Sur le marché financier de la CEMAC, le Gabon a émis des bons du trésor d’une valeur de 9 milliards de Fcfa, au taux de 5,80% d’une maturité de six mois. Sur les 13 établissements spécialistes en valeur du trésor de l’espace communautaire, seuls trois ont souscrit à cette opération.
Au final, le pays a levé 3,7 milliards de Fcfa, soit un peu plus de 41% de taux de couverture dans un contexte de morosité et de rareté des ressources financières. Pourtant, au cours de la même période, le Cameroun a fait un carton plein avec ses bons du trésor. Car sur 5 milliards recherchés, le pays qui proposait une rémunération minimale au taux de 3,4% et un maximum de 4,1%, a pu mobiliser 8 milliards de Fcfa sur le même marché, soit un score de 160%. Du coup, les bons du trésor du Gabon se retrouvent en perte de vitesse dans un marché où, il n’y a pas longtemps, les souscripteurs se bousculaient.
C’est la deuxième contreperformance du pays en quelques semaines sur le marché financier de la CEMAC. Le 10 mai dernier, sur 8,5 milliards de Fcfa, le Gabon s’en était sorti avec une mobilisation d’un peu plus de 6 milliards de Fcfa alors qu’il rémunérait les adjudicataires à 5%, contre 2,9% pour le Cameroun qui enregistrait le même jour un taux de couverture de 266%.
SeM
C’est au mois de juillet prochain que le port minéralier d’Owendo, construit par la Gabon Special Economic Zone Ports S.A (GSEZ Ports), filiale de la multinationale singapourienne Olam, doit être mis en service. Cette infrastructure a accueilli le Saf Marine Nimba, un navire affrété par la compagnie danoise Maersk.
D’après les responsables de cette infrastructure, plusieurs bateaux pourraient accoster à la fois du fait de son envergure, en plus de la mission que lui ont assignée les pouvoirs publics à savoir contribuer à la lutte contre la vie chère par la réduction des coûts de passage des marchandises. « Grace au port, six bateaux pourraient accoster au même moment. Cela devrait permettre de limiter les coûts de transport des marchandises tout comme ceux de la manutention, porter une nouvelle synergie à l’économie nationale, créer des nouveaux emplois et lutter par conséquent contre la cherté de la vie », explique Rose Bertrand, Directeur Développement Portuaire et Logistique à GSEZ.
Du côté des emplois, l’on s’attend à voir des centaines de Gabonais y travailler. «Cela va générer des centaines d’emplois, favoriser la création de nouvelles entreprises dans le transport, les agences shippings et tout ce qui est agence de transit», poursuit-on à GSEZ ports.
SeM
Sans indiquer la raison de cette décision capitale qui concerne le volet importation des biens et services, les autorités du ministère du Pétrole et des hydrocarbures ont décidé que «la délivrance des autorisations d’importation de lubrifiants en république gabonaise est gratuite sur une période de six mois».
La décision qui entre en vigueur dès le 1er juin 2017, vient annuler momentanément les dispositions de la loi sur les conditions techniques de commercialisation et d’importation des lubrifiants qui date de 2005.
Pour bénéficier de cette facilité, les opérateurs économiques de ce secteur d'activité doivent se rapprocher de la direction générale des hydrocarbures en vue de fournir toute la documentation nécessaire à la mise en route des mesures de facilitation.
Pour rappel, la rubrique importation des lubrifiants dans les dépenses de l’Etat, constitue l’un des postes de dépenses importants dans le budget.
SeM
Pour donner corps aux objectifs du Plan de relance économique (PRE) adopté par le gouvernement, le 19 mai, les autorités gabonaises ont décidé de la création sur la période 2017-2019, de 30 000 emplois dans divers domaines.
Les emplois à créer devront l’être dans les filières de l’économie numérique, du BTP, des mines, des hydrocarbures, de l’agriculture, des forêts, du tourisme, entre autres.
Cet objectif se situe dans la droite ligne des objectifs des autorités gabonaises qui veulent porter la croissance du pays à un seuil de 6%, soit celui de la période 2010-2014, au cours des deux prochains exercices, et réduire la pauvreté pour 100 000 personnes économiquement faibles.
Pour rappel, l’exécution du plan d’urgence élaboré en collaboration avec le FMI s’appuie sur la remise en équilibre des finances publiques en descendant sous la barre des 3%, en ce qui concerne le déficit public, et le retour au seuil stratégique d’endettement fixé par l’Etat.
En outre, la relance et la diversification de l’économie, l’optimisation des recettes fiscales et de la mobilisation des ressources, l’identification et l’intensification des activités dans les filières porteuses de croissance constituent, entre autres, les points d’ancrage de ce plan.
SeM
Le ministère des PME organise depuis près d’une semaine, une exposition sur les produits manufacturés locaux. Cette manifestation qui contribue à lutter contre la pauvreté, est une vitrine pour les opérateurs locaux qui se lancent dans la transformation.
Ainsi, d’après un des responsables dudit ministère, cette exposition qui court jusqu’au 5 juin prochain, donnera l’occasion aux promoteurs des PME/PMI locales, pendant deux semaines, de présenter leur savoir-faire à travers les produits de consommation courante.
Organisée à la faveur de la fête des mères et de la femme en général, l’évènement regroupe entre autres des promoteurs, des associations, des coopératives ainsi que des initiatives individuelles.
Parmi les articles exposés, l’on retrouve une gamme diversifiée qui va de l’agroalimentaire au cosmétique, en passant par les boissons alcoolisées et non alcoolisées ainsi que les produits artisanaux.
SeM
Selon les indications des services de l’immigration, 180 000 à 200 000 visiteurs en moyenne par an, se sont rendus au Gabon ces cinq dernières années. La plupart pour des raisons professionnelles (59 %), puis pour des raisons touristiques (22 %), et enfin pour des réunions et conférences (8 %).
Selon le World Travel & Tourism Council publié au mois d’avril 2017, cette dynamique peut propulser le secteur du tourisme d’affaires gabonais au quatrième rang mondial derrière la Chine, le Myanmar et le Rwanda en termes de taux de croissance à l’horizon 2027, avec 8,5 % de croissance par an, soit plus de deux fois le taux mondial de 3,7 %.
Une thèse que confirme le cabinet britannique, Oxford Business Group, indiquant à cet à cet effet que les autorités s'attachent à développer l’offre du pays dans le segment MICE (Meetings, Incentives, Conferences and Events). Cela, en développant trois zones touristiques à savoir : Libreville, Port-Gentil et Franceville.
La zone de Libreville aura pour vocation de devenir un centre régional pour les événements d’entreprise, tandis que celles de Port-Gentil et Haut-Ogooué accueilleront spécifiquement les événements organisés dans les secteurs des hydrocarbures et de l’exploitation minière, respectivement.
Conformément à cette stratégie nationale sur le tourisme, 60 % des investissements dans le secteur devraient être alloués aux infrastructures MICE, notamment à la construction de nouveaux sites dans les zones de Port-Môle et la Cité de la Démocratie à Libreville entre 2015 et 2025.
Stéphane Bille
La mairesse de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda prend part à la 16éme session du Comité exécutif des cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU/Afrique) qui se tient à Rabat, du 29 au 30 mai 2017.
Cette rencontre organisée par l’Association marocaine des présidents des Conseils communaux (AMPCC) et l’Association des présidents des régions du Maroc (APRM) sert de cadre à une réflexion sur les termes d’un partenariat stratégique, signé en 2015 entre CGLU/Afrique et la commission de l’Union européenne, pour une période de cinq ans,
Organisation internationale panafricaine, siégeant à Rabat, le CGLU/Afrique rassemble une quarantaine d’associations nationales ainsi que quelques 2000 villes de plus de 100 000 habitants.
Parmi ses objectifs principaux, figurent la promotion de la décentralisation en Afrique et au sein des collectivités locales africaines.
Selon la délégation gabonaise, Rose Christiane Ossouka Raponda devrait profiter de ce déplacement, pour discuter avec ses homologues de la commune de Rabat, ville avec laquelle Libreville est jumelée, de différents aspects de coopération.
Stéphane Billé
La Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) vient de recevoir une mission de la Direction générale des finances publique (DGFIP) de France, en vue de la mise en place du concours des Inspecteurs principaux du Trésor (IPT).
En partenariat avec le ministère de la Fonction publique, cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’objectif de valorisation de son capital humain, entrepris par la DGCPT au titre de son plan stratégique 2014-2017.
Les travaux des experts ont ainsi porté sur les conditions d’admission, la préparation au concours, les types d’épreuves et le déroulé de la formation.
Durant son séjour, la délégation française a, tour à tour, eu des séances de travail avec les équipes techniques de la DGCPT, puis de la Fonction publique avant de faire une restitution des travaux à Sosthène Ossoungou Ndibangoye, Directeur général de la comptabilité publique et du Trésor.
Pour rappel, la délégation française était composée de Valérie Michel Moreaux, Directeur départemental des finances publiques de Haute Loire, de et Anne Le Junter, Responsable des concours de la DGFIP.
Stéphane Billé
La mission de contrôle et de Police forestière, menée sur instruction du ministre en charge de l’Economie forestière, arrêtée depuis près d’un mois, reçoit le soutien des ONG Conservation Justice et Brainforest.
Ce soutien intervient à la suite du communiqué de presse rendu public le mardi 23 mai dernier à la télévision nationale par le ministère de l’Economie forestière, commanditaire de cette mission. Lequel communiqué fustigeait un certain nombre d’incohérences notamment, des excès des missions de l’équipe de Contrôle et d’aménagement forestier (CAF) ayant abouti à interpellation des exploitants forestiers chinois dans la ville de Makokou, il y a quelques semaines.
Forte de cette communication, les ONG partenaires de cette mission sont montées au créneau. Dans un communiqué diffusé par l’ONG Brainforest, le 25 mai dernier, Marc Ona a dénoncé et « exhorté le projet CAF à reprendre les missions de terrain et condamne avec la dernière énergie, toutes les manœuvres tendant à freiner le travail des experts de la CAF à même de stopper l’élan déjà engagé pour mettre hors d’état de nuire tous les opérateurs indélicats».
Estimant que les faits relevés étaient suffisamment graves, de son côté, l’ONG Conservation Justice, partenaires du CAF a également affirmé son engagement dans les procédures enclenchées. Car, les premiers résultats présentés le 26 avril 2017 ont jeté un coup de froid sur l’assistance.
Face à cette situation, Conservation Justice qui mène le combat de la lutte contre l’exploitation forestière illégale et le braconnage depuis 2010, a choisi de se porter partie civile, dans les affaires pendantes au Tribunal de Makokou contre ces sociétés forestières œuvrant dans l’illégalité.
Son directeur, Luc Mathot se veut par ailleurs clair sur cette position. « Notre but est d’appuyer les efforts réalisés par le CAF et le parquet de Makokou, appuyés également par l’ANPN, et de lutter ensemble contre cette exploitation illégale qui impacte gravement l’avenir de cette province et du pays, en termes de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et de développement durable ».
De ce fait, il exhorte les autorités à assurer une bonne gestion de ce patrimoine unique : « C’est une chance unique pour le Gabon d’avoir cette ressource qui améliore la qualité de vie à de nombreux niveaux et facilite le développement durable. C’est un pays béni par sa nature et ses ressources naturelles, ses rivières, son climat et l’absence de grosses catastrophes naturelles, au point que la plupart des pays rêveraient d’avoir une telle forêt, unique au Monde. Selon nous, ce patrimoine naturel mérite d’être bien géré sur le court, moyen et long terme, le Gabon ayant été avant-gardiste depuis près de 20 ans à travers l’aménagement durable, qui semble malheureusement remis en question par les exploitants illégaux et leur lobbying qui veulent l’exploiter et l’épuiser au plus vite.», indique-t-il.
Pour rappel, le CAF et ses alliés de l’ANPN et de Conservation Justice se sont rendus dans l’Ogooué-Ivindo, première province forestière du Gabon avec 5 millions d’hectares sur les 15 millions que le pays a mis à la disposition des investisseurs forestiers. La mission se devait de vérifier le respect de la réglementation forestière.
Cette mission devait ainsi permettre d’effectuer des opérations de police forestière sur les surfaces concédées par l’Etat et notamment dans les Permis forestiers associés (PFA), les Convention provisoires aménagement exploitation transformation (CPAET), les Concessions forestières sous aménagement durable (CFAD), les Forêts communautaires (FC) et dans les Zones hors aménagement ou susceptibles d’abriter les produits forestiers.
Stéphane Billé
Après Sao Tomé en 2016, la 44e réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargée des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), aura lieu du 29 mai au 02 juin 2017 à Yaoundé, au Cameroun.
Durant cette rencontre, les experts feront un état des lieux prospectif de la situation sécuritaire et géopolitique dans les onze Etats membres du Comité (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Tchad).
Les discussions porteront sur les questions en rapport avec, entre autres, la gouvernance politique et les multiples facteurs qui menacent la paix et la stabilité de la sous-région.
Les participants échangeront notamment des vues sur la dimension régionale de certaines crises, dont celle de la République centrafricaine. Tout comme, ils mettront également un accent sur les voies et moyens de renforcer la lutte contre la violence armée et le terrorisme, l’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée, le braconnage et le trafic illicite des espèces sauvages, les tensions électorales, le trafic de drogues, la criminalité transnationale organisée, la prolifération des armes légères et de petit calibre, etc.
Durant cette réunion, François Louncény Fall, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef de l’UNOCA, évoquera cette question et bien d’autres dossiers cruciaux avec les chefs de délégation.
Le ministre camerounais des Relations extérieures en assurera la présidence pour une durée de six mois. Il succèdera à son homologue santoméen, qui occupe ce poste depuis la 43e réunion de l’UNSAC – qui a eu lieu du 28 novembre au 02 décembre 2016 à Sao Tomé.
La 44e réunion du Comité s’ouvre près de trois mois après l’entrée en vigueur, le 8 mars 2017, de la Convention de l'Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage, dite “Convention de Kinshasa” – adoptée le 30 avril 2010 lors de la 30e réunion du Comité à Kinshasa (RDC).
Stéphane Billé avec l’UNOCA