Pour concilier les impératifs de mobilisation des recettes et le principe de neutralité économique de la TVA au sein des entreprises, le FMI, à travers son Centre régional d’assistance technique pour l’Afrique centrale (AFRITAC Centre), organise un séminaire afin de mieux administrer cet impôt dans les milieux économiques de la sous-région.
« La TVA est l’impôt qui rapporte le plus de ressources à l’Etat. Et ce séminaire est organisé pour permettre de créer un cadre d’échanges entre les différents représentants de la sous-région afin que les voies et moyens soient explorés pour un rendement optimal de cet impôt sur la consommation », indique François Auguste Akomezogo, directeur général des Impôts du Gabon, à la presse locale.
Outre les pays de la CEMAC, le Burundi, les Comores, Madagascar, Sao Tomé-et-Principe, la RDC, les Seychelles et l’île Maurice prennent également part à cet atelier qui vise la conception de règles de gestion plus appropriées pour une optimisation du rendement de cet impôt.
« L’objectif vise à fournir aux administrations de nos différents pays, les outils indispensables pour une gestion efficiente de la TVA », assure Jeannot Kalima, secrétaire général du ministère de l’Economie du Gabon. Ce qui, poursuit-il, permettra de faire face aux contraintes résultant du ralentissement de la croissance économique de la sous-région grâce aux solutions stratégiques qui seront mises en place rapidement.
A terme, assure le coordonnateur directeur d’AFRITAC Centre, Paulo Drummond, il est question de parvenir à une réforme de la TVA.
PcA
Le renforcement des capacités des secteurs sociaux, l’amélioration des services de santé et d’éducation pour les populations vulnérables préoccupent la Banque mondiale. Une délégation de cette institution était chez le ministre de l’Economie en vue de discuter du financement additionnel de ces secteurs ainsi que du projet e-Gabon.
«On va renforcer la capacité, on va financer le système, le logiciel et on va aussi offrir beaucoup de formations. Ce projet est complémentaire comme les autres projets.», explique Ben Mazouri, responsable des programmes au sein de l’institution financière multilatérale.
Les réformes engagées par le gouvernement dans le cadre du programme économique et financier porté par le plan de relance économique conclu avec le FMI, ont aussi fait l’objet d’échanges.
«Nous sommes un partenaire qui suit ces réformes et apportons une assistance technique qui inclus, par exemple, les aspects de pression de marché, du climat des affaires, de gestion fiscale. Je suis aussi là dans le cadre de notre projet au niveau régional avec les institutions financières de la Cemac, la BEAC et la Cobac pour améliorer l’inclusion financière et assurer la stabilité du secteur financier.», confie-t-il à la presse locale.
PcA
L’indice Henley Passport vient de livrer son classement 2018 des meilleurs passeports dans le monde. Dans le top 10, on retrouve les pays traditionnels de ce classement que sont le Japon, la France, Singapour, l’Allemagne, l’Italie ou encore les Etats-Unis.
Côté africain, les Seychelles trônent au 25ème rang mondial avec un score de 152 ; le deuxième pays du continent, l’île Maurice, arrive à la 31ème position avec 146 points. L’Afrique du Sud, 52ème avec un score de 102 points, le Botswana et le Lesotho, respectivement 63ème et 71ème mondiaux.
En Afrique centrale, le Gabon partage la 86ème place avec le Mali et le Bhoutan. Le Tchad (88ème), la Guinée équatoriale (89ème) et le Cameroun (93ème) sont les pays de l’espace les moins bien classés en 2018.
Pour mémoire, le Henley Passport index est un classement de tous les passeports du monde, en fonction du nombre de pays que leurs titulaires peuvent visiter sans visa. Le classement est basé sur des données exclusives de l’Association internationale du transport aérien (IATA) qui gère la base de données d’informations sur les voyages, la plus vaste et la plus complète au monde, et est renforcé par des recherches internes approfondies.
PcA
Le gouvernement gabonais ne cesse de multiplier des initiatives en vue de l’amélioration du climat des affaires. Ce 22 octobre 2018, ce sont les problématiques et réformes à engager pour la compétitivité des infrastructures portuaires et des exportations des biens issus de la transformation, qui ont été au cœur d’une séance de travail, entre la ministre de la Promotion des Investissements et des Partenariats public-privé, Madeleine E. Berre et son collègue des Transports et de la Logistique, Justin Ndoundangoye.
Au-delà de ces différents sujets, occasion a également été offerte aux deux membres du gouvernement, d’échanger sur la compétitivité des différents linéaires économiques dans les domaines aérien, routier, maritime, ferroviaire et fluvial. Cela, afin d’anticiper sur les investissements à prioriser et garantir l’attractivité et la sécurité du transport des marchandises.
Selon le cabinet de Madeleine E. Berre, « cette rencontre qui témoigne d’un esprit de cohésion entre les membres du gouvernement en vue d’accélérer la relance de l’économie gabonaise, s’inscrit dans le cadre des rencontres initiées par elle, afin d’informer ses collègues sur les axes de réformes identifiés lors du Haut conseil pour l’investissement (HCI) présidentiel, du 7 mars 2017 et en prélude au prochain qui devrait se réunir d’ici la fin de l’année 2018 autour du Chef de l'Etat».
Stéphane Billé
Tous les Etats membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cémac), à l’exception de la RCA et du Gabon, ont connu une baisse de l’inflation en 2017. C’est ce que révèle la Banque de France dans son rapport d’automne 2018.
Cette évolution, explique l’institution financière française, repose sur l’amélioration de l’offre des produits vivriers et céréaliers dans les principaux bassins de production ainsi que sur une abondance de l’offre au niveau du marché intérieur suite aux tensions sécuritaires, dans le bassin du lac Tchad et de la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun qui ont comprimé les exportations de la Cémac, à destination du Nigeria.
En RCA, les pressions inflationnistes ont été beaucoup plus la résultante des tensions sécuritaires qui ont affecté les circuits d’approvisionnement et contraint l’offre de produits agricoles.
Au Gabon, les pressions inflationnistes ont principalement résulté de l’accroissement des prix relatifs au logement (9,9 %), à l’enseignement (12,6 %) et au transport (4,2 %) suite à la révision des prix du carburant à la pompe après leur indexation sur les cours internationaux.
Par pays, l’évolution de l’indice général des prix à la consommation se compose ainsi qu’il suit : Cameroun (0,6 % après 0,9 % en 2016), RCA (4,2 % contre 3,8 % en 2016), Congo (0,7 % après 4,6 % en 2016), Gabon (2,7 % contre 2,1 % en 2016), Guinée équatoriale (0,8 % contre 1,4 % en 2016) et Tchad (-0,9 % après -1,6 % en 2016).
Stéphane Bill
Dans le cadre de la recherche de débouchés en terre gabonaise, le directeur général de la société COVEC, Menghan Yang, a été reçu en audience, en fin de semaine dernière, par l’ambassadeur du Gabon près le Maroc, Abdu Razzaq Guy Kambogo.
Cette audience a permis à Menghan Yang de présenter les différentes activités menées par son groupe en Afrique, précisément dans des secteurs assez diversifiés (routes, chemins de fer, mines, centrales voltaïques, bâtiments et travaux publics). Se réjouissant de l’intérêt porté sur le Gabon, Abdu Razzaq Guy Kambogo, a indiqué à son hôte que son pays était un chantier à ciel ouvert. Dans ce cadre, il l’a encouragé à «matérialiser cette ambition, d’autant que dans plusieurs secteurs, la Chine son pays, n’a cessé d’avoir bonne presse concernant son implication dans les processus de développement des états africains».
Il lui a ainsi suggéré de se positionner sur un certain nombre d’axes porteurs au Gabon. Tout en lui assurant que des dispositions idoines allaient être prises pour l’établissement des contacts souhaités, avec les autorités gabonaises compétentes.
Chemin faisant, Abdu Razzaq Guy Kambogo lui a également présenté le dispositif aujourd’hui en vigueur au Gabon, pour faciliter et permettre à un investisseur de venir y injecter des fonds, prendre des participations ou s’installer. Avant de lui faire part de l’étendue du potentiel avéré de plusieurs gisements qui attendent encore et toujours d’éventuels investisseurs, à travers plusieurs régions du pays accessibles, aussi bien par voie routière, que fluviale.
Indiquant avoir pris acte de ces différents avis et conseils, le chef d’entreprise chinois a dit vouloir saisir ces opportunités pour concrétiser ses ambitions. Pour rappel, la société COVEC est spécialisée dans la construction d’infrastructures ferroviaires, portuaires; et l’énergie.
Stéphane Billé
La Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf Gabon) traverse une conjoncture défavorable, depuis quelques années, en dépit des avantages fiscaux consentis par l’Etat en vue de la maintenir en équilibre. En cause, le modèle économique devenu obsolète ; ce qui a occasionné la perte depuis deux ans de plus de 2 milliards FCFA, apprend-on au sein du top management de la société.
Pour le directeur général, Benoît Simon, cet ensemble de problèmes met l’entreprise dans une situation inconfortable.
« La plupart des problèmes qui sont soulevés aujourd’hui et auxquels nous faisons face sont des problèmes qui nous mettent dans un embarras financier. Il y a un certain nombre de points qui doivent être résolus : des problèmes de prix, des coûts sociaux pris en charge par l’entreprise et d’autres aspects, notamment celui lié à la CNSS », indique-t-il à la presse locale.
Pour apporter des réponses à cet environnement défavorable, le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, a présidé, il y a quelques jours, les travaux du comité interministériel de privatisation concernant la compagnie sucrière.
Il est question de mettre sur pied un nouveau projet industriel qui permettra à l’entreprise, qui souhaite acquérir de nouvelles terres cultivables pour étendre ses activités, de passer sa production annuelle à 40 000 tonnes. Ce qui à terme, va ramener la croissance et préserver les emplois.
« Les décisions vont dans le sens que la société Sucaf retrouve tous les engagements que l’Etat a pris en son temps ; nous devons faire en sorte que le consommateur soit protégé deuxièmement. En tant que gouvernement, nous devons avoir un œil sur l’ensemble de ces problématiques », confie le ministre de l’Economie.
L’on peut, selon Benoît Simon, envisager l’avenir avec optimisme, au regard des conclusions des études du comité.
« Les dossiers ayant été par ailleurs étudiés, je pense qu’il y a lieu de s’attendre à des retours et des résultats concrets de cette commission qui nous permettront d’envisager l’avenir de la filière », souligne-t-il.
PcA
Entre le 1er et le 12 octobre de cette année, l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), a noté de nombreux dysfonctionnements ayant entraîné l’inconfort des voyageurs sur le Transgabonais.
L’inconfort mis à l’index ici par le secrétaire exécutif de l’ARTF, Léandre Anoue Kiki, procède davantage de la dégradation de la voie ferrée.
Ce qui, depuis deux ans, a conduit le gouvernement à « lancer le programme de remise à niveau de la voie ferrée afin de traiter les zones instables, l’acquisition de nouvelles rames, la mise en place d’un nouveau système d’exploitation ».
Pour ce qui concerne le confort des passagers, Léandre Kiki indique à la presse qu’il avait été question, suite aux séances de travail conjointes ARTF et Setrag, de « poster des contrôleurs ARTF dans les différentes gares et à bord des trains voyageurs afin de relayer en temps réel les dysfonctionnements constatés, de recueillir les plaintes des usagers, de vérifier l’effectivité de la qualité de service à bord, notamment : les sanitaires, l’eau potable, l’électricité, la climatisation, la sécurité ».
Mais, selon la presse locale, force est de constater qu’après ces rappels à l’ordre, le confort des voyageurs préoccupe peu. Ce qui a conduit à la sortie du 19 octobre dernier, à Libreville.
PcA
En prélude à la tenue, à Ndjamena, la capitale tchadienne, d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cemac, le 25 octobre prochain, le président tchadien, Idriss Déby Itno, président en exercice de la Cemac, a eu un entretien le 22 octobre à Ndjamena avec le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, et le ministre tchadien de l'Economie, président du Conseil des ministres de l'Union monétaire d'Afrique centrale (Umac), Issa Doubragne.
« Le président de la République du Tchad, Idriss Déby Itno, a convoqué un sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la Cemac, le 25 octobre. Il nous a donc réunis pour qu'on lui fasse le point de la situation qui prévaut dans la sous-région », explique Daniel Ona Ondo.
D’après lui, le gouverneur de la BEAC et le président du Conseil des ministres de l'Umac, y compris lui-même, ont tour à tour présenté au président tchadien les éléments d'appréciation qui pourront nourrir la réflexion des chefs d'Etat au cours des travaux de Ndjamena.
« Globalement, la situation économique de l'Afrique centrale s'est améliorée, depuis les décisions prises par les chefs d'Etat lors du sommet de décembre 2016, à Yaoundé. Mais on note que ces améliorations ne sont pas substantielles. Aussi, il est tout à fait normal que les chefs d'Etat se réunissent pour faire le point et donner un coup d'accélérateur pour que la situation soit encore meilleure qu'elle ne l'est actuellement », poursuit-il.
Mais avant la tenue du conclave des présidents, un conseil des ministres est prévu le 24 octobre afin de peaufiner les dossiers que devront examiner les chefs d’Etat.
PcA
Sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en partenariat avec le gouvernement gabonais, Libreville abrite un atelier de renforcement des capacités sur les approches d’évaluation des stocks halieutiques des pêcheries gabonaises, du 22 au 23 octobre.
Identifié dans le domaine prioritaire sur la gestion durable des ressources naturelles du nouveau Cadre de programmation pays (CPP) entre la FAO et le Gabon sur la période 2017- 2022, cet atelier répond à un double objectif.
Le premier consiste à actualiser le diagnostic sur les principaux stocks halieutiques exploités au Gabon. Tandis que le second vise à développer l’expertise nationale pour définir la feuille de route de préparation des données et de pré-évaluation des stocks avant la tenue d’un groupe de travail scientifique, au mois de novembre prochain.
Pour la FAO, « Cet exercice s’avère d’autant plus important, à l’heure où la pêche offre d’importantes potentialités pour la diversification des économies de la sous-région et de celle du Gabon en particulier. Et que de ce fait, il convient de conduire des politiques permettant d’optimiser l’ensemble des bénéfices que peuvent générer les ressources halieutiques pour la société et cela sur une base durable ».
Ce renforcement des capacités, poursuit l’agence onusienne, « permettra enfin de renforcer la gouvernance du secteur afin de pouvoir atteindre l’Objectif de développement durable 14, portant sur la conservation et l’exploitation de manière durable des océans, des mers et des ressources marines aux fins du développement durable à l’horizon 2030 ».
Côté gouvernement, l’on indique que l’importance de cet atelier n’est plus à démontrer. Ce, du fait que « la place de la pêche dans l’économie du pays est devenue prépondérante. L’énorme potentiel exploitable des ressources halieutiques constitue un atout indéniable pour les perspectives de l’économie gabonaise ».
Stéphane Billé