Dans un contexte marqué par la sécheresse des ressources financières dans les caisses de l’Etat, et l’entrée en scène d’un nouveau programme avec le FMI, l’Etat vient de consentir des efforts financiers dans la lutte contre la vie chère. Ceux-ci consacrent de nouveaux abattements douaniers au niveau du passage de certains produits de première nécessité.
En effet depuis le 15 août, la nouvelle liste des produits de grande consommation devant intégrer la gamme des produits de première nécessité ainsi que les prix homologués sont entrés en application, selon le ministre délégué à l’Economie, Noël Mboumba qui a donné une conférence de presse à son cabinet, le 18 août dernier.
Présentée le 22 juin 2017, dans les locaux du ministère de l’Economie, aux opérateurs économiques de la filière grande distribution, par la direction générale de la concurrence et la consommation (DGCC), cette nouvelle mercuriale voit l’adoption de 184 nouveaux produits, dont 132 ont déjà fait l’objet de validation.
«La mercuriale a pris effet le 15 août 2017 pour une période de six mois dans un premier temps ; à l’issue de ces six mois, nous allons nous asseoir avec l’ensemble des acteurs de la lutte contre la vie chère, pour évaluer l’impact de cette mesure et voir quelles sont les améliorations à y apporter», explique Noël Mboumba.
En attendant que les 52 produits restants fassent l’objet de discussions avant leur intégration dans la nouvelle liste, la mercuriale, en vigueur depuis environ une semaine, se caractérise par une réduction de 15% des prix des produits de première nécessité, conséquence directe de l’assouplissement des tarifs douaniers.
Si elle est le fruit de larges concertations et de réflexions entre les principaux responsables des administrations publiques concernées, la communauté portuaire ainsi que les patrons des grands groupes et enseignes, elle nécessitera, assure le ministre, pour son application effective et pour un impact plus grand, des mesures de contrôle sur toute l’étendue du territoire.
«Les commerçants véreux qui n’appliqueront pas la nouvelle mercuriale tomberont sous le coup de la sanction. L’Etat restera intraitable ; car on ne peut pas spolier l’effort qui est consenti par l’Etat de perdre près de 40 milliards de Fcfa pour qu’au bout de la chaîne, il n’y ait pas d’impact pour le consommateur final», prévient le ministre.
SeM
Alors que certains syndicats notamment la fédération des syndicats des régies financières et des administrations assimilées (Fesyrefaa), ancienne intersyndicale de ce corps ont convenu d’engager un mouvement d’humeur illimité à compter de ce 21 août 2017 sur l’ensemble du territoire, d’autres, à l’instar du syndicat autonome des agents de douanes (Saad) préconisent le dialogue.
En effet, au terme d’une assemblée générale houleuse tenue le 18 août à la chambre de commerce de Libreville, les douaniers se sont désolidarisés de la résolution du conclave, pour annoncer qu’ils « ne sont pas les adversaires du gouvernement». Ils ont ensuite invoqué l’esprit et la lettre du Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances de l’Union économique d’Afrique centrale.
Pour eux, seul le dialogue peut valablement aider à résoudre cette crise. «Nous acceptons le dialogue parce que nous sommes une force de proposition et c’est par le dialogue qu’on peut trouver des solutions.», indique Richard Mbagangoye (photo), secrétaire général adjoint et porte-parole de la Saad.
Pour la Fesyrefaa, le gouvernement n’a pas honoré ses engagements. Du coup, la trêve obtenue auprès du ministère de l’Economie n’aura duré qu’une semaine. Du coup assurent les membres de la fédération, rien ne sera fait tant qu’ils n’auront pas perçu les huit mois d’arriérés de primes réclamés au gouvernement.
Le paiement de ces arriérés de primes, reste donc en plus des récriminations formulées contre le Trésor public la pomme de discorde entre le gouvernement et ces agents depuis des mois. Ils dénoncent une volonté d’éclatement du mouvement par les autorités.
«Ce sont les agissements de certains membres de l’intersyndicale, visant à déstabiliser le groupe, qui ont conduit au changement de statut de ladite structure, ceci à l’issue d’une élection qui a donné lieu à la création d’un bureau établi pour un mois.», explique le porte-parole de la fédération.
SeM
Au lendemain de la fête de l’indépendance du Gabon célébrée le 17 août dernier, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Jean Ping, a appelé ses partisans à se jeter dans la rue. En réplique à ces « propos séditieux menaçant gravement la paix, la cohésion et l’unité qui fondent notre vivre ensemble », le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha (photo), a indiqué que cette déclaration constitue une «atteinte à l’indivisibilité de notre République», autant qu’elle appelle au «trouble à l’ordre public, (…) à l’insurrection et à la rébellion». Toutes choses qui se situent « aux antipodes des valeurs démocratiques dont il se réclame pourtant ».
Aussi, avertit le ministre, « face à ces multiples dérives, et devant la gravité des faits, le gouvernement de la République, garant de la sécurité des personnes et des biens, entend faire respecter et triompher le droit sur tout autre attitude ». Lambert Noël Matha, qui n’entend pas laisser prospérer le désordre en cette période difficile, compte circonvenir les potentiels auteurs d’actes portait atteinte à la sécurité des biens et des personnes.
« C’est pourquoi, à l’endroit de ceux-là qui, commanditaires ou auteurs des faits, seraient tentés de défier l’autorité de l’Etat, en posant ou en perpétrant tout acte répréhensible, le Gouvernement les appelle au ressaisissement, à la soumission aux principes et valeurs qui fondent tout État démocratique, sous peine de voir opposés à eux, les affres de la loi que nul n’est sensé ignorer », prévient-il.
SeM
Le processus de raccordement du plus grand nombre des usagers à l’internet très haut débit connait des progrès significatifs au Gabon. Une convention tripartite allant dans ce sens, réunissant le (ministère de l’Eau et de l’Energie), la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG-Veolia) et le Group Vivendi Africa (Vivendi), a été signée ce 18 août 2017 à Libreville.
Cette convention prévoit l’utilisation des infrastructures de transport d’énergie électrique pour accélérer le raccordement des usagers à l’Internet très haut débit par réseau FTTH (Fiber-To-The Home).
Dans la cadre de sa mise en œuvre, des travaux de déploiement vont débuter dans plusieurs communes et quartiers du grand Libreville. Des offres internet très haut-débit seront rapidement proposées à un grand nombre de foyers à des prix accessibles.
De manière spécifique, le réseau FTTH, encore appelé, la « fibre jusqu'au domicile », permet à l'abonné d’être directement raccordé par une fibre optique de « bout en bout » entre le nœud de raccordement optique et le lieu d’usage.
De l’avis des experts, à la différence de la paire de cuivre et des technologies ADSL, qui subissent une atténuation importante au bout de quelques kilomètres, cette technologie garanti des vitesses élevées constantes, sans affaiblissement ni perturbation électromagnétique.
La signature de cette convention fait suite à l’attribution officielle de la licence de fournisseur d’accès Internet de très haut débit FTTH, à Group Vivendi Africa Gabon, filiale de Vivendi, le 23 janvier dernier, par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
Et selon les termes de la convention, ce premier réseau FTTH devrait contribuer à la démocratisation de l’Internet dans les foyers et au soutien du développement économique et social. Lequel processus vise à faire du Gabon, « le pôle numérique de l’Afrique centrale ».
Le financement de la première partie du déploiement de cette technologie sera assuré par Group Vivendi Africa en fonction des termes définis dans le cahier des charges constitué par l’ARCEP.
Stéphane Billé
Dans un entretien à la presse locale, le Directeur général de la Société gabonaise de raffinage (SOGARA), Pierre Reteno N’Diaye (photo), revient sur les multiples difficultés que traverse l’unique société de raffinage que compte le Gabon. Dans cet entretien, il évoque un certain nombre de paramètres tant institutionnels que conjoncturels et matériels qui conditionnent désormais l’avenir de la Société gabonaise de raffinage. Et ce, au moment où le projet de construction d’une nouvelle raffinerie connaît une avancée significative.
A travers une énumération loin d’être exhaustive, Pierre Reteno N’Diaye indique que les différents écueils qui obèrent le fonctionnement optimal de la SOGARA trouvent en grande partie leur origine dans les contrecoups de la chute des cours du brut, auxquels il faut associer les retards de paiement des clients. En conséquence, explique-t-il, « en 2016, en dépit de très bons résultats sur le plan technique et en matière HSE ainsi que le record historique d’une production de 1.025.000 tonnes, représentant la meilleure performance HSE de ces 10 dernières années, les comptes de l’entreprise ont été déficitaires».
Avec cette situation, il n’est pas possible d’envisager totalement l’avenir en toute sérénité, soutien M. Reteno N’Diaye, qui ajoute par ailleurs que « l’entreprise éprouve une forte tension de trésorerie. Cette situation imputable à la chute des cours, a pour conséquences : la baisse de la facture d’achat du brut, le repli de la consommation des produits sur le marché national, la baisse corrélative de la valeur des produits blancs et la perte de la valeur de 40% sur le RAT, tous étant des effets qui annihilent fortement les économies réalisés sur l’achat du brut ».
Sur un tout autre point, fait-il savoir, « à partir de 2020, la SOGARA sera face à son destin. A l’instar des d’autres raffineries africaines, elle sera confrontée à l’évolution des normes environnementales et à la qualité des produits. Elle sera ainsi dans l’obligation de produire des carburants propres, à basse teneur en soufre ». Et sur ce point, le DG en appelle déjà à des investissements adéquats.
Stéphane Billé
Les nombreux investissements réalisés par le Gabon depuis plus de sept ans contribuent à améliorer les infrastructures ainsi que l’accès des populations à Internet de manière globale, et à travers le téléphone portable singulièrement. C’est ainsi que l’association mondiale des opérateurs de la téléphonie mobile (GSMA), qui vient de rendre publiques les performances de 150 Etats dans le monde, a hissé le Gabon à la 113ème position dans le monde en matière de connectivité mobile, soit la 11ème place sur le plan continental.
Le score réalisé par le pays cette année affiche une constante évolution au regard du niveau qu’il occupe dans le top 15 des meilleurs du continent. Car, les experts de cet indice, utilisent quatre critères parmi lesquels l’infrastructure, qui met en relation les installations permettant l’accès à l’internet mobile. Ensuite il y a les coûts d’accès, c’est-à-dire les terminaux et les différents forfaits mobiles offerts par les opérateurs ; le degré de prédisposition des citoyens non connectés à s’initier à l’internet mobile et enfin le contenu qui fait appel à la disponibilité des services répondant aux besoins des populations locales.
Pour ce qui est du Gabon, outre les ménages qui utilisent leurs téléphones pour payer leurs factures d’électricité, d’eau, effectuer des transferts d’argent, des achats dans les grandes surfaces, certaines administrations publiques offrent la possibilité aux opérateurs économiques de faire leurs déclarations fiscales et de payer leurs impôts à partir de leurs mobiles.
Le secteur de l’économie numérique est en perpétuelle évolution. Concernant particulièrement l’internet mobile, l’on note selon le ministère de l’Economie, une croissance de 32,6% du nombre d’abonnés à l’internet GSM. On est ainsi passé de 1,235 million d’abonnés en 2016 à 1,638 millions d’abonnés au 31 mars 2017, sur un nombre total d’abonnés au téléphone mobile estimé selon les opérateurs et le régulateur, à 2, 867 millions.
Pour mémoire, dans le top 10 des pays du continent, l’on retrouve l’Ile Maurice à la 1ère place, suivie de l’Afrique du Sud. Les suivants en Afrique sont la Tunisie, le Maroc, l’Egypte, l’Algérie, le Botswana, la Namibie, le Ghana et l’Angola.
SeM
La commune de Gamba, localité de la province de l’Ogooue-Maritime, dans l’ouest du Gabon, qui abrite des compagnies pétrolières, envisage de donner un coup de fouet à ses activités de développement. Pour cela, les autorités de la commune ont sollicité l’expertise du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) afin d’élaborer les termes de références devant déterminer les actions prioritaires du plan de développement local de cette collectivité territoriale décentralisée qui accueille sur son sol la société pétrolière anglo-néerlandaise Shell.
Le PNUD a pour cela réalisé trois études dont les axes prioritaires s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de décentralisation du Gabon à travers le programme d’appui aux réseaux territoriaux et thématiques pour la gouvernance locale et le développement (ART GOLD). D’après les responsables de l’institution onusienne, « l’intervention de ce programme se fait à travers des activités d’analyse et d’identification de besoins, de planification et d’élaboration de plans de développement locaux (PDL), de renforcement des capacités des acteurs locaux dans les secteurs sociaux visant l’atteinte des Objectifs de développement durable, de promotion et de valorisation des économies et des acteurs locaux ».
Les études qui ont été réalisées avec le concours de l’African University of Management, institution locale, ont posé le diagnostic de la qualité des ressources humaines de la mairie de Gamba et défini les axes prioritaires conduisant à l’amélioration de la gestion du personnel municipal. Dans le même temps, le patrimoine de la commune a été évalué et fait l’objet de propositions en vue de l’optimisation des ressources attendues dans ce domaine.
Les experts du PNUD et de l’AUM ont égalé étudié les méthodes pouvant permettre de relever l’assiette fiscale de la commune de Gamba et formulé des recommandations en vue d’améliorer le recouvrement des taxes locales. Pour la maire de la commune, Clotilde Chantal Boumba Louey, ces outils permettront « de moderniser la mairie de la commune de Gamba, de sortir des habitudes qui ne concourent point à l’efficacité et aux rendements attendus, afin de mieux répondre aux exigences des populations ».
La représentante résidente du PNUD, bien qu’arrivée en fin de séjour, Marie Evelyne Petrus-Barry (photo), souligne que ces travaux marquent un nouveau départ dans le développement de Gamba. « L’examen organisationnel ainsi dirigé par l’African University of Management, la mairie de Gamba avec l’appui du PNUD, devrait permettre au personnel de la mairie de s’adapter au nouveau monde et aux nouvelles fonctions qui sont nécessaires pour le bon fonctionnement de la mairie ».
En rappel, les trois études livrées entrent dans le cadre d’un partenariat noué entre le PNUD et la commune de Gamba en 2013, pour la mise en œuvre de son plan de développement.
SeM
Lors de son adresse à la nation le 16 août 2017, en prélude aux festivités de la fête de l’indépendance célébrée le 17 août, le chef de l’Etat a indiqué qu’un nouveau gouvernement sera bientôt formé afin de doper la relance économique. «J’ai instruit le Premier ministre à mettre immédiatement au travail le gouvernement qui sera formé dans les tous prochains jours, conformément aux conclusions du dialogue politique.», a indiqué le président de la République.
La formation de ce gouvernement n’a de cesse d’alimenter les conversations et les débats sur les potentiels entrants et les figures qui devraient quitter l’équipe.
A la lecture du discours présidentiel, le nouveau gouvernement attendu depuis la fin du dialogue politique en mai dernier, aura toujours à sa tête Emmanuel Issoze Ngondet. Il a reçu lors de la célébration de la fête nationale, une distinction honorifique des mains d’Ali Bongo Ondimba.
La nouvelle équipe gouvernementale devrait travailler à l’implémentation du plan de relance de l’économie et à l’accentuation du processus de diversification économique, à la lutte contre le chômage, à la construction d’infrastructures énergétiques et routières, etc.
SeM
Le ministre camerounais des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi (photo), a récemment reçu à Yaoundé le président directeur général de la société iranienne Kayson Inc, Mohammadreza Ansari. Les deux personnalités ont évoqué les travaux relatifs au projet de construction du tronçon Sangmelima-Bikoula (65 Km). Cette section de la route transfrontalière Sangmelima-Ouesso (Cameroun-Congo) n'est toujours pas achevée depuis cinq ans.
« En ce mois d’août, le taux d’exécution physique du chantier est estimé à 56.31% pour une consommation des délais de 92.47% et un taux d’exécution financière de 54.05%. Sur les 65 kilomètres que constitue le linéaire du projet, les travaux sont effectués sur 54,07 km et s’exécutent de manière discontinue », a noté le ministre des Travaux publics. Il a ajouté que le rendement de l’entreprise reste faible et les travaux connaissent un retard considérable pour un chantier d’une telle envergure.
Le ministère des Travaux publics (Mintp) note en outre que, sur le terrain, l’entreprise éprouve d’énormes difficultés dans l’exécution des travaux à cause de l’insuffisance et de la vétusté du matériel qui fait l’objet des pannes récurrentes, davantage accentuées par des ruptures de stock des pièces de rechanges. Sans oublier l’instabilité du personnel d’encadrement de l’entreprise. « Toutes ces difficultés ont un impact négatif sur l’organisation et le suivi du chantier et entraînent, entre autres, l’inadéquation des approvisionnements en bitume, en ciment et en aciers par rapport aux besoins du chantier ; les reprises des travaux pour malfaçons sources de pertes de temps et d’argent ; la faible production des différents agrégats suite aux nombreuses pannes des concasseurs et au manque de pièces de rechange », déplore le Mintp.
Les autres difficultés sont relatives au non-paiement à temps des décomptes et la libération des emprises du projet. Concernant la question des expropriations, sur un linéaire total de 65 km, 10.93 km de l’emprise sont toujours occupés de manière dispersée par les constructions, les sépultures et d’autres biens mis en valeur. Les opérations de bornage, exécutées par le géomètre, sont toujours en cours.
Emmanuel Nganou Djoumessi a sollicité de son hôte, le respect des engagements fermes prescrits dans le cahier des charges pour achever les travaux, du moins sur les sections de route libérée avant le 12 décembre 2017, conformément à l’ordre de service de prolongation de délais du 02 mai 2017.
Pour mémoire, long de 651 km, dont 316 km à construire côté camerounais et 335 km côté congolais, la route Sangmélima-Ouesso coûte 119,8 milliards de FCFA. Les financements ont été mobilisés par divers bailleurs de fonds tels que la Badea, la BID, la BAD, le Fonds saoudien de développement, le Fonds koweitien et les deux Etats concernés par le projet.
A la faveur de la visite officielle du chef de l’Etat égyptien, Abdel Fatah Al-Sissi, le 16 août 2017 à Libreville, le Gabon et l’Egypte ont paraphé un important accord offrant des bénéfices mutuels aux deux pays, pour accroître leurs échanges commerciaux.
De manière spécifique, cet accord intègre des termes qui permettent d’insuffler une dynamique à leurs relations. Il s’agit entre autres, des échanges réguliers sur les informations économiques, la promotion et la protection mutuelle des investissements ainsi que la mise en place d’un mécanisme de suivi de la mise en œuvre dudit accord.
Selon des sources diplomatiques, des avantages à tirer sont considérables pour le Gabon qui s’est lancé dans un processus de diversification et d’industrialisation de son économie en vue de dynamiser ses exportations et booster les secteurs hors pétrole tels que le bois, la pêche et l’agro-alimentaire. En effet, l’Egypte est un grand importateur de bois scié avec une demande annuelle de 1,09 milliards de dollars. Le Gabon, qui se place au 4ème rang des fournisseurs africains de produits issus de la transformation du bois en Egypte, pourrait potentiellement se hisser au 2ème rang à travers cet accord.
S’agissant du secteur de la pêche, le Gabon qui exporte ses crustacés vers Hong Kong, l’Irlande et le Congo, a l’opportunité d’ajouter l’Egypte parmi les importateurs de ses ressources halieutiques. Pour rappel, les importations annuelles de crustacés en Egypte représentent 100 millions de dollars avec pour principal fournisseur en Afrique la Tunisie.
Dans le volet agro-alimentaire, la Sucrerie africaine du Gabon (SUCAF) qui produit 27 000 tonnes de sucre par an, pourrait bénéficier, à travers cet accord, d’un investissement égyptien. Le renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays concerne également le ciment et les ressources minières.
Dans le cadre de ce nouvel accord, le développement des échanges commerciaux entre le Gabon et l’Egypte se basera sur des co-investissements, des investissements directs et des partenariats publics privés.
Stéphane Billé