Avec ses 28 ans passés dans les chancelleries, Franck Emmanuel Issoze Ngondet, le nouveau Premier ministre gabonais s’est souvent illustré sur le terrain de la diplomatie préventive, à travers plusieurs médiations sur le continent, notamment au sein de l’Union africaine (UA), puis dans l’espace de l’Union européenne (UE) et aux Nations Unies. Il entend bien se servir de cet précieux atout pour assainir le terrain social jonché de plusieurs écueils.
Appelé à jouer un rôle majeur dans la gestion de l’administration publique, Issoze Ngondet va être confronté dans les jours et semaines à venir à de fortes turbulences sur le front social. Déjà, lors du passage de témoin entre lui et son prédécesseur, le Pr Daniel Ona Ondo, il a affirmé être préparé à toute éventualité.
Avec les partenaires sociaux qu’il présente d’ailleurs comme des outils d’aide à la décision, et non des adversaires, le nouveau chef du gouvernement entend procéder avec tact et habileté à l’examen des dossiers et des plateformes revendicatives des agents de l’Etat.
Dans ce cadre, il se propose d’instaurer un dialogue avec tous les acteurs du corps social sans exclusive, reposant sur la tradition de la palabre africaine, en plus de sa longue expérience de diplomate. Le nouveau chef du gouvernement entend ainsi poser les fondements d’un système de négociation participatif dans la fonction publique garant selon lui, de la cohésion sociale et de l’Etat de droit.
Synclair Owona
Arrivé à la tête de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en 1993, Jean Paul Camus qui, par ailleurs a été appelé à faire valoir ses droits à la retraite, vient de passer le flambeau à son successeur, Antoine Boo (photo) à l’occasion d’une cérémonie pleine d’émotion et de mélancolie, dans un hôtel de Libreville.
Avant de céder les rênes de la SEEG à son successeur, Jean-Paul Camus a, à cet effet, dressé un bilan sommaire de son séjour au Gabon ainsi que de son action. «…Je suis très heureux d’avoir passé ce temps au Gabon. J’ai vraiment aimé ce beau pays pour ses merveilles. Je remercie l’ensemble du personnel et mes amis pour la franche collaboration. Soyez fiers. Parce que nous avons un métier valorisant, c’est-à-dire le métier des services. Nous avons réalisé des grandes choses ensemble même si beaucoup reste encore à faire.», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : «Il y a de l'eau presque partout à Libreville, de l'énergie, pas trop de coupures. On a travaillé à Libreville, ensuite on s'est intéressé à Port-Gentil. Plus récemment c'était dans les provinces. Ceci dans le seul objectif qu'on a tous, de donner de l'eau et de l'électricité en quantité et qualité à tous les Gabonais. Enfin, je voulais aussi remercier toute l'équipe ministérielle pour l'excellente collaboration que nous avons eue, qui nous a permis d'avancer assez vite dans pas mal d'endroits. On a pu donner de l'eau et de l'énergie dans les villages où il n'y en avait pas ».
Prenant la parole, Antoine Boo n’a pas manqué de louer la tâche abattue par son prédécesseur pour maintenir la SEEG au rang des entreprises les plus performants du Gabon avant de décliner les grands axes de son action. «Je voudrais … dire que Jean Paul Camus a fait preuve de professionnalisme jusqu’au bout. Car, il avait effectivement à cœur d’assurer la continuité de ses successeurs. D’après les observations, je pense qu’il y a encore un peu de chemin à faire.», a-t-il déclaré.
Le nouveau DG faisait ainsi allusion à la gestion, souvent peu commode de la clientèle et régulièrement décriée par les usagers : «Ce sera une des priorités de mes actions au sein de la SEEG afin de continuer à apporter une amélioration des services à la clientèle qui est effectivement primordiale », a-t-il déclaré.
Pour rappel, Antoine Boo qui succède à Jean-Paul Camus est un pur produit du groupe Veolia, où il cumule 29 ans de carrière, réparties entre 15 d’activité en France et 14 à l'international, particulièrement dans les pays africains dont le Congo Brazzaville d’où il vient.
Synclair Owona
Après avoir sollicité et obtenu de la Cour pénale internationale un examen préliminaire des violences post-électorales qui ont détruit de nombreux bien publics et privés et entrainé la mort de plusieurs personnes, notamment à Libreville, Denise Mekam’ne, Garde des Sceaux de la République gabonaise a ordonné une enquête sur des « dysfonctionnements dommageables » de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne.
Selon la ministre, le gouvernement avait invité la Mission d’observation électorale de l’Union européenne et ses observateurs à se rendre sur place afin de suivre toutes les phases du processus électoral de manière impartiale. Dans le cadre de cette mission, la délégation européenne aurait outrepassé ses droits et manqué à son devoir d’impartialité.
« C’est pourquoi il a été ordonné l’ouverture d’une enquête par les autorités judiciaires gabonaises, auxquelles l’ensemble des éléments recueillis seront transmis afin de procéder aux vérifications indispensables et actes d’enquête nécessaires, dans le respect des règles procédurales applicables. Les autorités et institutions compétentes en République gabonaise communiqueront ainsi aux instances de l’Union européenne l’ensemble des éléments en leur possession afin de lui permettre de diligenter à son tour les mesures qui s’imposent. » précise le communiqué officiel.
A la faveur de la 17e session de la Conférence des parties de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES CoP17), qui se tient à Johannesburg en Afrique du Sud jusqu'au 5 octobre, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) vient d’annoncer la création d’une force spéciale d’intervention rapide anti-braconnage.
L’ANPN indique entamer le développement de ce programme novateur avec la Fondation Famille Ichikowitz afin de doter la nouvelle « task-force » des moyens nécessaires à sa mission. Cette institution caritative engagée depuis plusieurs années dans de nombreux partenariats africains au bénéfice de la protection de la faune sauvage, fait don au Gabon d’un hélicoptère de type Gazelle, assorti d’un cycle de formation pour les pilotes.
La Fondation Famille Ichikowitz s’engage également à fournir des équipements spécifiques pour les agents anti-braconnage, à organiser une formation spéciale pour les gardes forestiers et à implanter au Gabon une structure d’entrainement d’équipes cynophiles.
Avec des objectifs clairement établis, c'est-à-dire : intervention éclair sur le terrain opéré par les braconniers et les trafiquants, réaction rapide dans les zones forestières difficiles d’accès, capacités de projection contre le crime de faune d’ampleur transnationale, réponse adaptée au niveau croissant de violence des braconniers, la force spéciale d’intervention rapide anti-braconnage inscrira ses actions dans la lignée de la politique de tolérance zéro contre le braconnage initiée par le Gabon.
Pour le Secrétaire exécutif des parcs nationaux, Lee White, le sentiment est naturellement celui de fierté et de reconnaissance envers le travail courageux et l’engagement des éco-gardes gabonais dont la dangerosité croissante des opérations est avérée. «Nous devons infléchir notre stratégie anti-braconnage pour adapter notre réponse. Ce partenariat va nous permettre de disposer de matériels performants et des formations adéquates pour mieux assoir le contrôle souverain de notre patrimoine naturel.», a-t-il déclaré.
Pour le maître d’œuvre de la fondation éponyme, Ivor Ichikowitz, il convient de «saluer les efforts menés par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba pour intensifier la lutte contre la menace braconnière ». Car, « cette unité spéciale de protection de l’environnement pourvue de moyens aériens appuiera les efforts faits par le gouvernement pour protéger les plus importantes populations d’éléphants de forêt de notre planète.», a-t-il ajouté.
Une bonne nouvelle en soi pour le Gabon qui abrite aujourd’hui 60% de la population mondiale des éléphants de forêt et dont la préservation et la survie sont fortement menacées.
Synclair Owona
Avec respectivement 770, 307, 290 et 218 de milliards de FCFA de chiffres d’affaires, ces quatre entreprises ont réalisé à elles seules, en 2014, un chiffre d'affaires cumulé évalué à 1585 milliards sur les 2310 totalisées pour les 10 entreprises les plus importantes.
Ces statistiques réalisées par le magazine français Jeune Afrique, sur la base des chiffres de l’année 2014, dégagent un constat clair. Malgré la baisse drastique de leurs revenus, la crise des matières première n’a pas bouleversé les grands équilibres des majors de l’industrie gabonaise et des services.
En outre, le Groupe Ceca-Gadis, et Petro Gabon, toutes des entreprises à majorité de capitaux gabonais, sont suffisamment loties dans ce classement avec un chiffre d’affaires cumulé de 320 milliards de FCFA.
Dans ce classement repris par nos confrères de DirectsinfosGabon, Total Gabon reste la 1ère entreprise gabonaise avec un chiffres d’affaires de 770 milliards de FCFA, devançant largement Maurel & Prom, la juniore pétrolière et gazière française qui totalise 307 milliards FCFA, et COMILOG avec 290 milliards de FCFA.
Juste derrière la filiale du géant métallurgique français, arrive le Groupe Ceca-Gadis spécialisé dans la distribution et les services, avec un chiffre d’affaires de 218 milliards de FCFA de chiffre d’affaires.
La suite de ce classement renvoie la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) à la 5e place, avec 180 milliards FCFA de chiffre d’affaires. La Société des brasseries du Gabon (SOBRAGA) pointe au 6e rang avec un montant de 140 milliards de francs.
Le puissant holding ‘’La compagnie du Komo’’ occupe quant à lui, la 7e place avec un bilan de 112 milliards FCFA, tandis que Petro Gabon, Gabon Télécom et Airtel se classent 8e, 9e et 10e avec 102, 98 et 93 milliards de FCFA respectivement chacun.
Synclair Owona
Un détachement d’instruction opérationnelle des éléments français au Gabon (EFG) composé d’une dizaine de militaires français (officiers, sous-officiers et militaires du rang) œuvre actuellement à Ngaoundéré aux côtés des forces armées camerounaises dans le cadre de l’appui apporté par la France aux forces spéciales et aux unités de déminage.
S’inscrivant dans le cadre de l’accord du 21 mai 2009 instituant un partenariat de défense entre le Cameroun et la France, ces formations dispensées du 19 au 30 septembre 2016 permettront aux futurs commandos d’acquérir des techniques très spécialisées et donneront aux sapeurs du génie l’aptitude à déminer et désamorcer les engins explosifs improvisés, utilisés régulièrement par la secte Boko Haram sur les axes de l’Extrême-Nord du pays.
Avant cette formation en déminage, dix instructeurs des éléments français au Gabon (EFG) se sont chargés, au mois de mars 2016, pendant dix jours, de sélectionner et de former une trentaine de moniteurs de tir au profit des unités de combat camerounaises.
Sylvain Andzongo
L’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda (E3MG) annonce que sa rentrée officielle est fixée au mercredi 12 octobre et non plus en septembre comme initialement prévu, du fait d’un contexte social houleux depuis le 27 août dernier.
Les étudiants pourront s’installer sur le campus à partir du lundi 10 octobre en journée. L’E3MG indique qu’elle transmettra les dossiers des candidats admis sur concours à l’Agence nationale des bourses du Gabon (Anbg). « Il n’y a pas de démarche particulière à faire pour l’instant. Le cas échéant, l’Anbg contactera les candidats admis directement », précise l’Ecole.
Le président Ali Bongo Ondimba a posé la première pierre de l’E3MG le 12 octobre 2012 et a procédé à son inauguration le 6 juin 2016. Cet établissement est établi à proximité de la ville de Moanda, sur un campus de 40 ha, où seront logés l’ensemble des étudiants ainsi que la direction de l’Ecole et le corps professoral permanent. 12 milliards de FCFA ont été investis dans les travaux de construction de cet établissement de l’enseignement supérieur.
La direction de l’Ecole travaille en étroit partenariat avec la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et les autres industriels du secteur impliqués directement et financièrement dans le fonctionnement de l’E3MG.
S.A
Au Gabon, l’hebdomadaire « Le Mbandja » est suspendu pour un mois depuis le 22 septembre 2016. La sanction a été prononcée par le Conseil national de la communication (Cnc), l’autorité de régulation des médias.
L’hebdomadaire « Le Mbandja » est également sanctionné pour insinuations inexactes, mensongères et injurieuses portant « atteinte à l’honneur et à la dignité humaine ».
Ces griefs sont relevés dans un article paru dans le journal en son édition du 20 septembre 2016. Intitulé « Crise postélectorale : un officier de la GR charge Ali Bongo », l’article a été écrit sur la base des confidences d’une source anonyme à la Garde Républicaine (GR). Cette source anonyne, qui parle de 212 morts et de fosses communes, accuserait le pouvoir d’avoir pris des mesures pour se débarrasser des corps des personnes tuées lors des émeutes postélectorales.
Le Cnc a relevé des extraits qui posent question :
« Je mets au défi le général Grégoire Kouna, et le directeur des renseignements de la République, sieur Frédéric Bongo, de prendre leur temps et me démentent dans n’importe quel média ou ailleurs…»
« Une fois les corps inertes constatés, les mêmes et bien entraînés devaient rapidement les enlever des différents lieux et les emmener à la Cité de la démocratie où 2 tractopelles attendaient afin de les enterrer dans une fosse commune…»
« C’est ce que les escadrons de la mort avaient exécuté comme ordre venant du colonel Gros Jean et des instructions reçues d’Ali Bongo et de Frédéric Bongo…»
« Une autre partie de ces corps devraient être transportés dans les pick-up et déposés à Casep-Ga…»
ou encore
« Comme je l’ai dit plus haut, il va falloir que le peuple se manifeste et le plus tôt sera le mieux car, après ce sera trop tard… ce que je sais, c’est que le nombre exact des morts s’élève à 212, une partie est enfouie à la Cité de la démocratie et une autre gardée dans les caissons notamment à Casep-Ga et la dernière dans notre espace de tir au Cap…».
La Cour pénale internationale a annoncé ce jeudi 29 septembre, l'ouverture d'une enquête préliminaire sur la situation post-électorale au Gabon, à la demande du gouvernement gabonais.
Dans un communiqué, la procureure Fatou Bensouda indique qu'elle examinera les informations disponibles avant de décider s'il y a lieu d'ouvrir une enquête formelle. Elle explique par ailleurs que la demande émane du gouvernement gabonais, qui fait part de « faits relevant de l'incitation à commettre le crime de génocide » et de « crimes contre l'humanité », qu'il attribue aux militants favorables au candidat d'opposition Jean Ping.
« Mon bureau procédera à un examen préliminaire de la situation afin de déterminer si les critères imposés pour l'ouverture d'une enquête sont réunis », a précisé dans ce communiqué Fatou Bensouda.
Pour rappel, le Gabon a connu un pic de violences après l'annonce, le 31 août par la Commission électorale nationale autonome et permanente de la victoire du chef de l'Etat sortant, Ali Bongo Ondimba.
Des centaines de personnes avaient été arrêtées, 407 avaient été relâchées, 393 déférées au parquet de Libreville et 31 incarcérées, avait indiqué le procureur. D'autres personnalités avaient été arrêtées fin septembre de façon plus ciblée avant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle.
Dans sa requête adressée au bureau de la procureure signée par la ministre de la Justice, Denise Mekamne Edzidzie, la République gabonaise souligne que les propos tenus par Monsieur Jean Ping à l'occasion d'un meeting constituent une incitation au crime de génocide, évoquant une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux où le candidat invitait ses partisans « à reveiller les morts et marcher avec eux pour se débarrasser des cafards. »
Parmi les accusations de crime contre l'humanité, les autorités gabonaises évoquent des faits de violences, saccages et des incendies criminels contre des bâtiments de la République gabonaise et des instructions données à des individus de tirer sur la foule et participer ainsi à l'instauration d'un climat de violence et de terreur auprès de la population civile.
L'examen préliminaire auquel procèdera le bureau de Mme Bensouda permettra de déterminer s'il existe une base raisonnable pour ouvrir une enquête, c'est-à-dire la CPI a compétence pour enquêter, si l'affaire est recevable ou si la situation ressort de sa juridiction, notamment.
Synclair Owona
La direction générale de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg), en partenariat avec sa maison-mère, le Groupe français Veolia, a organisé il y a quelques jours à Libreville la « Semaine Internationale de la santé et de la sécurité au travail ».
L’édition 2016 a été dédiée à un objectif global et ambitieux de promouvoir et enraciner la culture de la santé et de la sécurité au travail au sein de toutes les activités pour viser l’«Objectif zéro accident » en impliquant tous les collaborateurs de la Seeg.
Des ateliers pratiques ont été organisés tout au long de ladite Semaine, dans toutes les unités, en vue d’approfondir la bonne compréhension par tous des standards de prévention des risques professionnels majeurs.
Cette année, la Seeg a mis un accent particulier sur les risques et impacts liés aux nuisances sonores et au stress rencontrés dans l’environnement professionnel.
Suite aux discussions menées durant les ateliers, de nombreuses actions préventives, curatives et correctives ont été proposées afin d'établir un plan d'actions efficace et mesurable sur le long terme. Il a été par exemple préconisé que les employés soient dotés de plus d’équipements de protection dans les unités de traitement d'eau.
S.A.