En marge du Sommet sur les océans qui se tient actuellement à New York aux Nations Unis, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a reçu le prix Theodore Roosevelt, ce lundi 05 juin 2017, par l’ONG américaine, Wildlife Conservation Society (WCS).
Selon le WCS, la remise de ce prix constitue une reconnaissance des efforts fournis ces dernières années par le chef de l’Etat et son pays, le Gabon, dans le domaine de la préservation de la nature. Autrement dit, ce prix vient marquer un couronnement dans la stratégie mise en place par les autorités gabonaises pour le développement durable.
Lors de son allocution aux Nations unies ce lundi 05 juin, le chef de l’Etat gabonais a annoncé la création de 20 aires protégées à savoir, 9 parcs marins destinés à la conservation et la protection et 11 réserves aquatiques. Ce qui représente près de 26% du territoire marin du Gabon, et partant la plus grande aire protégée marine d’Afrique. Après son espace terrestre, le Gabon se lance donc dans la préservation de son espace maritime.
Lors de la remise du prix, Cristian Samper, président de WCS n’a pas manqué de rendre hommage à cette politique. « Vous avez surpris le monde en créant le plus réseau d’aires aquatiques protégées en Afrique. Un effort significatif pour protéger un héritage légué par l’océan, dans l’intérêt des générations actuelles et futures. …», a-t-il déclaré au président gabonais.
Le prix Theodore Roosevelt, du nom de l’ancien président américain, récompense les chefs d’Etat qui s’illustrent par des décisions fortes, en faveur de la conservation des espèces naturelles et des espaces naturels.
A l’occasion de la conférence des Nations Unies sur les Océans à New York, aux Etats-Unis, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a présenté, le 5 juin 2017, la gestion durable de l’espace maritime du Gabon.
« Nous avons créé un Conseil national de la mer qui est l'organe de conception, de planification et de coordination de l'action de l'Etat sur l’espace maritime », a déclaré le président de la République. De même, a-t-il ajouté, l’Etat gabonais vient d'adopter une Stratégie maritime intégrée. Dans ce sens, le Gabon a créé des sanctuaires marins constitués de 20 aires marines protégées au Gabon, soit 9 parcs marins et 11 réserves aquatiques couvrant 26% de l’espace marin du pays.
« Le Gabon concrétise ainsi sur son espace maritime ce qu'il a déjà su faire avec la création d’un réseau de parcs naturels correspondant à plus de 11% de notre espace terrestre, il y a maintenant 15 ans, à la suite du Sommet de la terre de Johannesburg », s’est félicité Ali Bongo Ondimba.
Pour le chef de l’Etat, la politique internationale des océans devrait couvrir les nouvelles problématiques qui complexifient davantage la gestion commune de ce patrimoine. Ali Bongo a cité notamment la piraterie, les trafics divers et les pêcheries sauvages. D’après lui, il est aussi nécessaire de partager, dans ce domaine, les savoirs et appliquer les transferts de technologie, sans oublier la lutte contre toutes les formes de pollution.
Sylvain Andzongo
La Cour pénale internationale (CPI) envoie une mission d’enquête sur l’ouverture d’un examen préliminaire sur la situation au Gabon. La délégation de la CPI pendant son séjour qui concerne les violences pendant la période postélectorale, va rencontrer les autorités de la Justice, de la Défense, de l’Intérieur, des membres de la société civile, des missions diplomatiques ainsi que des journalistes.
Cette mission fait suite à la demande du Gabon de faire la lumière sur de possibles crimes commis pendant les évènements du 31 août au 2 septembre 2016, relevant de la compétence de la Cour.
La CPI examinera les éléments mis à sa disposition afin d’établir l'existence ou non de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou de génocide, relevant de sa compétence, et décidera plus tard de l’ouverture ou non d’une enquête. Elle va également s’assurer que ces actes font déjà l’objet d’enquête par les autorités locales et de la qualification des faits, afin de voir si leur gravité est suffisante pour que l’on ouvre une enquête qui serve les intérêts de la justice.
De nombreux dégâts ont été perpétrés à la suite de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 27 août 2016 par des bandes armées. Une situation qui a occasionné des pertes en vies humaines, des magasins incendiés ainsi que des édifices publics, des commerces saccagés et vandalisés.
SeM
Sensibilisant sur la nouvelle politique foncière du pays articulée autour du nouvel ordre urbanistique, le vice-premier ministre en charge de l’Urbanisme, de l’habitat social et du logement, Bruno Ben Moubamba (photo), s’en est pris aux appétits démesurés de certains fonctionnaires concernant l’accaparement des terres affectées aux populations démunies.
Ces derniers se livrent ainsi à une spéculation foncière qui frise la mauvaise foi. Ce qui ne permet pas aux communautés disposant de moyens modestes de se loger ou de bénéficier d’une parcelle dans les grandes villes ou ailleurs.
Aussi, Bruno Ben Moubamba annonce-t-il la démocratisation de l’obtention de titres fonciers ainsi que celle de la production des parcelles, permettant ainsi à un plus grand nombre de personnes d’accéder à la propriété foncière et immobilière.
«Parmi les décisions majeures, nous tenons à vous annoncer que nous allons libéraliser la production des parcelles autour des pôles économiques. Avec l’appui des différents promoteurs, nous voulons rendre palpable notre volonté d’offrir un titre foncier aux Gabonais à des prix raisonnables», explique le vice-premier ministre.
La réalisation de ce vaste projet initié par le gouvernement sur l’ensemble du territoire, s’exécute déjà à Angondje et Bikele au nord de la capitale Libreville, suivant le modèle partenariat public-privé avec des groupes sud-africain, portugais et chinois.
SeM
Le ministère camerounais des Finances annonce que le gouvernement repart sur le marché des titres publics de la Banque centrale des Etats de la Cemac, le 7 juin 2017, pour mobiliser une enveloppe globale de 5 milliards de francs Cfa. Cette nouvelle opération se fera au moyen d’une émission de bons du Trésor assimilables (BTA), d’une maturité de 26 semaines.
Les BTA du Cameroun seront en concurrence avec ceux des Trésors publics gabonais et tchadien, qui effectueront également des opérations de levée de fonds, ce même jour sur le même marché. Le Gabon, à travers une émission de BTA, à 13 semaines de maturité, tentera de mobiliser 9 milliards de francs Cfa, selon un communiqué officiel de la BEAC.
La République du Tchad, quant à elle, tentera de lever une enveloppe globale comprise entre 25 et 30 milliards de francs Cfa, au moyen d’une émission d’obligations du trésor assimilables (OTA) d’une maturité de 2 ans. Pour cette opération, le gouvernement tchadien servira un taux d’intérêt de 4,5% aux souscripteurs.
Selon les statistiques de la BEAC, depuis le lancement du marché des titres publics en novembre 2011, les Etats de la Cemac ont déjà mobilisé près de 4000 milliards de francs Cfa.
Ce marché des titres est devenu plus dynamique depuis 2015, avec les difficultés de trésorerie auxquelles font face les six Etats de la Cemac, du fait de la baisse des cours mondiaux du pétrole brut, qui constitue la principale source de recettes d’au moins quatre (Gabon, Tchad, Congo, Guinée Equatoriale) des six pays de cet espace communautaire.
Brice R. Mbodiam
Dans le cadre d’un partenariat public-privé privé, entre la société Olam International, la République gabonaise et Africa Finance Corporation, le groupe Olam Gabon, filiale de la singapourienne Olam international, indique avoir investi près de 500 millions de dollars américains pour la construction et l’aménagement d’un nouveau terminal minéralier et d’un port de commerce au Gabon.
La construction de ces deux nouvelles infrastructures portuaires, fait-on savoir, procède de la volonté du gouvernement gabonais de poursuivre la stratégie de diversification des sources de croissance du pays ainsi que de la réduction du coût de la vie.
Des capacités logistiques d'envergure pour les miniers qui souhaitent s'installer au Gabon
Du côté d’Olam, l’on fait savoir que «le nouveau port minéralier inauguré, le 10 août 2016 par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, constitue une solution logistique portuaire pour tous les industriels souhaitant exporter leurs productions. En effet, le Gabon dispose de nombreuses ressources minières et les sociétés souhaitant les exploiter se heurtaient toujours dans le passé, au problème logistique et au coût élevé pour l’exportation de leurs produits». Et d’ajouter que «Notre projet répond donc à cette demande. Car, il s’agit d’un port multi-utilisateurs. Ce port minéralier est destiné aux petits exploitants miniers qui n’avaient pas de solutions logistiques portuaires pour exporter leur production».
D’une superficie de 45 ha, le nouveau port minéralier est subdivisé en deux zones. A savoir : un terminal minéralier de 25 hectares et un terminal polyvalent de 20 hectares (pour les agrégats et certains produits issus de la transformation du bois). Il est composé : d’un embranchement ferroviaire de 1,5 km de long, d’un quai de 170 mètres linéaires, à une profondeur de 4 mètres et d’une zone de stockage pour les minerais. A maturité, elle aura une capacité annuelle de 10 millions de tonnes de minerai.
Il comprend également des voies d’accès multimodales. On y trouve également un terminal polyvalent qui sera utilisé pour le transit d’agrégats tels que : le gravier ou le sable ou l’implantation d’industriels de la filière bois pour le transit de bois transformés ou, par tout autre industriel souhaitant profiter de la localisation stratégique de la plateforme. Le port disposera enfin, d’une zone industrielle équipée d’infrastructures modernes ainsi que d’un terminal de pêche.
Un nouveau port de commerce pour accroître la compétitivité des activités import-export
D’un coût total d’US$ 255 millions, cette zone de transit de 18 hectares qui sera opérationnel dans les prochains jours, sera dédiée au trafic de containers et cargo général. Elle a été conçue spécifiquement en vue d’améliorer les capacités logistiques offertes par le Gabon et dans le même temps, réduire les coûts de passage avec un impact direct sur le panier de la ménagère.
Prévu pour capacité de 3 millions de tonnes/an, ce port de commerce devrait permettre entre autres d’étendre les capacités portuaires, d’accélérer les trafics et d’augmenter la compétitivité du Gabon pour les activités d’import-export. Cela, grâce à l’apport de nouvelles techniques (moyens de manutention modernes) qui permettront de gagner en efficacité.
C’est un outil logistique moderne mentionne-t-on, avec de grandes capacités d’entreposage, notamment des silos à grains (capacité de 10 000 tonnes), des cuves de stockage pour l’huile de palme produite par Olam Palm Gabon (capacité de 8 000 tonnes) et autres aires de stockage pour les clients privilégiés de la Zone économique spéciale de Nkok. «Cette nouvelle infrastructure portuaire permettra de diminuer les coûts logistiques en augmentant la productivité et donc rendant le pays plus attractif pour les industries importatrices et exportatrices et donc les Investissements directs étrangers (IDE).», souligne-t-on du côté de la Direction d’Olam Gabon.
Stéphane Billé
L’Agence du Nepad, organisme d'exécution Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida), a séjourné au siège du secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) à Libreville du 30 mai au 2 juin 2017.
La mission avait pour objectif principal de mener des consultations et des séances de travail pour aplanir tous les obstacles administratifs, financiers et techniques afin d’accélérer la mise en œuvre des projets Pida (transport, énergie, TIC,) au sein de la Ceeac.
l’issue des travaux, il a été décidé de penser une meilleure gestion relative à la communication et de mettre en place l’équipe de base du projet, en passant par le déploiement de l’expert technique et des appuis ponctuels de consultants. En outre, il a été décidé par les deux parties d’évaluer les processus administratif, financier et de passation des marchés permettant d’assurer une exécution budgétaire optimale du Pida.
La Ceeac s’est engagée pour sa part à mettre à la disposition du Nepad des données et informations sur les projets régionaux prioritaires.
La fin des travaux a été sanctionnée par la signature d’un Aide-mémoire par le secrétaire général adjoint chargé de la Ceeac, Marie Thérèse Chantal Mfoula, et par le conseiller auprès du secrétaire exécutif Aboubakari Baba-Moussa, pour l’Agence du nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad).
S.A
L’agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française, Business France, conduira à la fin de cette année (du 13 au 17 novembre 2017), une délégation d’entreprises françaises du secteur des nouvelles technologies, pour nouer des partenariats avec des entreprises gabonaise et camerounaise.
Le choix du Gabon et du Cameroun, explique l’agence, est lié au fait que ce sont les deux acteurs majeurs de l'Afrique centrale en termes de numérique. A preuve, relève Business France, « les habitants de Douala et Libreville captent une 4G qui n'a rien à envier à Paris ».
Par ailleurs, les deux pays sont proches en particulier dans l’environnement des affaires. C’est pourquoi l’agence encourage les entreprises françaises à prospecter les deux marchés en parallèle.
Pour autant, note Business France, l'écosystème des technologies de l’informations et de la communication (TIC) est en cours de construction. L’offre est plus faible que la demande, tant en B to B (progiciel, sécurité informatique, formations …) qu’en B to C (e-commerce, appli vidéo, géolocalisation…). Ce qui représente des niches de marché en friche qui peuvent intéresser des opérateurs français.
Créée le 1er janvier 2015, Business France est issue de la fusion d’Ubifrance et de l’Afii (Agence française pour les investissements internationaux). Business France dispose de 1500 collaborateurs situés en France et dans 70 pays dans le monde. Elle s’appuie sur un réseau de partenaires publics et privés.
Sylvain Andzongo
A la faveur d’un Conseil d’administration et d’une Assemblée générale, tenus le 1er juin 2017, à Moanda, la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) a annoncé avoir réalisé un chiffre d’affaires de 360 milliards de francs CFA en 2016, contre 308 milliards en 2015. Soit une hausse de +17%, par rapport à 2015.
L’Assemblée générale a également approuvé l’ensemble des résolutions qui lui étaient soumises. Ainsi, le Conseil d'administration a élu Alain Ditona comme président, en remplacement de Claude Villain.
De manière précise, les résultats de l’exercice 2016 indiquent une production de 3,4 millions de tonnes de minerai et aggloméré, contre 3,8 millions en 2015, soit une baisse de – 12% par rapport à 2015. Quant au volume des ventes, il s’établit à 3,409 millions de tonnes contre 3,709 en 2015, soit une baisse de - 8%, par rapport à 2015.
Le chiffre d’affaires CIF 2016 s’établit à 360 milliards de FCFA contre 308 milliards en 2015, soit une hausse de +17%, par rapport à 2015. Le résultat d’exploitation également en hausse, s’établit en 2016, à 81 milliards de FCFA contre 14 milliards en 2015.
De manière globale, le résultat net de la Compagnie minière de l’Ogooué s'établit à 7 milliards de francs CFA, redevenant faiblement positif, après deux années consécutives de pertes.
Stéphane Billé
Les importations de grumes et de sciages au port chinois de Zhangjiagang ont fait un bond de 60% en volume au premier trimestre par rapport au premier trimestre 2016, selon les données portuaires révélées par Commodafrica.
Elles ont atteint 130 000 m3, essentiellement en provenance du Gabon, du Cameroun, de Mozambique et de Zambie. Elles comprennent essentiellement du pterocarpus tinctorius, qui ressemble beaucoup au dalbergia ou encore bois de rose.
Rappelons que les espèces de dalbergia, très exploitées, sont protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). Cette situation a conduit le commerce international, notamment chinois, à se tourner vers des espèces autres, en particulier le genre Pterocarpus.
Le commerce du bois de rose a beaucoup fait parler de lui à Madagascar ces derniers temps. Car, l'argent provenant de la vente de cette essence en Chine était "blanchi" au travers de la filière vanille. Les Chinois raffolent du bois de rose. Mais leur source d'approvisionnement malgache, entre autres, étant un peu trop sous le faisceau des projecteurs, ils ont dû préférer se tourner vers un approvisionnement de bois similaire mais d'une autre provenance.
Stéphane Billé