Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Après une réduction de 20,7% des exportations françaises en 2015, la dégradation de la conjoncture au Gabon a suscité une nouvelle baisse des ventes de 13% à 469,2 millions d’euro en 2016, indique le service économique de France en Afrique centrale.

Si les ventes de produits pharmaceutiques continuent de progresser (+ 10,4%), la baisse se concentre sur les postes d’exportations les plus importants notamment : les produits industriels (-10,6%) entrainés par la chute des ventes de produits métallurgiques et métalliques (-41,8%) qui peut s’expliquer par une atonie du secteur BTP, les équipements mécaniques et informatiques (-19,3%) et les produits des industries agroalimentaires (-9,5%), dont les ventes étaient jusque-là stables.

Quant aux importations, elles se sont essentiellement concentrées sur deux postes : les produits des industries extractives (pétrole et minerais), et les produits du bois.

Après une forte hausse en 2015 (+38,1%), elles se sont contractées de -11,7% en 2016 pour atteindre 152,7 millions d’euro, ces fortes variations touchant les importations, en valeur, de pétrole, tandis que les importations de bois sont relancées (+18,7%).

Au global, en 2016, le solde commercial de la France envers le Gabon est resté excédentaire (+316 millions d’euro), mais il a toutefois enregistré une baisse significative de -14%.

Stéphane Billé

Les actionnaires de la filiale gabonaise du Groupe pétrolier français, Total Gabon seront réunis dans le cadre d’une Assemblée générale ordinaire le 19 mai 2017 au siège social de Total Gabon, à Port-Gentil (Gabon).

Faut-il le rappeler, cette AG se tient au moment où cette filiale du major français Total, annonce le retour des bénéfices dans son bilan 2016. Lesquels bénéfices s’élèvent à plus de 4% à 158,98 euros, soit 6 millions de dollars, contre une perte de 28 millions un an plus tôt.

Dans le même temps, la part de production de pétrole brut (opérée et non opérée) liée à ses participations s'est élevée en 2016 à 47 400 barils par jour (b/j), comparé à 47 300 b/j en 2015.

Raison pour laquelle, le Conseil d'administration, confiant dans la solidité des fondamentaux de la société, a décidé de proposer à l'Assemblée générale ordinaire des actionnaires du 19 mai prochain, la distribution d'un dividende de 4,5 dollars par action, soit 20,25 millions de dollars, pour l'ensemble des actionnaires.

Une cérémonie en mémoire à la fin des combats de la seconde guerre mondiale est prévue ce lundi 8 mai 2017, à Libreville, indique un communiqué émanant de la représentation diplomatique française au Gabon.

Selon les termes dudit communiqué, c’est la place de France du camp de Gaulle à Libreville au Gabon, qui servira de cadre de cette commémoration de l’armistice du 8 mai 1945, marquant la fin de la seconde guerre mondiale.

Cette cérémonie sera présidée par le général Charles de Kersabiec, commandant les Éléments français au Gabon, en présence de Dominique Renaux, ambassadeur et Haut représentant de la République française au Gabon ainsi que des hautes autorités civiles et militaires gabonaises, et du corps diplomatique accrédité au Gabon.

Elle sera par ailleurs précédée par celle du souvenir des combattants tombés au champ d’honneur qui se tiendra dès 7h20 au monument du capitaine N’Tchoréré, héros gabonais, ayant servi dans l’armée française, lors des deux guerres mondiales, mort exécuté par la Wehrmacht le 7 juin 1940 à Airaines en France.

A cet effet, il est également prévu une remise de décorations, la lecture de l’ordre du jour du général, la lecture du message du secrétaire d’Etat français aux Anciens combattants et le dépôt d’une gerbe.

Stéphane Billé

A la recherche des mangues, principal aliment de leur pitance, les éléphants s'aventurent régulièrement pendant les mois d’octobre, novembre et de décembre, sur le camp Yenzi, de Shell Gabon - le quartier résidentiel construit par Shell Gabon, il y a plus de 50 ans dans la ville de Gamba au sud-ouest du Gabon – où plusieurs manguiers ont été plantés lors de sa construction.

Les manguiers de Yenzi ne constituent pas la seule grande tentation pour cette espèce animale à Gamba. Ils effectuent également des incursions dans les plantations agricoles pour trouver la pitance. Ce qui, malheureusement entrave essentiellement les moyens de subsistance des agriculteurs.

Seulement, cette cohabitation bien qu’excitante et passionnante à vivre, s’avère tout aussi dangereuse, relèvent Todd, Mireille Johnson et Alfonso Alonso du Centre pour la conservation américain, Smithsonian Institution. D’après cette équipe d’experts, dont la mission est d’aider le personnel du camp à gérer et à partager en toute sécurité les terres qu’il partage désormais avec ces pachydermes, le défi reste bien délicat. Car, selon Todd, Mireille Johnson et Alfonso Alonso, à la différence des éléphants au Kenya et en Tanzanie qui vivent dans la savane et sont assez faciles à repérer, les éléphants de forêt à l’instar de ceux du Gabon sont beaucoup plus difficile à atteindre. «Pour les entendre se déplacer à travers la forêt, on pourrait penser qu'ils marchent sur la pointe des pieds, ils sont si calmes et furtifs. Parce que leur suivi est si difficile, cette espèce reste assez mystérieuse aux scientifiques et même à la population locale.», soulignent-ils.

A Gamba, la population avoisinant les 10 000 âmes est entourée d'une mosaïque de forêt et de savane qui forment un complexe d'aires protégées. Cette zone qui comprend les parcs nationaux de Moukalaba- Doudou et de Loango constitue un habitat vital pour la survie de l'espèce.

Selon l’équipe de Smithsonian Institution, malgré le fait que les éléphants sont essentiels au maintien de la forêt dont ils dépendent, il est assez difficile de dissuader un animal de visiter une région où il y a une richesse de nourriture attrayante. Il est donc essentiel de trouver des moyens de promouvoir une coexistence pacifique.

Il convient donc d'enseigner comment être en sécurité quand les éléphants sont à proximité. Pour le dire de manière la plus simple, la place d'un éléphant de forêt reste et demeure dans la forêt. Cela est d’autant plus important dans ce sens que le Gabon reste l'un des derniers bastions pour les éléphants de forêt, malgré l’intensité du phénomène de braconnage. D’ailleurs, ses zones de faible chasse constituent un excellent environnement où ils peuvent prospérer quand ils ne sont pas confrontés à la concurrence pour l'espace, l'habitat, la nourriture ou d'autres ressources.

Stéphane Billé

Les jeunes Gabonais désireux d’investir dans le domaine de l’agriculture bénéficieront dorénavant de meilleures facilitations, grâce à la mise en place par le gouvernement, d’un guichet unique devant leur garantir une meilleure prise en charge technique de leurs dossiers.

Ce nouvel instrument qui est censé regrouper l’ensemble des départements de l’administration aura pour objectif, de recevoir les porteurs de projets dans le domaine agricole. Autrement dit, il constitue un point de contact unique pour les démarches des coopératives et investisseurs agricoles.

Selon le ministère de l’Agriculture, ce guichet unique aura également pour mission entre autres de faciliter et de sécuriser l’accès au foncier agricole, d’appuyer la commercialisation pour les petits exploitants et de promouvoir la transformation et la valorisation locales. Pour ce faire, un staff technique spécialisé dans ce domaine sera mis en place en vue de suivre les opérations du dépôt du dossier d’investissement jusqu’à la phase de réalisation du projet.

Les autres missions qui sont dévolues à guichet unique concernent la facilitation de l’accès au financement à travers la création d’un Fonds national de développement agricole, le développement de l’offre logistique (pistes rurales) et du stockage (espace de stockage standard et réfrigéré).

Le programme d’électrification et d’accès à l’eau, le développement des infrastructures sociales, la mise en place d’un système national d’information, la collecte de l’ensemble des données, la diffusion des données utiles à l’ensemble des parties prenantes pour améliorer la prise de décision et, enfin, la mise en place d’une bourse agricole, constituent les autres volets de cette révolution verte engagée par le gouvernement gabonais.

Stéphane Billé

Avec le développement de nouveaux projets qui s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie gouvernementale, visant à attirer les investissements étrangers et à contrer le ralentissement enregistré l’année dernière, le secteur minier gabonais connait une véritable relance.

Fin février le ministre des mines et de l’industrie, Christian Magnagna (photo), a déclaré que la production annuelle de manganèse pourrait se voir multipliée par près de deux sur le moyen terme, pour atteindre les 6 millions de tonnes, grâce à la mise en service de nouvelles unités de production.

Deux semaines auparavant, des représentants de la société singapourienne Nouvelle Gabon Mining (NGM) avaient assuré à une délégation gouvernementale que les investissements en cours, permettraient de faire passer sa production à 2 millions de tonnes par an, sans toutefois annoncer de date concrète. La NGM exploite depuis mi-2013 dans la province du Haut-Ogooué près de Franceville, un gisement de manganèse et une usine de valorisation d’une capacité de 75 000 tonnes par an (tpa). Elle a également envisagé une deuxième usine capable de produire 342 000 tpa.

Le Gabon est le troisième producteur mondial de manganèse. La mine de Moanda, au sud-est du pays, et le complexe métallurgique C2M qui y est associé – ouvert en 2015 - est à l’origine du quart de la production mondiale et détient encore, selon les estimations, des réserves s’élevant à 150 millions de tonnes.

Mines d’or

L’expansion de la NGM n’est pas le seul grand investissement prévu dans le secteur : de nombreuses autres initiatives sont à l’œuvre afin de tirer encore davantage profit du potentiel aurifère et minéralier considérable du Gabon.

Début février le groupe marocain Managem, la seule compagnie du pays à exploiter une mine d’or industrielle, a annoncé un partenariat avec le groupe public gabonais Société équatoriale des mines (SEM) destiné à doper la production de sa mine de Bakoudou, mais on ne dispose à l’heure actuelle d’aucun détail supplémentaire.

Managem exerce ses activités dans la région depuis 2010, produisant environ 1,5 tonne d’or par an.

Une hausse de la production à Bakoudou, et, en parallèle, le développement de la mine d’Etéké, exploitée par Managem, devraient contribuer à renforcer les exportations d’or du pays sur le moyen terme.

Terres rares

La COMILOG s’associe également à la SEM afin d’évaluer la poursuite du développement du gisement polymétallique de Maboumine. La zone renferme des réserves de niobium et de terres rares, qui, selon une étude de faisabilité préliminaire publiée en juin dernier, pourraient engendrer des recettes annuelles de l’ordre d’1,5 million de dollars.

Un secteur récemment en proie à des difficultés

Les investissements prévus sont particulièrement bien accueillis à l’heure où le secteur tente de rebondir suite à une baisse de la demande mondiale. La chute mondiale des cours des matières premières a fortement entamé la rentabilité du secteur en 2015 et en 2016, obligeant les deux principaux producteurs du pays à interrompre la production et entrainant une chute de 16% de la production totale du manganèse, qui atteint 3,3 millions de tonnes.

La COMILOG, une filiale de l’entreprise française Eramet qui est responsable de 90% de la production de manganèse du pays, a fermé sa mine de Moanda pendant 21 jours en mars 2016. Une fermeture qui a causé pour la compagnie une baisse de 15,3% de sa production annuelle, qui a plafonné à 2,5 millions de tonnes, et des recettes accusant une baisse de 14% pour atteindre 210 milliards de francs CFA (340 millions de dollars).

La production a redémarré sur le site au mois de septembre, lorsque les prix se sont redressés. Fin janvier, le manganèse se négociait à 1,94 dollars le kilo, contre 1,67 dollars fin mars 2016.

Développement des infrastructures

La reprise actuelle de la demande mondiale devrait largement permettre d’étayer les nouveaux projets de développement et un fort potentiel de production future est à signaler. Le pays possèderait plus de 40 tonnes de réserves d’or ainsi qu’une série d’autres minerais, parmi lesquels du plomb, du zinc, du cuivre, des diamants, du niobium et du titane, selon la SEM. Pourtant, selon le ministère des Mines, seul 30% du sous-sol gabonais a fait l’objet d’une exploration minutieuse.

Afin d’encourager de nouveaux investissements dans le secteur, le gouvernement a travaillé d’arrache-pied à l’amélioration de l’environnement des affaires, en augmentant les dépenses publiques en matière de logistique et de ressources humaines.

En août 2016 le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba avait procédé à l’ouverture d’un terminal minéralier à Owendo, à 15 km au sud de Libreville. D’un coût de 134 millions d’euros, ce dernier pourra traiter 10 millions de tonnes de matières premières par an.

Stephane Billé avec Oxford Business Group.

En séjour depuis quelques jours au Gabon, le chef de division de la communication à l’Agence française de développement (AFD), Benjamin Neumann a été reçu le 5 mai dernier par la directrice de l’Information gouvernementale, Camélia Ntoutoume Leclercq.

Au cours de cette entretien dont l’objet portait essentiellement sur l’appui à la promotion médiatique des actions engagées par l’Agence française de développement (AFD) au Gabon, en présence du Directeur technique de l’Agence nationale de la protection de la nature (ANPNJ), des conseillers en communication, directeurs centraux de communication, attachés de presse ainsi que du directeur régional de l’AFD, pour le Gabon et Sao Tome et Principes, Yves Picard, occasion a également été donnée pour les uns et les autres d’échanger sur les actions de l’AFD au Gabon.

Présent au Gabon depuis 70 ans, l’AFD entend davantage vulgariser ses activités et valoriser l’utilité de de l’Aide publique au développement (APD). Premier partenaire, en la matière au Gabon, l’AFD souhaite que l’écho de son action touche de plus en plus les populations qui en sont bénéficiaires.

Pour ce faire, l’entité se propose d’accompagner les ministères concernés par des projets. Il s’agit de réfléchir sur les projets ayant déjà abouti au Gabon. Lesquels projets devront être vulgarisés davantage afin de démontrer l’implication de cet organe en matière de développement durable.

A l’issue de cette rencontre, Benjamin Neumann a réaffirmé l’appui de l’AFD au processus de développement du Gabon, et partant de l’Afrique. « l’AFD a pour mission depuis décembre 2016 de sensibiliser aux enjeux du développement durable en France et à l’étranger. Et comme l’Afrique c’est la grande affaire de l’AFD. Il était important de venir au Gabon », a-t-il déclaré.

Pour sa part, Camélia Ntoutoume Leclercq a tenu à remercier l’AFD pour sa volonté de travailler directement avec la cellule communication gouvernementale dans les domaines de vulgarisation et de promotion des projets pilotés par cette entité de développement. Les deux parties ont d’ailleurs convenu de se mettre en réseau et de mener conjointement un plan de communication local.

Stéphane Billé

Le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a reçu ce vendredi 05 mai, 2017 en audience, l’ancien Premier ministre de la République du Bénin et co-président de l’association AfricaFrance, Lionel Zinsou.

Durant leurs échanges, les deux hommes ont fait un tour d’horizon sur la situation économique de la sous-région. Ils ont également, devisé sur les mécanismes à mettre en œuvre pour soutenir l’activité économique des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), touchés par la chute des prix du baril de pétrole.

Au cours de cette audience, M. Zinsou a par ailleurs salué l’exemplarité du Gabon, résolument engagé dans la diversification de son économie. «Le Gabon est tout à fait particulier. On monte en valeur ajoutée. On s’abstrait petit à petit de la dépendance au pétrole. … Le Gabon a entrepris des diversifications très prometteuses dans les domaines du bois et de l’agriculture, parce qu’ils ont des effets d’emploi, de sécurité alimentaire et de réduction des importations alimentaires.», a-t-il déclaré à l’issue de l’audience.

Stéphane Billé

Au terme des travaux ayant conduit à la révision, puis l’adoption du nouveau barème des contributions des Etats au fonctionnement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), le conseil des ministres a entériné la décision du secrétariat général concernant la désignation du cabinet d’expertise comptable Ernst & Young comme commissaire aux comptes sur les trois prochaines années.

Toutefois, cette désignation semble avoir pris de court les représentants des Etats, qui ont prescrit, pour les prochaines fois, davantage de transparence au secrétariat.

Le secrétariat général, d’après le communiqué qui a sanctionné la réunion, doit «dorénavant observer la transparence la plus stricte notamment en publiant l’appel d’offres y relatif en temps opportun à travers les médias internationaux et nationaux de tous les Etats membres et en mettant à contribution leurs missions diplomatiques à Libreville».

SeM

En tournée d’inspection des travaux de la route nationale 1, le ministre des Infrastructures et des Travaux publics, Jean-Pierre Oyiba (photo), a fustigé les obstacles qui bloquent la réalisation de certains chantiers routiers.

En fait, les travaux de certains lots du linéaire Libreville-Kango, long d’environ 80 kilomètres, sont à l’arrêt depuis plusieurs mois. Une situation qui a entraîné une sérieuse dégradation de la chaussée.

Les techniciens de ce département ministériel mettent à l’index l’absence de synergie entre les principaux départements ministériels concernés.

Il s’agit ainsi des ministères du Budget, de l’Urbanisme ou encore de l’Economie forestière qui traînent les pieds pour favoriser le développement des chantiers en termes de conception et de validation des études, de plans de construction adaptables.

Pour ce qui concerne le paiement des décomptes aux entreprises engagées dans la réalisation des infrastructures routières, l’on note des pesanteurs administratives quant à la satisfaction des entreprises.

De même, la recherche des financements auprès des bailleurs de fonds constituerait, selon les techniciens du département ministériel, un motif de blocage de l’avancée des chantiers.

Cette descente sur le terrain intervient, quelques semaines, après le coup de gueule du chef de l’Etat sur le laxisme observé dans la conduite de nombreux chantiers.

SeM

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