’interdiction.

Cette décision a été bien accueillie par la population qui espère qu’elle sera respectée. « J’espère que les policiers vont la respecter. Car, dans mon métier, nous dépensons quotidiennement beaucoup d’argent dans les contrôles de police. Aujourd’hui, comme d’habitude, j’ai été interpellé, mais, étant donné que j’avais la note du commandant en main, j’ai refusé de leur donner de l’argent », raconte un chauffeur de taxi à Libreville.

D’après ce dernier, le racket des policiers serait l’une des raisons de la hausse des prix du transport à Libreville.

 SG

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Au terme des neuf premiers d’activité en 2020, la production des gaz industriels a chuté de 25,8% à 310 273 m3. Elle se situait à 418 027 m3 à la même période en 2019. Selon le ministère de l’Économie et de la Relance dans sa note de conjoncture sectorielle, cette baisse a été occasionnée par le « ralentissement de l’activité engendré par la crise de la Covid-19, notamment avec l’arrêt de l’usine enregistré en mai ». Ce qui a favorisé la baisse de la production de l’oxygène, de l’azote gazeux, de l’acétylène qui ont respectivement chuté de 41,6%, 22,2%, et 41%.

Cependant, sur le plan commercial, les ventes n’ont pas suivi cette tendance. Elles se sont traduites par une augmentation du chiffre d’affaires de 2,6%, soit 2 milliards de FCFA. La masse salariale dans le secteur est également en hausse de 2,8% au cours de cette période.

Contrairement à la production industrielle, la production nationale de gaz naturel commercialisé a enregistré une bonne performance au cours de cette période avec une hausse de 10,2% à 343,8 millions de m3 comparativement aux réalisations de 2019 sur la même période. Dans le même temps, le prix de vente moyen du gaz naturel pratiqué sur le marché local s’est consolidé de 3,2% à 0,123 dollar le m3.

Ces résultats mitigés dans ce secteur ont été enregistrés dans un contexte où le Gabon mise sur son potentiel gazier pour atteindre ses objectifs de diversification de la filière hydrocarbures et de son économie. Pour le Premier ministre, cette ressource est l’un « des nouveaux relais de croissance » devant permettre au Gabon d’accélérer la transformation de son économie dans les trois prochaines années, dans un contexte de chute des productions pétrolières.

Le Gabon détient d’importantes potentialités gazières avec des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes selon les données de la direction générale du Trésor français. Malheureusement, ces ressources demeurent sous-exploitées.

SG

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