A l’initiative des ‘’Mamans unies du Gabon’’, une marche de la paix a été organisée le week-end dernier au ‘’Boulevard triomphal’’, à Libreville.
Sur un itinéraire d’environ un kilomètre, plusieurs associations féministes, sans distinction politique, d’appartenance religieuse ou sociale, venues des différents quartiers de la capitale, ont battu le bitume pour véhiculer un message d’appel à la paix sociale.
Interrogée sur les raisons de sa présence à cette mobilisation, la présidente de l’association ‘’la jeune femme gabonaise’’ répond : « Nous marchons pour un Gabon sans haine, sans distinction de race, d’appartenance politique ou religieuse. Nous voulons d’un Gabon d’amour, de paix et où règnent la cohésion sociale et la concorde. En outre, nous invitons les dirigeants à reconsidérer les bases qui fondent les politiques managériales en faveur de la jeunesse. »
Dans les rangs, avec la même énergie, les femmes à mobilité réduite ont également voulu faire entendre leur voix. « Nous pensons qu’il est désormais temps de transcender les gémissements et les frémissements et se convaincre que la paix dépend de chacun de nous et qu’il est, en effet, possible de renverser le cours des évènements et transformer l’existant. Aborder un sujet au cours de ce rassemblement est plus qu’urgent et indispensable pour les femmes handicapées de notre pays, qui ne peuvent rester indifférentes face à la situation que traverse le Gabon ».
Pour le comité d’organisation, le timing de cette initiative revêtait une forte symbolique : elle s’est déroulée dans le sillage des festivités de la célébration du 57e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale.
En outre, « A travers cette initiative, nous avons voulu que toutes les Gabonaises se tiennent par la main, afin de marquer leur différence face à la situation sociopolitique actuelle, caractérisée par un climat de peur, de méfiance, de suspicion, voire de rejet de l’autre ».
Enfin, cette mobilisation, ont-elles conclu, constitue un réel motif d’espoir. Notamment, dans le but de préserver et de consolider les acquis légués par le fondateur de la nation gabonaise.
Stéphane Billé
En vue de la mise sur pied d’un cadre d’échange et de consolidation des liens d’amitié et de coopération entre le Gabon et le Sénégal, la représentation diplomatique du Gabon à Dakar organisera un Salon de l’entreprenariat et des échanges professionnels des Gabonais au Sénégal, ce jeudi 17 août 2017.
Selon des indications fournies par le communiqué transmis à l’Agence sénégalaise de presse (APS), cette manifestation qui s’inscrit dans le cadre de la célébration du 57e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, est prévue se tenir dans les locaux de la chancellerie à Dakar.
Selon le comité d’organisation, cette manifestation "rassemblera l’ensemble des entrepreneurs gabonais installés au Sénégal, ainsi que de nombreux invités du secteur privé sénégalais". L’objectif affiché est notamment de promouvoir les entreprises créées par des Gabonais au Sénégal.
Ce salon vise par ailleurs, non seulement à « susciter l’envie d’entreprendre auprès des plus jeunes », mais aussi à consolider la volonté des pouvoirs publics gabonais de « faire de la diaspora, un levier important du développement du Gabon », note la même source.
Outre une exposition devant rassembler une quinzaine d’entreprises de différents secteurs, il est prévu trois panels d’échanges et de discussion regroupant entrepreneurs gabonais et sénégalais. Des réflexions seront ainsi portées sur : "Comment créer son entreprise à partir de zéro franc"; "Numérique et entreprenariat jeune : quelles opportunités ?" et enfin "L’accès au crédit bancaire aux entrepreneurs et professionnels gabonais au Sénégal".
Stéphane Billé
Le président gabonais a découvert, ce lundi 14 août, la plaque inaugurale du nouveau complexe audiovisuel Label Radio TV « Nelson Mandela », basé à Angondjé, près de Libreville.
« Non seulement le paysage audiovisuel gabonais s’enrichit d’une nouvelle chaîne de télévision mais c’est surtout le caractère panafricain qui nous retient dans cet évènement. Nous voyons là un investisseur privé, un frère africain, qui nous a fait confiance et qui est donc venu investir au Gabon. C’est toute la politique que nous essayons de mener : attirer les investisseurs privés, d’où qu’il soient », a déclaré le chef de l’Etat.
Pour Mactar Sylla, PDG de ce nouveau groupe multimédia panafricain, l’Afrique doit croire à son potentiel : « Nous, professionnels, devons prendre nos responsabilités et montrer une Afrique qui bouge ! », a-t-il lancé.
Dans cet objectif, la chaîne a déployé un réseau de correspondants dans les quatre coins du globe, depuis New York jusqu’à Pékin en passant par Lausanne, Riyad, Dakar, Cotonou, précise le communiqué officiel.
Label TV est maintenant disponible en clair sur satellite et sur les bouquets proposés par les différents opérateurs présents sur le continent africain.
Selon un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fatah Al-Sissi effectuera une visite de travail de 24 heures le mercredi 16 août 2017 à Libreville.
Le séjour du président de la République égyptienne sera la première dans le pays depuis son accession à la magistrature suprême. Cette visite de travail entre dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre le Gabon et l’Egypte, vieille de plus de 40 ans.
Le président de la République arable d’Egypte et son homologue Ali Bongo Ondimba, devraient également discuter de la lutte contre le terrorisme, l’éducation, la santé, l’agriculture, le commerce, la communication, les transports ou encore la construction des infrastructures.
Les deux pays ont déjà conclu de nombreux accords dans divers domaines bien que la balance commerciale entre les deux pays soit encore modeste.
Le chef d’Etat égyptien quittera la capitale gabonaise quelques heures avant le début des manifestations qui marqueront le 57ème anniversaire de l’indépendance du pays, salué par trois jours fériés.
SeM
Parce que les côtes gabonaises sont abondamment sollicitées par des chalutiers qui exercent des captures illégales, le gouvernement et la FAO ont conclu un accord visant à accroître la surveillance des côtes et à mettre en place des mécanismes de gestion durable de cette activité dans le pays.
Dans la pratique, c’est un navire de recherche norvégien qui va assurer la collecte des données en mer en partenariat avec le pays sur la gestion durable des pêcheries, tout en mettant un accent sur les écosystèmes marins.
«Il continuera à promouvoir le modèle de gestion de l'approche écosystémique des pêches, tout en cherchant à élargir la portée de ses travaux de recherche scientifiques pour intégrer les autres travaux de recherche et les résultats des campagnes qui vont bien au-delà des pures problématiques de la pêche», indique Sagna Sankung, coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO.
D’après le coordonnateur cité par le quotidien pro gouvernemental «L’Union», ce programme doté d'un montant de 43,7 millions de dollars, «s'appuiera également sur le nouveau navire de recherche océanographique Dr. Fridtjof Nansen».
SeM
Le Gabon vient de franchir une étape importante dans le projet déploiement de la ‘’solution logicielle intégrée de gestion des fichiers nationaux dans l’espace OHADA’’.
Les activités du comité de pilotage de cette initiative soutenues par la Banque mondiale, ont récemment été lancées par le secrétaire général du ministère de la Justice, Pascal Nzemba.
Après avoir salué les efforts du secrétariat général de l’OHADA pour sa forte implication dans la concrétisation de ce projet d’informatisation du registre du commerce et du crédit mobilier au Gabon (RCCM), Pascal Nzemba n’a pas manqué de relever que «le déploiement de ce logiciel dans les juridictions locales du Gabon nécessite un appui financier. Lequel permettra l’acquisition de divers équipements additionnels, la conduite au changement et la poursuite du renforcement des capacités».
C’est dans ce cadre qu’intervient l’appui de la Banque mondiale, à travers le Projet de promotion à l’investissement et de la compétitivité (PPIC). Autrement dit, le processus d’informatisation du registre de commerce et du crédit mobilier a pour but de donner plus de confiance aux différents partenaires dont, les banques, grâce à la visibilité des activités des opérateurs économiques.
Ce projet devrait être bouclé en mai 2019.
Stéphane Billé
Depuis le 5 août dernier et ce, jusqu’au 15 août courant, une équipe du ministère de l’Intérieur sillonne les 164 cantons, les 969 regroupements de villages et les 2743 villages du pays, pour régulariser les arriérés des indemnités dues aux auxiliaires de commandement datant de l'année 2016.
Cette mission fait suite aux instructions données par le président de la République en vue de l’apurement de cette ardoise, avant la célébration des festivités du 17 août 2017.
Ce geste, selon les bénéficiaires, sonne comme un soulagement face à ce qui paraissait déjà, indiquent-ils, comme une injustice par rapport à leur travail, surtout au regard des montants à percevoir. « Ceux qui gagnent des millions sont régulièrement payés chaque mois, alors que pour des modiques sommes, les indemnités des chefferies accusent des arriérés.», faisaient-il régulièrement savoir.
Le ministère de l’Intérieur fait également savoir qu’en ce qui concerne les indemnités des trois premiers trimestres de l’année en cours, le paiement est actuellement en cours par le circuit des trésoreries.
Après l’opération de levée de 200 millions de dollars, le 7 août dernier, sur le marché international des capitaux, le ministre de l’Economie, Régis Immongault apporte des éclairages sur ce nouvel emprunt obligataire.
Le Nouveau Gabon : Monsieur le ministre de l’Economie, le Gabon vient réussir une émission d’obligations internationales de près de 200 millions de dollars. Quel est le sentiment qui vous anime au moment où certains commençaient déjà à émettre des doutes sur les capacités de mobilisation financières du pays ?
Régis Immongault : Le Gabon vient effectivement de procéder avec succès le 07 aout 2017, à une opération d’emprunt obligataire international pour un montant de 200 millions de dollars. La finalisation de cette émission traduit la confiance des experts économiques et financiers internationaux dans la capacité de l’économie gabonaise à surmonter à moyen terme les difficultés conjoncturelles auxquelles elle fait face dans un contexte international marqué par plusieurs incertitudes. Ce sentiment est d’autant plus renforcé que l’emprunt obligataire s’est opéré à une période de l’année, l’été, qui n’est pas traditionnellement propice.
Je suis donc heureux que l'opération se soit bien déroulée, surtout qu’il n’y a pas longtemps, avec la forte dégradation de la notation souveraine de la dette gabonaise par l'agence Moody's, l’obligation gabonaise sur le marché secondaire se vendait en dessous du pair. En définitive, le signal que le Gouvernement perçoit est celui de persévérer dans la mise en œuvre des réformes économiques et financières avec l’appui des partenaires au développement, afin augmenter la résilience de notre économie. Il s’agit aussi, s’il en était besoin, de donner raison au président de la République qui, très tôt, a instruit le gouvernement pour la mise en place d’un plan de relance économique et d’accélérer les réformes structurelles indispensables pour notre économie. Il convient de souligner que les messages rassurants du FMI nous ont aussi aidés.
Comment s’est déroulée cette opération et en outre par qui était composé le roadshow ?
L’opération a commencé avec une campagne d’échange avec les principaux investisseurs pour leur présenter les développements économiques et financiers récents, ainsi que les axes stratégiques de la politique économique et sociale mise en œuvre dans notre pays. Cette stratégie a permis d’améliorer la perception du marché ainsi que les rendements de l’obligation gabonaise. S’en est suivi une procédure rigoureuse d’analyse du Gabon par des cabinets juridiques et des spécialistes des questions économiques et financières sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale, judiciaire.
Les réponses pertinentes à toutes les interrogations ont permis de convaincre les marchés. Ce qui s’est traduit par une souscription de l’ordre de trois fois le montant recherché. Plus précisément pour un montant recherché de 200 millions de dollars, les investisseurs nous ont proposé 600 millions de dollars.
Du point de vue technique, l’opération a consisté à la réouverture du titre gabonais échéance 2025 pour un montant de 200 millions de dollars. Les nouveaux titres sont fongibles dans la souche existante et porteront donc également un coupon de 6,95%. Mais le succès de la présente émission tient de ce que contrairement à l’émission initiale de 2015 (-émission au pair-), elle s’est faite à un rendement inférieur, soit 6,85%.
Contrairement à l’accoutumé, cette opération s'est déroulée sans roadshow. En tenant compte de la taille de l’émission, j’ai eu plutôt réalisé des Conférences téléphoniques avec les principaux investisseurs financiers.
Il y’avait une possibilité d’obtenir davantage puisque les souscriptions se sont élevées à 600 millions de dollars. Pourquoi le Gabon s’est-il retenu d’en prendre plus que le montant initial ?
L’emprunt obligataire de 200 millions rentre dans le cadre de la stratégie de soutenabilité de la dette arrêtée avec le Fonds monétaire international, relativement à la mise en œuvre du PRE. Dans ce sens, le besoin de financement identifié était de cet ordre, en relation avec l’encours de l’emprunt obligataire 2007 échéance 2017. C’est pourquoi, l’autorisation parlementaire était de ce montant et nous devions nous y tenir.
Avec ce énième emprunt, le Gabon reste-t-il toujours dans ces prévisions d’endettement pour l’année 2017 et partant, pour les critères de convergences requis en zone CEMAC ?
Cet emprunt rentre dans la stratégie d’endettement du Gabon et a été pris en compte dans le cadrage arrêté avec le FMI. Je rappelle que ledit mémorandum est disponible sur le site internet du FMI et du ministère de l’Economie. Cette nouvelle émission prévue dans la LFR 2017 n'a aucun impact haussier sur l'endettement. Les Fonds levés servent à payer le solde de l'emprunt obligataire de 2007, emprunt qui avait permis de réaliser l'opération de buy back auprès des créanciers du Club de Paris en 2008.
Ce nouvel emprunt obligataire devrait permettre d’envisager sereinement le bouclage des opérations financières pour l’année 2017 et pour lesquelles des échéances importantes sont prévues.
Plus particulièrement, dans le cadre du programme avec le FMI, compte tenu des contraintes qu’impose l’environnement international sur les finances publiques, nous avions arrêté le principe d’un refinancement de l’emprunt échéance 2017. Il convient de rappeler que le taux d’intérêt de l’émission obligataire effectuée en 2007 (pour 10 ans) était de 8,20% et la présente est à 6,85% : Il s’agit donc d’une opération de gestion active des engagements (liability management).
Lesdites ressources seront donc exclusivement dédiées à cet engagement. Elles ne sont pas destinées au financement des charges de fonctionnement de l’Etat. Cette opération n’a aucun effet haussier sur la dette publique.
Merci Monsieur le ministre
Par Stéphane Billé
La publication du rapport de l’institut Gallup qui classe le Gabon 7ème pays le plus dangereux au monde derrière des nations comme la Bolivie, la Syrie ou encore la Libye, étonne autant qu’il détonne.
Car, d’après l’institut américain, c’est sur la base de la confiance déclarée des personnes interrogées par leur police locale, leurs sentiments de sécurité personnelle, l’incidence du vol au cours de l’année écoulée et l’incidence des agressions au cours de l’année écoulée qu’ils ont évalué le niveau de sécurité du Gabon. Un échantillon de 1000 personnes dont l’âge varie entre 15 ans et plus, a ainsi, à distance, notamment au téléphone et de visu, communiqué sa perception sur la sécurité dans le pays.
Seulement, ce rapport ne fait pas l’unanimité au sein de l’opinion publique et de la classe politique où des voix s’élèvent pour décrier ses conclusions. «En comparant notre pays à ces Etat réputés aussi dangereux, infréquentables, c’est non seulement s’attaquer à ses dirigeants, mais surtout s’en prendre à son peuple », s’insurge Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien candidat à la présidentielle.
Cette sortie de l’ancien ministre fait suite à un article paru dans le quotidien français Ouest France qui écrit : «Entre violence politique et humiliation, les Gabonais se réunissent par bandes pour s’attaquer, voire s’entretuer. De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, dévoilant la crise sociopolitique du territoire. Les autorités françaises recommandent même aux touristes de se protéger contre l’escroquerie bancaire.»
Pourtant, selon le classement 2016 du Global Peace Index rendu public le 1er juin 2017, le Gabon figure dans le top 20 des pays les plus paisibles en Afrique. Ainsi, malgré une chute de six places par rapport au classement 2015 où le Gabon était 11ème en Afrique et 79ème dans le monde, le pays est un havre de paix où vivent des communautés étrangères et multilinguistiques sans que des heurts ou des incidents particuliers ne bousculent cet équilibre.
Le classement du Think-Tank australien abonde dans le sens du Global Entrepreneurship Index 2016. Ce classement, qui analyse la perception de l'entrepreneuriat par la société, le niveau du risque, la qualité de l’éducation, les compétences en matière de création de start-up, le niveau d’usage d’Internet, le niveau de corruption, la liberté économique et la profondeur du marché des capitaux, a hissé le Gabon à la 7ème place des pays du continent où il fait bon faire des affaires.
Autre source qui conseille la destination Gabon, le journal américain New York Times qui, au mois de février dernier, a positionné le pays dans le top 50 des pays à visiter cette année. D’après l’organe de presse américain, le Gabon est «politiquement stable, avec la faune et flore en abondance». Et le quotidien outre-Atlantique de relever que bien que le Gabon ne figure pas «sur beaucoup de listes des destinations à visiter absolument, en grande partie à cause de son manque d'infrastructures ». Cependant, reconnaît le journal en ce qui est de l’état des infrastructures dans le pays, «le gouvernement travaille pour le changer».
Enfin, si l’on s’en tient au classement de l’Ecole polytechnique de Lausanne en Suisse et du magazine Afrique Méditerranée Business, qui ont classé en février dernier, la capitale gabonaise au rang de 20ème ville mondiale, sur 100 métropoles étudiées, où il fait bon vivre. La capitale gabonaise est ainsi plus cotée que des cités comme Dakar (23ème), Yaoundé (30ème), ou encore des villes du continent comme Abidjan, Accra, Lusaka, Douala.
Ces classements et bien d’autres, mis bout à bout, font du pays un des Etats épargnés par la vague terroriste qui secoue le continent et d’autres nations dans le monde. Si les violences post-électorales ont déteint sur le vivre ensemble pendant un temps, le dialogue politique organisé par le président de la République a contribué à recoudre les plaies de cet épisode douloureux.
SeM
L'opération est passée discrètement, mais malgré un niveau d'endettement projeté à 62% de son Produit Intérieur Brut en 2017, le Gabon est parvenu à séduire le marché international des capitaux avec une émission d'obligations internationales de 200 millions $.
L'opération arrangée par Deutsche Bank a reçu un taux d'intérêt de 7% à l'ouverture des offres, avant que ce dernier ne redescende à 6,85%. Les souscriptions ont atteint un montant global de 600 millions, même si la République Gabonaise s'en est tenue à son besoin initial.
Cette performance de l'emprunt souverain gabonais à de quoi surprendre. Au-delà de son niveau d'endettement, les investisseurs ciblant l’Afrique, suivaient attentivement l'élection présidentielle à risque au Kenya et le vote de confiance du président Zuma en Afrique du sud.
Le Gabon semble avoir bénéficié de plusieurs éléments positifs. L'accord trouvé avec le FMI lui a donné de la marge sur la gestion de son équilibre extérieur. En plus de cela les investisseurs continuent de montrer de l’intérêt pour des obligations souveraines avec des taux de rendement supérieur à 5%.
Idriss Linge