Le déficit d’infrastructures de base dans le secteur de l’énergie, des transports, de plateformes logistiques a, pendant des décennies, rendu aléatoire le développement de plusieurs activités économiques du Gabon. Conscientes du rôle primordial que celles-ci devaient jouer dans le développement économique, le gouvernement a mis à profit ces dernières années pour réduire les principaux handicaps qui contrecarrent l’efficacité de l’économie nationale.

Ainsi, depuis 2009, le réseau routier a connu une augmentation de 75%, la production énergétique a augmenté de 66% et celle d’eau de 22%. Ces infrastructures ont permis le développement de projets tels que le Complexe métallurgique de Moanda, qui n’aurait pas été fonctionnel sans l’approvisionnement en électricité du nouveau barrage du Grand Poubara, ou encore le programme GRAINE qui n’est réalisable que grâce à l’extension du réseau routier national.

Dans la lancée, le port d’Owendo a également connu une extension qui permet de réduire les délais et les coûts de débarquement qui sont aujourd’hui encore beaucoup trop élevés. Et qui, de manière directe, renchérissent le coût des denrées importées et pénalisent les opérateurs économiques qui importent ou exportent des marchandises, dont certaines sont périssables. L’augmentation de ses capacités logistiques (embarquement / débarquement et stockage) était ainsi devenue une nécessité pour accompagner le développement de l’économie et l’augmentation du volume de la production industrielle.

La construction d’un quai de débarquement aménagé, spécialisé exclusivement pour les bateaux de pêche, est également nécessaire au développement de ce secteur. Car, faute d’un potentiel bien développé, le port d’Owendo ne permettait pas aux bateaux européens qui pêchent dans nos eaux territoriales de satisfaire la clause contractuelle les obligeant à débarquer au moins 30% de leurs captures dans nos ports. Ce qui constitue un manque à gagner très important pour l’économie.

Pour résoudre cette situation, le gouvernement a impulsé, dans le cadre du PPP entre l’Etat Gabonais et Olam Gabon au sein de la co-entreprise GSEZ (Gabon Special Economic Zone), la construction d’un port commercial et d’un port minéralier en extension des infrastructures existantes du port d’Owendo. Ce nouveau port s’étend sur une surface de 18 hectares, en grande partie gagnés sur la mer. Il aura une capacité de 3 millions de tonnes / an. Il disposera d’un quai de 690 mètres de long, d’une aire de stockage des marchandises générales, de huit silos à grain d’une capacité de 10 000 tonnes, de 5 cuves de stockage d’huile de palme d’une capacité de 8 000 tonnes, de hangars et d’une station-service.

Pour mener à bien ce projet, 181 milliards de FCFA ont été mobilisés. Ce port sera un outil clé pour la compétitivité du pays, et utilisera des technologies de pointe qui réduiront considérablement les coûts et délais d’embarquement et de déchargement. Cela devrait avoir un impact sur la baisse des prix alimentaires et des denrées importées.

Les travaux de construction ayant déjà démarré, ce port commercial devrait être opérationnel au deuxième trimestre de 2018.

En plus de ce port commercial, la construction d‘un nouveau quai minéralier permettra d’évacuer des quantités plus importantes de minerais et soutiendra le développement de ce secteur. Ce port minéralier, d’une capacité de 10 millions de tonnes, s’étendra sur 25 hectares et disposera d’un terminal d’agrégats de manganèse. Des rails supplémentaires seront construits sur 1,5 km pour raccorder le chemin de fer, notamment sur la ligne Nkok – Owendo, à ce nouveau port minéralier. Il est prévu d’automatiser le chargement et le déchargement, par un dispositif de « stocker – reclaimer » d’une capacité de 10 millions de tonnes. Ce dispositif permettra de réduire sensiblement les délais de transbordement.

A proximité du terminal minéralier, 20 hectares seront également dédiés à la construction d’un futur chantier naval qui permettra d’offrir des services de réparation aux bateaux évoluant dans le Golfe de Guinée. Tous ces investissements devraient participer au renforcement de l’attractivité du port et avoir des retombées sur l’emploi. De ce fait, il contribuera à la diversification économique du Gabon et devrait générer plus d’un millier d’emplois. Son coût estimatif est d’environ 300 milliards de FCFA.

Synclair Owona

Publié dans Infrastructures

Depuis 2009, le secteur de la distribution a connu une forte croissance qui a atteint une moyenne annuelle de 13%. La grande distribution s’est développée à un rythme important, dans un pays où plus de 70% de la population vit dans les centres urbains, notamment à Libreville, la capitale politique, et à Port-Gentil, la capitale économique.

Dans ces deux villes et dans d’autres, les grandes surfaces commerciales se sont multipliées. Actuellement, trois grands opérateurs se partagent le segment de la grande distribution. La Compagnie d’exploitation commerciale africaine et société gabonaise de distribution (Ceca-Gadis), avec plus de 1600 employés, fait dans l’agroalimentaire, le mobilier ou encore les matériaux de construction ; la Société de distribution gabonaise (Sodigab) qui a construit l’espace Géant Casino Mbolo, emblème de la grand distribution dans la capitale ; et enfin, Prix Import dont les activités se concentrent à Libreville. Outre ces entités, d’autres structures faisant dans le demi-gros se sont introduites dans le secteur, avec une forte hausse de la participation des locaux.

Plusieurs milliards de chiffre d’affaires

Les chiffres d’affaires dans les différentes branches s’envolent. Dans le commerce général, l’on est passé de 354 milliards FCFA de chiffre d’affaires en 2009 à un peu plus de 590 milliards FCFA en 2014. Des indicateurs de la Direction générale des statistiques montrent que cette courbe ascendante a continué à progresser dans les mêmes proportions au cours des trois dernières années. Il en est de même du segment des produits pétroliers où ces chiffres ont pratiquement triplé, passant de 162 milliards FCFA en 2009 à 483 milliards FCFA. Le commerce des produits pharmaceutiques est aussi en hausse : de 36 à 54 milliards FCFA sur la période concernée. Quant à la vente des véhicules, la hausse est également perceptible : de 144 à 159 milliards FCFA de chiffre d’affaires.

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Le commerce de détail se développe lui aussi. Le négoce de détail est le plus souvent géré de manière individuelle et est majoritairement effectué par des expatriés. Mais, lors des dernières années, l’on a constaté un véritable engouement des locaux dans ce domaine. Proposant une offre plus diversifiée aux consommateurs, des réseaux sans cesse grandissants de supermarchés et superettes ont également émergé ; avec une prédominance de l’alimentaire (plus de 75%), suivi du cosmétique et de la quincaillerie.

Baisse des prix des produits de base

Cette forte expansion de l’activité commerciale formelle dans le pays a cependant connu un bémol : la vie chère au Gabon. Dès lors, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement à prendre des mesures pour faire chuter les prix des produits de consommation de base. Parmi ces mesures, il y a les arrêtés du 14 août 2012 sur les produits importés, locaux, ainsi que sur la concurrence. D’autres mesures conduisant à l’exonération de la Tva et la suspension des droits de douanes sur plusieurs produits ont été prises…

Au bout du rouleau, les coûts de plusieurs produits de consommation de base ont connu une baisse non négligeable, facilitant ainsi la vie à des milliers de ménages. Le prix de la viande a chuté de 12%, tandis qu’une baisse de 5% était observée sur les prix des poissons et fruits de mer. Celui des huiles grasses a quant à lui reculé de 3%.

Synclair Owona

Publié dans Une Economie

Grâce à trois initiatives majeures lancées depuis 2009, l’Etat gabonais dispose désormais des outils pour un contrôle plus accru et une meilleure maîtrise des parts des revenus pétroliers. Il s’agit notamment d’un audit en profondeur du secteur pétrolier et le renforcement des contrôles, de la création d’une Société nationale des hydrocarbures (Gabon Oil Company) et la mise en place d’un nouveau code pétrolier.

Lancé en 2011 pour s’achever en 2012, l’audit du secteur pétrolier réalisé le cabinet, Alex Stewart International a porté sur les opérations d’exploration, de production, d’exportation et de commercialisation de tous les opérateurs du secteur, ainsi que sur l’efficacité des pratiques opérationnelles en matière technique, économique, juridique et fiscale de la Direction générale des hydrocarbures et de la Direction générale des impôts.

Il aura ainsi permis d’améliorer de façon significative la maitrise des coûts des compagnies pétrolières exerçant au Gabon. Sur cette base, les contrôles dans le secteur ont été renforcés et la part nationale des revenus pétroliers mieux maîtrisée.

Le renforcement du contrôle s’est notamment manifesté à travers l’acquisition d’équipements permettant un suivi strict des données d’exportation du pétrole brut. Car, jusque-là, le contrôle des données d’exportation du pétrole brut était effectué par les opérateurs privés.

Désormais, tous les terminaux d’exportation au Gabon sont dotés d’un système de surveillance à distance de l’export. Les données de ce système de mesurage de la production de pétrole brut exportée sont transmises en temps réel à la Direction générale des hydrocarbures (DGH). Par ailleurs, un banc d'étalonnage a été construit. Il permettra au Gabon de mesurer avec exactitude la quantité de pétrole brut manipulé.

De même, les équipements du laboratoire des hydrocarbures, devenus vétustes, ont été renforcés, permettant à l’Etat d’être plus efficace dans la certification des hydrocarbures (qualité du pétrole brut, qualité des lubrifiants, qualité des carburants), le suivi de la pollution de l’environnement à travers les essais et analyses sur les échantillons prélevés dans les pools pétroliers du territoire national, et au final d’être plus efficace dans la négociation des prix et la fiscalité. L’ensemble de ces mesures a permis d’augmenter la part des recettes pétrolières collectées par l’administration fiscale. Comparativement à la situation de 2009, l’Etat Gabonais dispose en 2016 des outils et méthodes nécessaires pour jouer pleinement son rôle de régulateur et garantir la défense des intérêts nationaux.

En 2011, l’Etat gabonais a décidé de se doter d’une Société nationale des hydrocarbures (Gabon Oil Company). Les missions de cet opérateur étatique consistent de gérer toutes les participations de l’Etat dans le secteur pétrolier et de développer des projets pétroliers en phases d’exploration ou d’exploitation. Pour le compte de l’Etat, la GOC commercialise désormais des barils directement sur les marchés internationaux. Suite à la création de cet opérateur national à capitaux publics, la part de l’Etat gabonais dans les gisements est plus importante et des contrats d'exploitation et de partage de production ont été signés entre la GOC et des acteurs majeurs tels que Perenco Oil, Shell et Addax. Désormais, une proportion plus importante de la valeur ajoutée du secteur reste au Gabon.

Un nouveau code pétrolier est également venu formaliser la volonté de l’Etat gabonais de tirer un meilleur parti de l’exploitation de ses hydrocarbures. Adoptée en juin 2014, la loi portant réglementation des activités pétrolières et gazières en République gabonaise est venue combler certains vides juridiques, particulièrement dans l’activité de recherche et d’exploitation des hydrocarbures, pour une meilleure régulation du secteur et une gestion optimale des revenus pétroliers nationaux. Le nouveau code pétrolier aura aussi permis de bâtir un cadre juridique clair et attractif pour relancer les investissements et l’exploration pétrolière. Par ailleurs, des dispositions de la loi incitent désormais à favoriser le recrutement de Gabonais dans les contrats avec les sous-traitants.

Obligation a été faite aux opérateurs d’assurer au moins 25% de leurs risques avec des compagnies locales, afin de soutenir le secteur national des assurances. De même, la nouvelle loi oblige les opérateurs à mettre en place des fonds pour les opérations de démantèlement et de réhabilitation des plateformes pétrolières en fin d’activité, afin de limiter et contenir les effets négatifs sur l’environnement.

Pour renforcer les capacités et les opportunités de la main d’œuvre nationale dans la filière pétrolière et combler l’insuffisance de compétences locales dans ce secteur, l’Etat a créé l'Institut du pétrole et du gaz (IPG) à Port-Gentil. Fruit d’un partenariat public-privé entre l’Etat Gabonais et les sociétés pétrolières présentes dans le pays (notamment Total, Addax Petroleum, Eni, Perenco et Shell), l’Institut est appelé à former chaque année, des techniciens et ingénieurs opérant à tous les niveaux de l'industrie pétrolière, de l’exploration (géoscience, forage, puits, production) à la commercialisation, et positionner à terme Port-Gentil comme un pôle d’excellence régional en matière de formation aux métiers du secteur pétrolier. Depuis sa création en 2011, quatre promotions ont déjà été formées et 52 anciens diplômés travaillent aujourd’hui dans le secteur (33 chez Total Gabon, 11 chez Perenco et 8 à Shell Gabon), favorisant la « gabonisation » des postes dans le secteur.

Plusieurs initiatives ont par ailleurs été initiées pour faire de Port-Gentil un véritable cluster pétrochimique à l’horizon 2025. Port-Gentil est aujourd’hui extrêmement dépendant de l’industrie pétrolière. La relance de l’exploration, ainsi que les prix favorables du baril entre 2010 et 2013, ont contribué au dynamisme des services parapétroliers, qui ont créé jusqu’à 4000 emplois. La chute drastique du prix du baril à partir de 2014 a malheureusement inversé la tendance, détruisant les 2/3 de ces emplois.

Pour éviter la trop forte dépendance à la conjoncture du prix du baril de pétrole brut, le gouvernement a initié plusieurs initiatives pour diversifier le secteur et faire de Port Gentil un véritable cluster pétrochimique à l’horizon 2025. Ainsi, le gouvernement a travaillé étroitement avec les acteurs du secteur pour développer le contenu local dans les activités de sous-traitance des majors pétroliers et favoriser l’émergence de PME gabonaises fortes.

Par ailleurs, des négociations sont en cours avec des partenaires privés pour la création d’une Zone économique spéciale à l’Ile Mandji, plateforme logistique pour le développement d’une filière pétrochimique.

Les premiers investissements productifs sont en phase avancée de préparation, dont une unité de production d’engrais azotés composés (NPK) et une nouvelle raffinerie de pétrole. L’ensemble de ces initiatives permettront, au-delà de la simple extraction et commercialisation de pétrole brut, de faire émerger une filière pétrochimique nationale forte.

Avec la relance de l’exploration, l’augmentation de la part nationale dans les revenus pétroliers et les prémices de l’émergence d’un cluster hydrocarbures et pétrochimie diversifié à Port-Gentil, l’Etat a pris les mesures requises pour écrire une nouvelle page de l’industrie pétrolière gabonaise.

L’impact de cette politique est aujourd’hui masqué par une conjoncture difficile, due à la chute des cours du baril. Toutefois, rassure-t-on du côté de Libreville, cette conjoncture connaîtra une évolution, afin que la nouvelle politique nationale puisse porter ses fruits et donner un nouveau visage au pôle économique de Port-Gentil.

Synclair Owona

Publié dans Hydrocarbures

Dans l’objectif d’«offrir une éducation de qualité à tous pour favoriser l’ascension sociale», les autorités gabonaises ont procédé à l’augmentation des moyens consacrés aux bourses mais également, à une réforme du dispositif national d’orientation des étudiants boursiers.

Selon les données communiquées par l’Agence nationale des bourses du Gabon, le nombre d’élèves et d’étudiants boursiers est passé du simple au double depuis 2009, de 15 825 à 30 330 en fin d’année 2015. Durant la même période, le montant des bourses allouées aux élèves et étudiants est quant à lui passé de 38 milliards de FCFA à 59 milliards de FCFA, soit une augmentation de 68%.

Ces améliorations trouvent leur fondement dans le décret 404/PR/MENESTFPRSCJS de septembre 2012. Lequel a conduit à la réforme des conditions d’attribution, d’orientation, de réorientation, ainsi que les modalités de prise en charge par l’Etat des élèves et étudiants boursiers au Gabon et à l’étranger.

Ce décret est ainsi venu renforcer l’exigence d’égalité de tous devant la loi et introduire une prime au mérite, avec la création de la bourse au mérite accordée aux élèves ayant eu une mention pour un montant de deux fois, la bourse normale et d’une bourse d’excellence accordée pour un montant de quatre fois la bourse normale.

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Depuis lors, l’attribution de la bourse a été universalisée, via la suppression des clauses d’exclusion liée à l’âge ou à l’obtention de la moyenne. Toutes ces décisions ont permis de doubler le nombre de boursiers. Désormais, l’ensemble de la population étudiante bénéficie de cet avantage.

En moyenne, chaque étudiant boursier au Gabon a connu une revalorisation de 25% du montant qui lui est alloué, et de 10% pour les étudiants inscrits hors du Gabon. Au total, l’Etat a dépensé 23 milliards de FCFA supplémentaires par an en 2015 par rapport à l’allocation annuelle des bourses de 2009. A cela s’ajoute la couverture maladie, via la CNAMGS, qui a été étendue à la population étudiante. Aujourd’hui, près de 27 588 étudiants sont remboursés en grande partie dans leurs frais de santé.

Enfin, le service des bourses a été améliorés avec la bancarisation des boursiers scolaires et universitaires et la revalorisation de la prime de rentrée scolaire, de 50% pour le pré-scolaire, 100% pour le primaire, 400% pour le secondaire et 600% pour le cycle supérieur.


La réforme du dispositif national d’orientation des étudiants boursiers

Le décret 404/PR/MENESTFPRSCJS de septembre 2012 portait également création de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Cette disposition a permis de rationaliser le dispositif d’orientation des étudiants. Il a ainsi supprimé de la liste des établissements référencés, certains à l’étranger dont la qualité de l’enseignement n’était pas avérée. Dans le même temps, l’ANBG a réorienté les étudiants vers les établissements nationaux, qui ont profité de ces ressources pour améliorer la qualité de leur offre pédagogique.

Le nombre d’étudiants boursiers à l’étranger est ainsi passé de 39% à 5,6% du total des étudiants, entre 2009 et 2016. Depuis novembre 2012, l’ANBG organise chaque année avec le ministère de l’Education nationale, des Journées de l’orientation pour présenter à plus d’un millier d’élèves les filières de formation pour lesquelles ils peuvent obtenir des bourses.

Ces conseils d’orientation permettent de promouvoir l’intérêt de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Ainsi, le taux de diplômés issus de l’enseignement technique est passé de 8% en 2009 à 30% en 2015, en grande partie grâce à cette nouvelle politique d’orientation.

Synclair Owona avec le BCPSGE

Publié dans Education

Mercredi 3 août à l'aéroport international de Douala, capitale économique du Cameroun, une longue file de passagers patiente derrière le guichet d'enregistrement de la CEIBA, la compagnie aérienne de Guinée Equatoriale. Leur destination est Ndjamena, la capitale du Tchad. Le transporteur équato-guinéen affiche ainsi ses ambitions, à savoir couvrir la CEMAC à partir de sa base de Malabo.

Mais il n'est pas seul dans la sous-région. La république du Congo, elle aussi, a lancé sa propre compagnie sous le label Ecair, avec l'ambition de s'imposer aussi dans la sous-région.

Très récemment les autorités camerounaises ont annoncé un troisième plan de relance de la compagnie aérienne nationale Camair Co, sans davantage de garanties de rentabilité.

Trois compagnies aériennes nationales visent ainsi une sous-région qui n'est pas parvenue à construire un transporteur aérien commun. Officiellement, la commission de la CEMAC avait fait savoir que le projet ne présentait pas de données pertinentes de rentabilité. Mais dans les coulisses, des sources qui ont suivi le processus indiquent que les négociations n'ont jamais avancé car les parties ne se sont jamais parvenues à s’entendre.

Avec le premier partenaire potentiel Royal Air Maroc, la Commission de la CEMAC n'a pas trouvé de terrain d'entente. L'intervention de la South Africa Airways a été marquée par une bataille pour le hub entre Douala et Brazzaville. Les sud-africains préférant la capitale économique camerounaise, alors que le Congo s'y opposait.

Le troisième partenaire contacté a été Air France. Le transporteur français aurait posé des conditions commerciales jugées « inacceptables ». Air Cemac aurait desservi les lignes intérieures, tandis que Air France aurait jouit d’une exclusivité sur les lignes entre les grandes villes de la sous-région. Pourtant le lancement des compagnies nationales a clairement démontré des limites en zone CEMAC.

En plus de cela, il faudra se battre avec la jeune Asky, qui couvre désormais 22 destinations en Afrique, avec au moins un départ par jour vers les grandes villes de chaque pays où elle est présente. Aussi, le marché du transport aérien en Afrique ne représente qu’une petite part du trafic mondial, et il est largement dominé par Egypt Air, Air Algérie et Royal Air Maroc qui se taillent plus de 50% des parts.

Dans la foulée, il faut y ajouter Ethiopian Airlines qui est devenu le transporteur aimé de l'Afrique en raison de son service très professionnel, Kenya Airways qui se bat encore et couvre toutes les destinations de la zone CEMAC, et les gros transporteurs comme Air France, Brussels ou encore Turkish Airlines, qui desservent l'essentiel des long-courriers vers l'Occident.

Idriss Linge

Publié dans Transports

Quelques jours après la remise du rapport final de la consultation nationale de la Décennie de la femme au chef de l’Etat, le 19 juillet dernier, le président du comité de pilotage, Marie-Françoise Dikoumba, ministre délégué auprès du 1er vice Premier ministre, en charge de la Santé, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, est revenue sur les contours de ce programme ainsi que sur les différentes étapes qui ont été franchies avant la réalisation du rapport final.

Mme la ministre, pouvez-vous revenir sur les différentes étapes qui ont couronnés la réalisation du rapport final sur la ‘’Décennie de la femme gabonaise’’ avant sa remise au chef de l’Etat, le 19 juillet dernier ?

Marie-Françoise Dikoumba : Le président de la République a décrété la période 2015-2025, « Décennie de la femme gabonaise». Il avait souhaité qu’une consultation nationale soit effectuée par le gouvernement aux fins de recueillir les besoins et les attentes des femmes gabonaises. Le plan d’action qui fut ensuite élaboré s’articulait autour de sept grands axes stratégiques.

Le premier consistait au renforcement et à la révision du cadre juridique, pour supprimer de notre corpus législatif et réglementaire, les dispositions discriminatoires à l’égard des femmes gabonaises et permettre à celles-ci de jouir pleinement de leurs droits;

Le second concernait le renforcement de la participation politique et de la représentativité des femmes dans des instances décisionnelles;

Le troisième était relatif à l’autonomisation économique de la femme, pour soutenir l’amélioration des revenus et des conditions de vie des femmes, notamment rurales, en insistant particulièrement sur leur accès aux ressources et sur le renforcement de leurs capacités;

Le quatrième était chargé d’examiner la lutte contre les violences à l’égard des femmes, par des actions permettant le développement et l’accompagnement dans l’identification et la défense des droits des femmes auprès des instances administratives et des différentes juridictions;

Le cinquième avait trait au développement de la santé maternelle et infantile afin de lutter contre la mortalité maternelle, infantile et le VIH/Sida ; assurer une meilleure offre sanitaire et la prise en charge médicale des femmes, et ainsi donner aux jeunes filles les outils nécessaires de protection contre le grand fléau de grossesses précoces;

Le sixième quant à lui concernait le développement et la promotion des mouvements et associations des jeunes femmes pour assurer l’éducation par les pairs et enfin,

Le septième visait l’amélioration de l’accès à la propriété foncière pour permettre aux femmes notamment celles vivant en zone rurale, d’obtenir des terres cultivables.

Parlez-nous du cadre juridique qui régissait cette consultation

Le vice-premier ministre en charge de la santé, de la solidarité nationale et de la prévoyance sociale, Paul Biyoghe Mba, avait ensuite pris un arrêté instituant la Commission nationale consultative chargée de réaliser la consultation nationale de la décennie de la femme gabonaise à travers le territoire national. Celle-ci était autour de deux pôles : une coordination générale et un comité de pilotage (organe technique) chargée de réaliser la consultation nationale.

Sur le terrain comment se sont déroulées concrètement vos actions ?

Tout a démarré en décembre 2015 par un atelier de présentation de la méthodologie et des éléments de l’enquête. Nous avons poursuivi avec un atelier de formation des membres ayant organisé la consultation nationale. Toute chose qui a permis de réaliser la revue documentaire qui a recueilli les données quantitatives contenues dans nos textes (rapports, études, recensement général…).

La caravane nationale a consisté quant à elle, à aller recueillir dans les neuf provinces, les données qualitatives, les témoignages et autres vécus quotidiens des femmes gabonaises vivant dans les zones urbaines et rurales.

Pensez-vous que 10 ans suffisent pour que les femmes jouissent de tous les droits contenus dans ce rapport ?

Oui, pourquoi pas ! Puisque c’est l’objectif visé par le chef de l’Etat et le gouvernement qui doit respecter et traduire en actes, le contenu de cette feuille de route qui plus est, traduit toute la volonté et la détermination du chef de l’Etat à aider les femmes gabonaises à sortir des sentiers battus.

La décision qu’il avait prise en invitant le parlement réuni en congrès à initier une loi fixant le quota des femmes et des jeunes à 30% au sein des sphères de la haute administration et des fonctions électives, est une preuve supplémentaire de son souci de valoriser la gent féminine gabonaise. Je peux donc affirmer que le chef de l’Etat est constant dans son action envers nous les femmes.

Que stipule concrètement ce rapport ?

Ce rapport n’est que la face cachée de l’iceberg puisque le plus dur est ce qui reste à faire. En effet, il nous faut mettre tout cela en œuvre. Nous avons pour cela, un plan décennal et trois plans triennaux : 2017-2019 ; 2020-2022 ; et 2023-2025. Nous allons démarrer par le cadre normatif.

Nous remercions la première dame, Mme Sylvia Bongo Ondimba, pour le plaidoyer mené par elle au sein de sa Fondation éponyme, sur les droits des femmes, des veuves et des orphelins. C’est grâce à cela que, par le biais de la diplomatie gabonaise, les Nations Unies ont institué la journée internationale des veuves.

Au plan national, ce plaidoyer avait amené la société civile et le gouvernement à mener un important travail de révision de notre corpus juridique. A réviser ainsi le code civil (1ère et 2ème partie), le code de sécurité sociale et bien d’autres textes. Nous allons poursuivre ce travail qui a démarré depuis des années. Parce que les droits des femmes comme les humains ne peuvent pas se régler en un simple claquement de doigts.

Synclair Owona avec le quotidien L’Union

Publié dans Social

Le gouvernement gabonais, à travers le renforcement de son dispositif juridique ou la création de nouvelles aires protégées, s’est résolu à préserver et à valoriser son capital naturel.

Aujourd’hui, le Gabon, dans sa nouvelle politique de développement, a inscrit le secteur de l’environnement comme une préoccupation majeure. D’après les autorités gabonaises, il faut désormais concilier développement économique et préservation de l’environnement.

Avec la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent, notamment son pilier Gabon vert, le pays s’est doté d’un cadre juridique de référence visant à assurer la protection de l’environnement et la promotion du développement durable. Ce nouveau cadre juridique permet au Gabon de mieux lutter contre le braconnage sur son territoire. Par exemple, un camp de 6000 braconniers a été démantelé à Minkébé en 2013. C’est aussi le résultat de la mise sur pied de l’Agence nationale des parcs nationaux avec des moyens renforcés.

Parmi les autres innovations enregistrées en matière de protection du capital naturel, l’on note que 23% de la Zone économique exclusive sont converties en aire maritime protégée. Dans ce cadre, le parc de Mayumba est le premier site de nidification des tortues-luths au monde. Car, il est question de protéger cette espèce menacée et les autres espèces aquatiques. A préciser que les droits des communautés de pêcheurs sont pris en compte dans la gestion des parcs marins.

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En 2010, le Gabon s’est également doté de l’Agence d’études et d’observation spatiales (AGEOS). Cette initiative s’inscrit dans le cadre des deux composantes du PSGE, notamment, «le Gabon vert et le Gabon des services». L’AGEOS est un établissement public à caractère scientifique, technologique et environnemental.

Sa mission est de contribuer à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de collecte, d'analyse et de mise à disposition des données issues de l'observation spatiale du territoire national pour la gestion durable de l'environnement, des ressources naturelles, de l'occupation des sols, de l'aménagement du territoire ainsi que de la recherche et de l'innovation. L’AGEOS couvre 17 pays d’Afrique du bassin du Congo et du golfe de Guinée sur un rayon de 2800 km à partir de Libreville.

Le Gabon a en outre investi 6 milliards de FCFA pour des infrastructures techniques de haute technologie pour se doter d’une antenne de réception directe de satellites optiques et radar haute résolution, d’un Centre de compétences, des équipements et d’un géo-portail. Le pays, depuis 2009, a développé de nombreuses applications de surveillance environnementale assistée par satellites pour la lutte contre le braconnage, l’observation du couvert forestier (lutte contre la déforestation), la surveillance maritime, la planification urbaine et la détection des pollutions, entre autres.

Ces dernières années, le Gabon s’est imposé comme un leader en matière de protection de l’environnement et de la préservation de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique. «Notre ambition est de diminuer, d’ici à 2025, plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre produit par chaque gabonais », déclarait Ali Bongo Ondimba à l’Assemblée générale de l’ONU en2014.

Toujours dans le même registre, le Gabon a pris une part active à la 21ème conférence des parties sur les changements climatiques (COP21) qui s’est tenue à Paris en décembre 2015. Le pays était d’ailleurs le premier pays africain à s’acquitter de sa contribution financière.

 

Synclair Owona

Publié dans Economie

La conjoncture actuelle, défavorable au pays, est venue rappeler que la poursuite de la diversification de l’économie n’est pas seulement importante, mais aussi et surtout vitale.

Selon le bureau de de Coordination du plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), la situation de l’économie gabonaise, du début des années 2010, rappelait celle de l’économie hollandaise de la fin des années 1950. La rente pétrolière, hypertrophique, y avait provoqué et entretenu, pendant longtemps, une perte de savoir-faire, de qualification et d’ingénierie dans tous les autres domaines de l’économie. Fort de ce constat, les nouvelles autorités gabonaises avaient très tôt perçu les menaces qu’une telle dépendance à une ressource dont les cours, externes, échappaient totalement à leur contrôle, et engagé le pays dans la voie étroite, sinueuse, escarpée mais salutaire de la diversification économique.

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Si, malgré une baisse de 2% en moyenne de sa production de pétrole, le pays, jusque-là essentiellement rentier, a connu une croissance moyenne de 5,7% au cours des dernières années, et si malgré l’effondrement des cours du baril de pétrole en 2014 et 2015 le pays n’est pas entré en récession, c’est grâce au renfort des autres filières, lesquelles ont été très dynamiques, avec un taux de croissance en 2011 et 2012 de plus de 10%.

Et si ces filières ont pu ainsi jouer à bon régime leur rôle de relais, et de nouveaux moteurs de la croissance, c’est parce qu’en amont, un effort inédit d’investissement a été réalisé pour dynamiser les facteurs-clés de la compétitivité : infrastructures, ressources humaines et naturelles, gouvernance.

Entre 2010 et 2015, l’Etat gabonais a ainsi investi plus de 4579 milliards de FCFA dans l’économie nationale. C’est plus que le montant cumulé des investissements publics entre 1980 et 2009. De plus, et fort heureusement, l’Etat n’a pas été le seul à investir.

L’investissement public ne représente que le tiers de l’investissement global dans l’économie. L’investissement du secteur privé hors pétrole a, par exemple, plus que doublé entre 2009 et 2014.

Le problème c’est que malgré tout cela, les contreperformances du secteur pétrolier continuent d’être très préjudiciables aux finances publiques, contraignant les ambitions d’investissement de l’Etat. Retards dans le paiement de sa dette, indisponibilité des fonds de contrepartie pour certains projets… La contraction des recettes de l’Etat corsète presque mécaniquement la volonté et les moyens du secteur privé à investir. Du coup, l’option, avancée par beaucoup, est de mettre un coup d’arrêt à certains projets d’investissement, quitte à fragiliser le processus de diversification en cours.

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Résilience

Pourtant c’est précisément à ce moment que renouveler et renforcer ce processus de diversification paraît le plus vital pour l’économie gabonaise. Malgré la conjoncture, malgré l’imminence d’échéances nationales qui nécessiteront de grandes dépenses de fonctionnement, la diversification de l’économie, à travers notamment l’investissement public et privé, doit se renforcer pour actualiser définitivement la mutation de l’économie gabonaise, et l’inscrire dans sa phase d’irréversibilité. Il est donc urgent de poursuivre en les intensifiant, les investissements engagés dans l’appareil productif de l’économie.

L’enjeu majeur, à cet égard, est de pouvoir mobiliser 494 milliards de FCFA d’investissements tous les ans pour mener à bien les travaux liés aux corridors d’infrastructures.

Solution pour atteindre les 494 milliards d’investissement par an : augmenter la proportion des investissements publics dédiés au financement des corridors de transport. Si l’Etat avait dédié 40% des investissements publics à la réalisation des corridors, au lieu des 27% effectués sur la période 2009-2015, l’investissement annuel mobilisé aurait été de 333 milliards FCFA au lieu de 222 milliards.

Cet objectif nécessite davantage de rigueur dans la priorisation des projets à financer, au regard de leur caractère stratégique. Recourir davantage aux partenariats public-privé pour financer les projets de transport, de barrages hydroélectrique et de transport d’électricité, permettrait de combler le reste à financer sur la période 2016 - 2025.

Comme la tendance actuelle le montre, l’accentuation de la diversification de l’économie gabonaise entrainerait un plus grand élargissement de la base productive de richesse, permettant ainsi à l’économie de mieux résister aux éventuelles contreperformances d’une des filières de production, tout en la rendant plus résiliente. Au-delà, elle permettra, par la libération du potentiel du secteur privé, un renforcement du rôle de ce dernier dans la création des richesses et surtout des emplois.

Synclair Owona avec le BCPSGE

Publié dans Economie

Le regroupement en une seule Direction générale au ministère du Budget et des Comptes publics, de la Direction générale du budget, de la Direction générale du contrôle des ressources et des charges publiques et de la Direction générale des marchés publics qui était rattachée au ministère de l’Economie, est resté longtemps mal apprécié par plus d’un, du fait d’une maîtrise approximative de la nouvelle nomenclature budgétaire actuellement en vigueur en République gabonaise.

La restructuration de l’ancienne Direction Générale du Budget procédait de la volonté des pouvoirs publics d’asseoir la clarté et la célérité dans la chaîne des dépenses de l’Etat. Selon les autorités gabonaises, cette mutation traduit la volonté de parvenir à plus d’efficacité et de qualité dans la dépense publique.

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Le circuit de la préparation, de la programmation, de l’exécution et du contrôle du budget de l’État, qui était entre-temps devenu inopérant et inadapté, eu égard aux exigences de performance contextuels, nécessitait un véritable toilettage. Cela, afin de venir à bout des goulots d’étranglement entretenus au sein des différents services impliqués dans la chaîne de la dépense publique.

En confiant ainsi les missions d’élaboration, de suivi et de contrôle de l’exécution du budget de l’État, d’évaluation de la politique budgétaire de l’État, de la gestion des dépenses et plus particulièrement les marchés publics, et la gestion du patrimoine de l’État incluant sa protection, à une seule et même administration, le principe du rapprochement de tous les intervenants de la dépense publique était l’objectif cardinal à atteindre.

Ce dispositif induit inéluctablement la célérité et la promptitude dans le traitement des dossiers des usagers du service public, avec à la clef un raccourcissement des délais de règlement des travaux ou des services effectués.

Par ailleurs, cette nouvelle configuration implique une meilleure conduite des affaires publiques, en particulier les dépenses de l’État à travers l’amélioration des instruments de pilotage de l’économie, de programmation, de gestion et de contrôle des finances de l’État.

Les méthodes de contrôle ont également changé pour laisser place à l’évaluation et la soutenabilité des programmations financières, l’identification et la prévention des risques budgétaires ainsi que l’analyse des facteurs explicatifs.

Selon les principes de la Budgétisation par objectifs de programmes (BOP), chaque ministre devient de facto ordonnateur principal de ses crédits, qu’il délègue au Responsable du budget opérationnel (RBOP) ainsi qu’au Responsable d’unité opérationnelle (RUO).

En conséquence, la DGBFIP d’aujourd’hui a vu ses prérogatives considérablement s’amenuiser, malgré le regroupement des directions qui constituent son architecture. En réalité, son rôle est désormais périphérique. Car elle s’occupe beaucoup plus de l’animation et de la coordination de la politique budgétaire.

La réforme opérée cadre avec la vision du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba qui vise à faire en sorte que chaque centime sorti du trésor public corresponde à un objectif clairement défini, sous la responsabilité des membres du gouvernement. Celui-ci est soumis au contrôle du Parlement qui exerce ainsi son rôle de contrôleur et de censeur de l’action du Gouvernement.

La nouvelle direction générale du budget et des finances publiques, loin de faire de son actuel directeur Général le « tout puissant » gestionnaire du budget général de l’Etat, a plutôt fait éclater sa fonction d’ordonnateur unique.

Seulement, tout porte à croire que le choix d’un expert-comptable pour coordonner toutes ces opérations des finances publiques, pourrait amplement se justifier du fait, des nouvelles missions de conseil et d’assistance dans l’exécution des budgets alloués aux différents responsables des entités administratives publiques.

 

Synclair Owona avec la DGBFIP

Publié dans Services publics

Les autorités gabonaises multiplient les efforts en vue d’atteindre une plus grande transparence et de réduire le risque de crédit. Une initiative qui s’inscrit dans le droit fil d’une stratégie plus vaste qui cherche à accroître la participation au secteur financier formel.

Depuis 2014, les retraites et les salaires des fonctionnaires ont été versés par virement bancaire, exception faite des bénéficiaires résidant dans des zones reculées ne disposant pas d’un accès à une agence bancaire. « La bancarisation par l’Etat, des agents publics et des étudiants boursiers a donné une impulsion au secteur bancaire; désormais la plupart des fonctionnaires, des étudiants, des retraités et des travailleurs non permanents sont payés sur des comptes en banques, » a déclaré Claude Ayo-Iguendha, administrateur-directeur général de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon.

A la fin du mois de janvier, le nombre de Gabonais titulaires d’un compte en banque s’élevait à 407 000. « Sur une population de 1,8 million d’habitants, c’est considérable.», a-t-il souligné.

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Un objectif de stabilité financière

La hausse du taux de bancarisation et l’amélioration de l’environnement de crédit sont de bonnes nouvelles pour les banques gabonaises qui ont dû faire face ces derniers mois à une situation macroéconomique plus difficile.

Le système bancaire gabonais a toujours été extrêmement liquide et stable mais l’évolution à la baisse des prix de l’énergie ont fragilisé les banques commerciales du pays, le FMI parlant de « lien de cause à effet » entre les cours du pétrole et la stabilité financière.

Si les niveaux agrégés des fonds propres et de la liquidité bancaire semblent adéquats, un test de résistance réalisé l’an dernier a révélé que le Gabon était le deuxième pays le plus vulnérable de la CEMAC aux chocs de crédit et de liquidité. Le ratio des prêts non productifs a notamment atteint 8,4% en novembre 2014, contre 2,8% mi-2012, selon les derniers chiffres disponibles.

La détérioration s’est montrée plus prononcée dans le secteur du micro-crédit. Les prêts non productifs sont passés de 14,6% en 2011 à 24,1% des prêts bruts en 2015, selon le FMI.

Le déploiement de la CIP, associé à toute une série d’autres réformes récentes, telles que le relèvement du plafond de refinancement à 100 milliards de francs CFA (152 millions d’euros) en mars 2015, la baisse des coefficients des réserves obligatoires de 50% en avril 2016 et la baisse du taux directeur à 2,45%, s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie plus vaste qui vise à remédier aux externalités négatives générées par la volatilité des prix des matières premières.

Synclair Owona

Publié dans Banque

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