Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Engagé dans des réformes de l’administration publique et de restructuration de l’économie, le Gabon est confronté à deux grands défis : soutenir durablement son coût financier et obtenir les services requis de qualité auprès des agents publics.

Les mesures de revalorisation des salaires qui ont porté le poids de la masse salariale de 28,7 % à 40,9 % des recettes publiques entre 2014 et 2015 ont réduit la marge de manœuvre du gouvernement. Du coup, sa maîtrise est devenue un enjeu majeur. Pour juguler cette situation, le gouvernement a ainsi entamé une large diversification des sources de revenus, avec pour objectif d’obtenir une plus grande mobilisation des recettes fiscales. D’autres solutions telles que la suppression des subventions sur certains produits pétroliers ont également été adoptées contribuant ainsi à limiter les dépenses de l’Etat.

Les réformes de modernisation entreprises dans l’administration publique visent quant à elle, à simplifier les procédures administratives et à créer un corps d’évaluation de l’État et des agents publics, pour en améliorer les performances sous un meilleur contrôle. Cette mesure concourt aussi à l’assainissement de la gestion des finances publiques, qui passera pour majeure partie par la Budgétisation par objectifs de programme (BOP), conformément aux directives sous régionales.

Les marchés publics ont également fait l’objet d’une réforme axée sur la qualité et l’achèvement effectif des travaux, sous la régulation de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT).

Outre l’amélioration du climat des affaires, la restructuration de l’économie passe également par le renforcement de la qualité des infrastructures de transport, de l’offre d’électricité et de l’accès des opérateurs privés à une main-d’œuvre disposant des compétences requises.

Selon les autorités de Libreville, toutes ces initiatives devraient concourir à la relance de l’économie fortement perturbée par la baisse des recettes budgétaires liée à la chute des cours de l’or noir (29 % des recettes de l’État dans la Loi de finances 2016, contre 28 % dans la Loi de finances rectificative 2015 et 76 % des recettes d’exportation en 2015) et de la production.

Ce, d’autant plus que la faible compétitivité de l’économie constitue en effet une contrainte majeure, qui pourrait limiter l’efficacité des stratégies visant la reconquête du marché domestique et la promotion des exportations.

Synclair Owona

C’est la substance du 3e rapport de l’Observatoire de la couverture médiatique des élections  gabonaises de 2016 (OCME-Gabon 2016) publié ce lundi 10 octobre 2016. Selon, ce rapport, l’analyse de la répartition du temps d’antenne, du ton et des sources d’informations politiques diffusées par 21 organes de presse observés depuis le mois d’avril 2016 montre que la plupart des médias gabonais publics ou privés ont couvert les élections sans respecter le principe d’impartialité.

Selon l’institutution, ils ont également foulé aux pieds les principaux devoirs du journaliste définis par la Charte de Munich. Notamment ceux qui interdisent « la calomnie, la diffamation, les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information », qui prescrivent de « ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs », et qui demandent de « refuser toute pression et n’accepter de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction ».

Cependant, comme le souligne ce 3e et dernier rapport qui couvre la période allant du 21 avril au 27 août 2016, les journaux en ligne Gabonreview.com et Gaboneco.com,  ainsi que la chaîne de Télé TVS, sortent du lot, en étant un peu plus équilibrés.  

A la télévision (six chaînes observées), l’analyse du temps d’antenne donne la répartition suivante : 81% pour Ali Bongo Ondimba contre 13% pour Jean Ping et 9% pour les  autres candidats. Même tendance au niveau des cinq chaînes de radio observées : 82% du temps d’antenne pour Ali Bongo Ondimba contre 11% pour Jean Ping et 7% pour les autres candidats. La presse écrite n’a pas fait mieux : 78% de son espace politique porte sur Ali Bongo Ondimba, 19% sur Jean Ping et 4% sur les autres candidats.  

L’OCME-Gabon 2016 est mis en œuvre par JADE (Journalistes en Afrique pour le développement), avec l’appui local de l’AJAPE (association de journalistes) et le soutien financier de l’Union européenne. Le rapport complet est téléchargeable à l’adresse www.jadecameroun.net.

Synclair Owona

Pour palier ses insuffisances énergétiques, le Gabon s’active à combler l’énorme gap dans ce secteur afin de porter son offre énergétique à 1200 MW en 2020 pour des ambitions d’un accès à l’électricité sur l’ensemble du territoire, tout en réduisant progressivement la part de l’énergie produite à partir de combustibles fossiles.

Pour tenir ces engagements, le gouvernement a fait la part belle aux barrages hydroélectriques. D’autant plus que la nouvelle politique de développement du pays est désormais étroitement liée aux idéaux de développement durable.

Dans cette stratégie, les autorités gabonaises se sont engagées à supprimer progressivement la production d’électricité produite à partir du fuel lourd. Un vaste chantier de construction des barrages hydro-électriques a ainsi été initié depuis 2009, avec l’appui des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Ces différents projets structurants s’articulent autour de la construction des barrages du Grand Poubara, dans le Sud-Est du pays et ceux du FE 2 et des chutes de l’Impératrice Eugénie, et enfin, du développement d’un autre barrage sur le site de Kinguélé Aval.

Le Grand Poubara situé sur le fleuve Ogooué, dont la première phase a été mise en production en septembre 2013, a permis d’injecter 160 MW supplémentaires dans le réseaux, afin de répondre à la demande croissante de la population et des industries sur cette partie du pays. Il permet en outre de desservir le Complexe métallurgique de Moanda ainsi que Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué. Un projet d’extension reste également en cours, en vue de la production de 120 MW supplémentaires pour assurer l’approvisionnement des industries de transformation de manganèse de Franceville. Son coût total est évalué à près de 200 milliards de FCFA.

D’autres projets sont en cours de réalisation. Il s’agit notamment de l’Impératrice Eugénie (84MW) et du FE2 (36MW) qui viennent d’être relancés après la résiliation du premier contrat en 2013, entre le gouvernement et la Compagnie de développement des énergies renouvelables (Coder), pour des motifs de non-respect des engagements pris par l’entreprise. Pour la reprise des travaux, l’Etat a confié la réalisation à l’entreprise chinoise, Gezhouba Group Company Ltd (Groupe CGGC). Le coût de ces deux projets est évalué à près de 119 milliards de FCFA.

Pour la bonne gouverne, la construction du barrage hydroélectrique de FE 2, est une composante du projet de création du réseau interconnecté du Woleu-Ntem, au nord du Gabon. Le FE2 devrait dégager une puissance de 36 MW. Sa construction devra permettre d’alimenter en énergie les principales localités de la province du Woleu Ntem, mais également de supprimer l’alimentation en énergie par des centrales thermiques actuellement en fonctionnement à Oyem, Bitam, Mitzic et Minvoul. Sa réalisation s’inscrit, tout comme celui de celui de l’Impératrice Eugénie, dans le cadre des défis du nouvel exécutif qui espère booster la production énergétique locale, alors qu’elle peine actuellement à dépasser les 500 MW.

La centrale hydroélectrique des Chutes de l’Impératrice Eugénie qui devrait générer 88 mégawatts de plus au compteur national, est appelée à alimenter les principaux pôles industriels et les localités situées sur l’axe Fougamou-Lambaréné-Libreville.

Dans ce même registre, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le Fond gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et le Fonds d’investissement Méridiam ont signé, le 18 février 2016, un mémorandum d’entente pour la construction d’un barrage hydroélectrique sur le site de Kinguélé Aval. Dans la perspective d’un accroissement des besoins énergétiques de la capitale gabonaise, la SEEG a opté pour l’anticipation et le renforcement de la puissance actuelle, évaluée à 110 MW. Pour une durée de réalisation estimative de quatre ans et un coût d’investissement de l’ordre de 100 milliards de francs CFA, la mise en exploitation du barrage de Kinguélé Aval aura une capacité de production nominale de 60 MW et créera les conditions nécessaires à l’accélération du développement économique et l’amélioration du cadre de vie des habitants de Libreville à l’horizon 2020. Il contribuera en outre à l’amélioration du mix énergétique de Libreville, conformément au PSGE. La demande actuelle en énergie dans la capitale gabonaise s’accroît de 6% par an, soit 15 MW de plus tous les ans.

Synclair Owona

Dans un entretien avec Gabon télévision, le nouveau vice-Premier ministre, ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat social et du Logement, Bruno Ben Moubamba (photo), a confié que la question foncière est l’un des « dossiers urgents » auxquels il compte s’attaquer.

Annonçant la rédaction prochaine d’un projet de loi destiné à renforcer la propriété foncière, l’autorité a établi un diagnostic sans appel. « Le foncier est un problème au Gabon. Les Gabonais sont appelés à tous avoir des titres fonciers. L’objectif de ce projet est de permettre d’identifier les occupants de terres sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il déclaré.

Pour celui qui a fait de la construction de 10 000 logements sociaux par an la promesse phare de sa campagne lors du récent scrutin présidentiel, la détermination est d’autant plus palpable que son ministère est attendu sur une problématique qui se généralise progressivement à tout le continent africain.

Le projet de loi est prévu pour être soumis sous peu à l’Assemblée nationale.

 Souha Touré

Le Premier ministre, Franck-Emmanuel Issoze Ngondet, a réuni ce lundi 10 octobre 2016 à son cabinet de travail, les ministres pour définir les programmes prioritaires et les mesures d’urgence pendant les 100 premiers jours depuis la formation du nouveau gouvernement.

Il s’agissait pour les ministres de la Santé, Léon Paul Nzouba, de la Prévoyance sociale, Paul Biyoghé Mba, de l’Enseignement Supérieur, Denise Mekamne, de l’Education Nationale, Florentin Moussavou, des Eaux et Forêts, Estelle Ondo, de l’Egalité des Chances, Blaise Louembé, du Travail et de l’Emploi, Eloi Nzondo et des Transports, Flavienne Nfoumou Ondo, de décliner chacun à son niveau de responsabilité, les grands axes des chantiers prioritaires de leurs départements respectifs.

Dans cet esprit, les mesures envisagées pour le gouvernement et qui seront bientôt rendues publique, doivent s’appuyer sur le Plan stratégique Gabon émergent (Psge), la Stratégie d’investissement humain (SIH), sur l’Egalité des chances et sur la promotion de la solidarité nationale. Tout ceci vise un seul objectif, a martelé le chef du gouvernement, à : « Respecter la feuille de route définie par le président de la République afin de réduire de façon significative les inégalités sociales ».

 Cette séance de travail s’inscrit dans le prolongement de la réunion présidée par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, à Franceville le week-end écoulé qui portait sur les mesures à caractère économiques à prendre dans l’immédiat.

 

Sylvain Andzongo

Une délégation du Secrétariat général de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Ceeac) conduite par Marie Thérèse Chantal Mfoula (photo), Secrétaire général adjoint (SG-A) en charge du département de l’Intégration physique, économique et monétaire (Dipem), a séjourné récemment au Tchad en vue de faire un plaidoyer et la sensibilisation auprès des autorités politiques et administratives, ainsi que les acteurs du secteur privé.

Selon Mme Mfoula, il était question de rappeler au Tchad d’insérer dans son corpus juridique interne, les instruments du commerce adoptés au niveau de la communauté, dans la perspective de l’opérationnalisation de la zone de libre-échange de la Ceeac au mois de janvier 2017. Le séjour de cette délégation au Tchad était la troisième étape après celles du Cameroun et du Congo, d’une mission circulaire qui devrait sillonner tous les onze pays (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Tchad, Gabon, Guinée équatoriale, RDC, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Tchad) de la Ceeac. 

En outre, le SG-A a remercié le Tchad pour le paiement régulier et automatique de ses cotisations. Car, il faut préciser que ce pays est le seul Etat membre de la Communauté qui applique le régime de disponibilité intégrale de la Contribution Communautaire d’Intégration (CCI), c’est-à-dire la collecte et le reversement automatique et intégral d’une taxe au taux de 0,4% prélevée sur la valeur en douane des marchandises importées des pays hors de la Communauté. 

 

S.A

 

Dans le cadre de la promotion des investissements directs étrangers non pétroliers, les autorités gabonaises ont établi un partenariat avec la firme indonésienne, Olam International, dans le secteur agro-industriel. Ce partenariat avec l’Etat gabonais a permis de réaliser d’importants investissements agro-industriels, jugés parmi les plus grandes en Afrique subsaharienne au cours de ces dernières années.

Dans ce cadre, le gouvernement a fourni une superficie foncière de 300 000 ha à Olam, dont plus d’un sixième des terres sont déjà cultivées pour la production l’huile de palme et du caoutchouc. À ce jour, les investissements directs étrangers d’Olam ont atteint le total de 1,5 milliard de dollars, y compris les plantations et le développement d’une Zone économique spéciale et des infrastructures portuaires notamment un nouveau terminal minéralier à Owendo, au sud de la capitale Libreville.

Un nouvel élan devrait également être apporté par le programme GRAINE, une joint-venture entre la firme Olam Gabon et le gouvernement gabonais portant sur la sécurité alimentaire et l’amélioration des conditions de vie du monde rural.

«Ces investissements augmenteront à la fois les cultures de rente et l’agriculture vivrière et stimuleront la croissance réelle d’un point de pourcentage, bien qu’en échange le gouvernement finance l’infrastructure connexe et renonce à des revenus en raison d’une longue trêve fiscale.», souligne le Fonds monétaire international dans ses récentes consultations, au titre de l’article IV avec le Gabon.

Synclair Owona

Infrastructures, travaux publics, habitat et logement, agriculture, agro-industrie, investissements, promotion des Pme, économie numérique, transports, économie forestière, etc., constituent les défis que le premier gouvernement Issoze Ngondet devra impérativement relever.

Ces différents départements ministériels doivent travailler à «la mise en œuvre des mécanismes de solidarité nationale en faveur des couches les plus vulnérables», d’accélérer la relance de l’économie et de créer davantage de sources de croissance. C’est ainsi que le chef de l’Etat a consacré pas moins de 12 départements ministériels au développement et aux questions économiques. Les ministères de l’Economie, du Budget et des comptes publics, de l’Agriculture et de l’élevage, des Pme, des Investissements et du commerce, des Transports, du Pétrole, de l’Economie numérique, de l’Economie forestière, de l’Energie et de l’eau, des Infrastructures et des travaux publics, de l’Habitat social et du Logement, du Travail, et enfin le ministère des Mines.

Les 9 ministres délégués affectés au renforcement des ressources humaines dédiées à l’accomplissement des tâches relatives à ces grands chantiers, portent à 21, le nombre de compétences que le chef de l’Etat dédie à la relance de l’économie qui doit plus que jamais faire preuve de résilience face à la conjoncture économique défavorable. Ainsi donc, c’est pratiquement la moitié du gouvernement du 2 octobre 2016, qui doit «œuvrer au plus vite à la relance de l’économie».

L’agriculture d’abord

Aux manettes, l’on retrouve Yves Fernand Manfoumbi, économiste, ancien coordonnateur général du Plan stratégique Gabon émergent, désigné ministre de l’Agriculture et de l’élevage, chargé de la mise en œuvre du programme Graine. Cet homme dont la vue transversales sur les options et les orientations économiques du pays constitue un sérieux atout dans ce département ministériel en charge de sortir le pays du cycle des importations de denrées alimentaires.

A terme, il est en effet question de booster le programme Graine qui a pour objectif de rendre son autonomie alimentaire à un pays qui importe annuellement pour 325 milliards FCFA de nourriture pour ses 1,8 million d’habitants. Ce département ministériel est d’autant plus important qu’en développant l’agriculture, on pense à l’agro-industrie, et donc à la transformation.

Source de création d’emplois et de richesses, donc de valeur ajoutée, ce secteur au cours des dernières a permis de réaliser des bonds importants dans la croissance du pays. Les filières qui en bénéficient sont entre autres l’hévéa et le palmier à huile. Un aspect qui sera suivi par le ministre délégué en charge de l’agro-industrie Françoise Assengone Obame.

Confirmer les succès de la filère bois

Du haut des 350 milliards de FCFA de chiffres d’affaires que la filière a enregistré au cours des dernières années, et des 8000 emplois créés à travers la centaine d’unités industrielles ouvertes depuis la mise en œuvre de l’interdiction d’exportation de grumes, le bois prend une place croissante dans l’économie nationale. C’est ainsi qu’un département ministériel dédiée à l’économie forestière a vu le jour. Celui-ci va préparer l’arrive prochaine de la bourse nationale du bois du Gabon, un établissement public créé le 5 juillet 2016.

Cette bourse doit développer l’activité de cette filière porteuse, et rendre les produits gabonais compétitifs sur le marché international. Outre le développement d’un marché du bois plus attractif et compétitif, la BNBG se donne également pour missions, de réguler l’activité du commerce et d’industrie de transformation, contribuer au contrôle de l’exploitation illégale de la ressource, maîtriser la traçabilité des produits, et mettre sur le marché des produits certifiés.

Dans le cadre de la construction des logements sociaux, le bois sera utilisé en remplacement du béton dans certains cas, et devrait, avec l’ouverture prochaine d’une école supérieure d’arts déco à la zone économique de Nkok, permettre de passer à la troisième transformation.

La contribution de la filière qui sera pilotée par Estelle Ondo, s’est établie en 2015 à 226 milliards FCFA tandis que la pression sur la ressource a diminué de 45% au cours de la même année. Pendant ce temps, le rendement triplait. Jusqu’en 2009, le Gabon percevait environ 45 milliards FCFA par million de mètres cubes de bois coupés ; il est passé à 141,5 milliards FCFA pour la même quantité en 2015.

Poursuivre les investissements

Le ministère du Budget et des comptes publics, désormais dirigé par Mathias Otounga Ossibadjouo, devra pour sa part prendre d’importantes mesures afin de multiplier les recettes budgétaires de l’Etat qui a besoin de ressources financières pour, non seulement assurer le financement des projets de développement, mais également tenir ses engagements, notamment en ce qui concerne les salaires des fonctionnaires et agents publics, les assurés sociaux, les fournisseurs ainsi que les prestations sociales et familiales. Cette mission sera partagée avec le ministère de l’Economie qui lui devra rester vigilant quant à la mobilisation des ressources permettant de financer l’économie et de galvaniser les services de l’assiette.

Une économie ne se développant pas sur fonds propres de l’Etat, les dirigeants gabonais savent qu’il va falloir se tourner davantage vers les investisseurs privés. Raison pour laquelle la promotion des investissements privés constitue un volet important dans cette équipe gouvernementale. C’est pourquoi le segment industriel a été associé à ce pan, question d’orienter en priorité les fonds levés auprès des partenaires techniques et des marchés financiers. Sa collègue des Transports et de la logistique, Flavienne Mfoumou Ondo, nouvelle entrante, s’occupera principalement du développement dans un secteur des services en pleine croissance.

Vers une économie numérique

Le Gabon est engagé dans un vaste mouvement de numérisation de son territoire. Ce n’est pas un hasard si depuis 2009, l’économie numérique, l’un des moteurs de croissance du Gabon des services, constitue aujourd’hui un secteur stratégique pour le gouvernement gabonais. Pour y parvenir, l’Etat a engagé d’importants moyens qui lui ont ouvert les voies d’une progression exponentielle. En sept ans, c’est l’un des secteurs qui ont propulsé la croissance économique du Gabon et créé un important portefeuille de richesses et de valeur ajoutée.

Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui hérite de ce département ministériel en plus de la communication, de la culture et des arts, doit consolider les acquis des dernières années. A titre d’illustration, en 2014, la téléphonie mobile, les fournisseurs d’accès à internet, la monétique etc., ont réalisé 293 milliards de FCFA, soit 5 % du PIB du pays. Deux ans plus tard, l’on se situe à 400 milliards de chiffre d’affaires.

Sur cet aspect spécifique, et afin de favoriser un impact réel du numérique, le ministre d’Etat devra, entre autres, poursuivre l’extension de la fibre optique, et finaliser la mise en œuvre du Backbone national, stabiliser et consolider les acquis et performances des entreprises de ce secteur à forte valeur ajoutée.

La poursuite des infrastructures sur l’ensemble du territoire connaîtra, avec la construction des logements sociaux, le passage à la seconde étape des projets.

Ces deux secteurs seront particulièrement suivis de près par les populations. Les hommes qui en ont la charge auront à cœur de surmonter les écueils qui ont mis en difficulté l’accomplissement de ces chantiers tout au long du dernier septennat, en changeant de modèle économique dans le financement et la réalisation. La recherche des partenaires techniques et financiers pouvant migrer du schéma classique au partenariat public-privé, va constituer l’épine dorsale de leurs missions.

Synclair Owona avec G.E.

Le sentiment partagé par les membres du gouvernement est pratiquement le même : la relance immédiate des activités économiques. Le souhait majeur, étant pour la nouvelle équipe gouvernementale que le climat de confiance soit rétablie entre l’’Etat et les opérateurs économiques, les investisseurs, les différents partenaires et la population en général, après la crise post-électorale.

Une impérieuse nécessité donc, au regard de la place honorable, que vient de gagner le pays dans le classement établi par le Forum économique mondial 2016-2017 en termes de compétitive économique. Classement dans lequel, le Gabon arrive au 108e rang mondial et 11e continental sur les 138 nations listées. Sur l’échiquier sous-régional, le Gabon remporte également la palme au sein de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), devant le Cameroun - considéré comme locomotive de l’espace Cémac - qui arrive au 20e rang sur le plan continental. Un progrés donc pour le Gabon qui gagne ainsi deux places par rapport au classement de 2015-2016 où il était 13e sur 35 économies du continent africain.

Pour le pays, l’objectif à moyen terme consiste ainsi à se trouver dans le top 10 du classement. Le développement et la vulgarisation des nouvelles technologies, la mise en place d’infrastructures nécessaires au développement socioéconomique et l’amélioration de l’environnement macroéconomique constituent les principaux critères de classement.

Les acteurs économiques portent donc une grande attention sur la stabilité institutionnelle et politique. Afin que le nouveau gouvernement puisse rapidement mettre sur les rails, les initiatives nouvelles pour relancer le développement socioéconomique du Gabon. L’objectif étant de poursuivre l’amélioration de l’environnement des affaires et de fournir les efforts pour permettre une profonde diversification de d’économie afin de retrouver une meilleure croissance et une amélioration progressive du revenu de l’ensemble des Gabonais.

Synclair Owona

Selon un communiqué signé du ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou (photo), datant de jeudi dernier, la rentrée scolaire 2016-2017 est renvoyée à une date ultérieure. Ce rapport est explique-t-on, est dû aux affectations des enseignants dans les écoles primaires, secondaires et les lycées que le ministère s’attèle encore à effectuer.

En outre, poursuit ledit communiqué, au ministère, l’on serait également encore en train de procéder à l’orientation des élèves qui partent des collèges vers les lycées, ainsi que pour les élèves récemment admis en 6ème, autrement dit, qui passent du cycle primaire au cycle secondaire, ainsi que pour ceux.

En clair ce report de la rentrée au primaire et au secondaire, souligne le ministre Florentin Moussavou, est dû au défaut de moyens logistiques. Par ailleurs, poursuit-il, « ce report permettra de livrer les tables bancs dans les établissements qui en manquent».

Pour rappel, la rentrée scolaire qui a traditionnellement lieu la 1ère semaine d’octobre au Gabon, a d’abord été repoussée au 17 octobre cette année, à cause de la crise post-électorale qui a secoué le pays, avant d’être renvoyée à une date sine die.

Synclair Owona.

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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