Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le Gabon et la Côte d’Ivoire intensifient leurs efforts pour bâtir un partenariat économique plus solide et durable. C’est dans ce cadre que Libreville accueillera, du 9 au 10 octobre 2025, la première édition du Forum d’affaires Côte d’Ivoire–Gabon (FACIGA), un événement qui vise à repositionner les relations économiques entre les deux pays dans une dynamique gagnant-gagnant.

Organisé conjointement par l’Agence nationale de promotion des investissements du Gabon (ANPI-Gabon) et le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), ce forum ambitionne de créer un espace de dialogue direct entre acteurs publics, entreprises, investisseurs, start-up et institutions financières des deux pays. Plusieurs secteurs stratégiques seront au cœur des échanges. Notamment, l’agriculture et l’agro-industrie, les infrastructures, les énergies renouvelables, les mines, la finance, ainsi que le numérique. Des sessions de networking, des panels d’experts et des rencontres B2B sont prévus pour permettre aux participants d’explorer de nouvelles pistes de collaboration et de signer des accords concrets.

Sous le thème « Côte d’Ivoire–Gabon, un modèle de coopération économique Sud-Sud », le FACIGA 2025 mettra l’accent sur la relance des investissements bilatéraux, l’identification de projets communs et la promotion de partenariats structurants. L’objectif étant d'exploiter les complémentarités économiques des deux États pour accélérer la croissance inclusive, diversifier les économies nationales et renforcer l'intégration régionale.

Le contexte économique régional donne à ce forum une importance particulière. En effet, les flux d’investissements entre le Gabon et la Côte d’Ivoire ont montré des signes de ralentissement ces dernières années. À titre d’exemple, les investissements directs gabonais en Côte d’Ivoire ont reculé de 10,5 milliards FCFA en 2022 à 7 milliards en 2023. Une tendance que les organisateurs espèrent inverser grâce au dynamisme attendu du forum.

Il convient de souligner que les deux pays frères disposent d’un important potentiel en matière de ressources naturelles, de production manufacturière et de services, avec des atouts majeurs tels que le manganèse, le fer, entre autres.

SG

Selon la dernière note de conjoncture sectorielle publiée par la Direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale (DGEPF), cinq nouveaux pays ont intégré le top 10 des principaux clients du Gabon au premier trimestre 2025.

Il s’agit de l’Espagne, de la Belgique, d’Israël, de la Thaïlande et du Portugal, qui ont renforcé leurs importations en provenance du Gabon au cours de cette période, enregistrant pour certains des croissances à trois voire quatre chiffres par rapport au trimestre précédent.

L’Espagne se distingue particulièrement en devenant le quatrième client du Gabon. Ses commandes ont connu une croissance de +1909,7 % par rapport au dernier trimestre de 2024. Ce chiffre témoigne d’un intérêt accru pour les matières premières gabonaises.

La Belgique occupe quant à elle la cinquième position du classement, avec une progression notable de +82,8 % de ses importations. Cette dynamique traduit un resserrement des liens commerciaux entre Libreville et Bruxelles.

Israël fait également un retour remarqué dans le top 10, se plaçant en sixième position. Absent des précédents classements, le pays renoue avec le marché gabonais, ses commandes portant essentiellement sur le pétrole brut et le bois, deux ressources clés de l’économie nationale.

La Thaïlande, désormais septième partenaire commercial du Gabon, consolide sa position avec une hausse de +76,0 % de ses importations, renforçant ainsi la présence asiatique dans les échanges du pays.

Enfin, le Portugal s’installe à la neuvième place grâce à une envolée de +1047,8 % de ses achats au cours du trimestre.

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La Chine toujours en tête

Malgré ces évolutions, la Chine conserve sa place de premier client du Gabon, suivie de l’Indonésie et de l’Inde. Avec ces pays, la structure des exportations gabonaises confirme la domination de l’Asie, qui capte 72,1 % des volumes exportés.

L’Europe, deuxième destination des produits gabonais, voit sa part grimper à 20 %, portée par l’intégration de trois nouveaux États membres de l’Union européenne dans le top 10, à savoir, l’Espagne, la Belgique et le Portugal. À l’inverse, les exportations vers l’Amérique et l’Afrique sont en net recul, enregistrant respectivement des baisses de -53,6 % et -47,5 %.

Par ailleurs, les exportations à destination des dix premiers clients ont augmenté de +12,2 %, principalement grâce à la hausse des commandes en provenance de l’Indonésie, de l’Inde, de l’Espagne et de la Belgique. Cette progression s’explique par la hausse des ventes de pétrole brut, de produits dérivés du pétrole et des articles classés dans la catégorie « Autres ».

SG

La Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) a clôturé l’année 2024 sur une note positive, avec un chiffre d’affaires de 22,18 milliards FCFA, en progression de 9 % par rapport à son objectif annuel, selon des données récemment communiquées par la compagnie. Cette croissance est principalement portée par l’augmentation des cessions commerciales (+15 %) et légales (+13 %).

Le résultat net après impôts s’établit à 1,5 milliard FCFA, un niveau identique à celui de 2023. Bien que stable, ce bénéfice traduit une rentabilité constante, dans un contexte où SCG-Ré a poursuivi ses investissements pour renforcer ses fondamentaux.

La société a notamment continué sa politique de provisionnement des créances anciennes, à hauteur de 500 millions FCFA, un choix stratégique qui pèse sur le résultat net à court terme. La performance de SCG-Ré en 2024 repose également sur un meilleur équilibre technique : la sinistralité a reculé de 20 %, pour s’établir à 4 milliards FCFA, signe d’une gestion des risques plus rigoureuse. Le solde technique avant rétrocession atteint, pour sa part, plus de 13 milliards FCFA, en progression de 21 %.

Aucune information n’a été communiquée sur une éventuelle distribution de dividendes. Toutefois, les actionnaires seront appelés à se prononcer sur les comptes de l’exercice et la proposition d’affectation des résultats lors de l’Assemblée générale ordinaire prévue le 19 septembre 2025.

Selon la compagnie, ces performances confirment sa « solidité financière », malgré un environnement économique régional toujours incertain. Cotée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) depuis janvier 2023, SCG-Ré est à la fois le premier réassureur agréé par la CIMA à y être admis et la première filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) à entrer en bourse.

Un positionnement stratégique qui accompagne son ambition de devenir un acteur majeur de la réassurance à l’échelle régionale. Basée à Libreville, la société étend progressivement son empreinte en Afrique avec une succursale au Rwanda pour l’Afrique de l’Est et australe, un bureau en Côte d’Ivoire ouvert début 2023 pour l’Afrique de l’Ouest et du Nord, et un nouvel agrément obtenu en 2024 pour opérer en Tanzanie.

SG

Le Gabon a officiellement lancé, le 15 septembre 2025, les travaux de construction de la centrale thermique à gaz d’Owendo, première étape d’un vaste programme énergétique national. Cette infrastructure constitue le maillon initial d’un projet financé à hauteur de 130 milliards de FCFA par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). L’accord de prêt, conclu le 27 juin dernier à Abuja, au Nigeria, couvre la construction de trois centrales thermiques à gaz entre 2025 et 2027, implantées à Libreville (Owendo), Port-Gentil et Lambaréné.

À terme, ces centrales, construites par Solar Energy Sustainable Services, filiale de la Gabon Power Company (GPC), offriront une capacité totale de 300 mégawatts (MW) : 220 MW pour Owendo, et 40 MW chacun pour Port-Gentil et Lambaréné.

La centrale d’Owendo, cœur du dispositif, sera dotée d’une turbine à double carburant gaz/gasoil de marque GE Alstom, d’un générateur de vapeur à récupération de chaleur et d’un système de refroidissement par eau. Ces équipements, selon les autorités gabonaises, garantiront une production d’électricité fiable et continue, réduisant ainsi les coupures récurrentes qui affectent les ménages et les entreprises.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie gouvernementale visant à renforcer la sécurité énergétique, alors que la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) peine à satisfaire une demande sans cesse croissante. Les délestages, devenus récurrents, pèsent sur les conditions de vie et freinent le développement économique. Pour y remédier, l’exécutif a lancé un Plan stratégique d’investissements dans l’énergie et l’eau (2025-2027), évalué à plus de 3 000 milliards de FCFA, et qui place l’accès à l’électricité au cœur des priorités nationales.

Actuellement, les capacités installées de production d’électricité au Gabon s’élèvent à environ 704 MW. Le pays ambitionne de porter ce chiffre à 1 280 MW d’ici la fin de l’année, en réponse à une demande estimée à près de 1 039 MW. Le lancement de ces trois centrales intervient quelques mois seulement après l’intégration de 70 MW supplémentaires au réseau grâce aux centrales flottantes turques Karpowership, témoignant de l’urgence de renforcer l’offre énergétique.

Au-delà des bénéfices techniques, le projet aura également un impact socio-économique : plus de 1 000 emplois directs et indirects devraient être créés pendant la phase de construction, et environ 300 emplois stables durant la phase d’exploitation.

Par ce partenariat avec Afreximbank, le Gabon mise sur un financement innovant pour sécuriser son avenir énergétique. Mais au-delà du renforcement de l’offre, l’enjeu reste d’assurer une gouvernance efficace du secteur afin que ces investissements se traduisent durablement par une amélioration des conditions de vie et une compétitivité accrue de l’économie nationale.

SG

 

Le Gabon a lancé, le 15 septembre 2025, un emprunt obligataire visant à mobiliser 50 milliards de FCFA sur la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC). Baptisée « EOG 2025 tranches multiples 2 », l’opération est structurée en deux tranches égales de 25 milliards chacune. La première, d’une maturité de deux ans, offre un taux d’intérêt net annuel de 5,6 %, tandis que la seconde, sur trois ans, propose un taux de 6,0 %. La valeur nominale d’une obligation est fixée à 10 000 FCFA, avec un minimum de souscription de 50 titres. La période de souscription s’étend du 15 septembre au 12 décembre 2025.

Cette levée de fonds est arrangée par deux sociétés de bourse camerounaises, CCA Bourse et Emrald Securities Services (ESS) Bourse, co-arrangeurs et co-chefs de file de l’opération. ESS Bourse avait déjà accompagné le Gabon lors de sa précédente émission, clôturée en juin 2025 avec un franc succès : 119,91 milliards FCFA levés, soit 141 % de l’objectif initial fixé à 85 milliards. Les fonds avaient été consacrés à la construction de la nouvelle Cité administrative de Libreville.

Pour cette nouvelle émission, le gouvernement entend financer des projets à fort impact économique et social : modernisation des infrastructures routières, réhabilitation d’aéroports, développement du transport fluvial et maritime, construction de centres de santé, de complexes scolaires et de logements accessibles. Des investissements sont également prévus dans la formation professionnelle et l’aménagement de terrains viabilisés, soulignant la volonté des autorités de combiner croissance économique et développement social.

Le lancement intervient dans un contexte macroéconomique relativement favorable. La croissance du PIB est attendue à 3,7 % en 2025, portée par la vitalité des secteurs hors pétrole et l’exécution de projets structurants. L’inflation devrait rester maîtrisée, sous le seuil communautaire de 3 %, créant un environnement stable pour les investisseurs.

Mais des défis subsistent. En janvier 2025, Fitch Ratings a abaissé la note souveraine du Gabon de CCC+ à CCC, en raison d’arriérés accumulés. Cette dégradation érode la confiance des principaux créanciers et limite la capacité de mobilisation des emprunts pour combler le déficit budgétaire. En réponse, le gouvernement a pris des engagements pour renforcer la transparence financière et améliorer la communication budgétaire, dans l’espoir de restaurer la confiance des investisseurs et d’obtenir une meilleure notation d’ici la mi-2026.

Cette nouvelle levée obligataire constitue ainsi un test crucial : réussir à mobiliser les 50 milliards FCFA attendus démontrerait la crédibilité du Gabon sur les marchés financiers régionaux et sa capacité à financer ses projets structurants malgré la pression sur sa notation souveraine.

SG

Les travaux d’aménagement et de bitumage du tronçon routier Yombi–Mandji–Omboué (244 km) ont été officiellement lancés le 11 septembre 2025. Entièrement financé par l’État gabonais, ce chantier stratégique a été confié à l’entreprise Ebomaf, dirigée par l’entrepreneur burkinabè Mahamadou Bonkoungou, avec un délai contractuel de 48 mois pour livrer l’ouvrage.

Pour respecter les délais et garantir les standards de qualité, Ebomaf prévoit un déploiement massif de moyens. Environ 1 800 agents spécialisés seront mobilisés, appuyés par 600 engins et équipements de dernière génération. Outre le bitumage, le projet inclut des aménagements connexes : accès à l’eau potable pour les villages traversés, réhabilitation d’écoles et de centres de santé, ainsi que la prise en compte des préoccupations exprimées lors des consultations communautaires.

Une fois achevé, ce tronçon reliera les provinces de la Ngounié et de l’Ogooué-Maritime, renforçant leur interconnexion. Le gouvernement y voit un levier majeur pour dynamiser les échanges commerciaux, désenclaver les localités rurales et fluidifier la circulation. « La construction de ce tronçon routier vise à désenclaver nos localités, améliorer la circulation et stimuler l’activité économique entre la Ngounié et l’Ogooué-Maritime », a déclaré le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier.

Ce chantier s’inscrit dans la volonté de moderniser le réseau routier national, encore fragile. Selon les données officielles, le Gabon dispose de 10 384 km de routes (hors voiries urbaines), dont moins de 20 % en bon état. Sur ce total, 1 800 km seulement sont bitumés, tandis que 467 km restent des routes non classées.

SG

Le Gabon a enregistré une hausse de 15,8 % de la valeur de ses exportations au premier trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent, selon les données du ministère de l’Économie. Cette performance, remarquable dans un environnement mondial marqué par les tensions géopolitiques et les incertitudes commerciales, témoigne de la résilience de certains secteurs stratégiques de l’économie gabonaise.

Le dynamisme des mines, bois et caoutchouc

Cette croissance a été largement portée par les bonnes performances de plusieurs filières clés, au premier rang desquelles les minerais, les produits forestiers et le caoutchouc. Les exportations de la catégorie « minerais, scories et cendres » ont bondi de 104,9 %, principalement grâce aux expéditions de manganèse de type RSD rocheux, en progression spectaculaire de 125,1 % sur le trimestre.

Le secteur forestier a également contribué de manière significative à cette dynamique. Les exportations de « bois, charbons de bois et produits dérivés » ont enregistré une hausse de 60,8 %. Dans le détail, les bois tropicaux sciés ont progressé de 16,8 %, tandis que les ventes de feuilles de placage, de contreplaqué et de bois d’une épaisseur inférieure ou égale à 6 mm ont explosé, enregistrant une hausse exceptionnelle de 14 328,1 %.

Autre filière en pleine expansion : le caoutchouc. Ses exportations et produits dérivés ont progressé de 203,8 % au cours du trimestre, confirmant la montée en puissance de ce secteur encore émergent dans le portefeuille des exportations gabonaises.

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Contrastes marqués selon les secteurs et les marchés

Cette dynamique n’efface cependant pas les difficultés rencontrées par d’autres segments. Les exportations de combustibles minéraux et huiles minérales ont reculé de 11,7 %, pénalisées par la chute des ventes de pétrole brut. Le secteur métallurgique a également souffert, avec une baisse de 16 % pour la fonte, le fer et l’acier, et un effondrement de 67,2 % pour les autres métaux de base. Ces reculs traduisent la vulnérabilité persistante de certains pans de l’économie gabonaise face aux fluctuations des marchés mondiaux.

Sur le plan géographique, les exportations totales du Gabon vers ses partenaires commerciaux ont progressé de 7,7 % au cours du trimestre. Les ventes à destination des dix premiers clients du pays se sont renforcées de 12,2 %, portées notamment par l’augmentation des commandes de l’Indonésie, de l’Inde, de l’Espagne et de la Belgique.

Ces résultats confirment une tendance de fond : le Gabon consolide ses positions sur des marchés diversifiés tout en réduisant progressivement sa dépendance aux hydrocarbures. Toutefois, la forte concentration de la croissance sur le manganèse et le bois montre que l’économie reste exposée aux cycles mondiaux des matières premières. L’essor du caoutchouc illustre, en revanche, les premiers signes d’une diversification qui, si elle se confirme, pourrait renforcer la résilience du pays face aux chocs extérieurs.

SG

L’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) a saisi les autorités gabonaises afin d’obtenir la suspension de la redevance de sûreté aérienne, communément appelée « redevance 7 », jugée trop pénalisante pour les passagers et les compagnies. L’annonce a été faite par le directeur général de l’ANAC, le général de division Eric Tristan Franck Moussavou, lors d’une rencontre avec les représentants de l’Association des opérateurs aériens (AOC). Dans l’attente d’un communiqué officiel, l’agence a même recommandé aux compagnies de surseoir au paiement des factures liées à cette redevance.

Prélevée depuis juin dernier par le groupe britannique Westminster, en charge de la sécurité aéroportuaire au Gabon, cette taxe est directement pointée comme l’une des causes de l’inflation du prix des billets d’avion dans le pays. Elle s’ajoute à une série de coûts déjà jugés excessifs par les transporteurs.

Dès 2024, le directeur général de Fly Gabon, Nyl Moret-Mba, alertait sur « l’accumulation des charges insoutenables » pesant sur les compagnies opérant au Gabon : redevances de navigation parmi les plus élevées au monde, taxes aéroportuaires disproportionnées, infrastructures vieillissantes entraînant des frais de maintenance supplémentaires, assurances surtaxées et prix du carburant deux fois supérieur au niveau européen. Autant de contraintes qui réduisent la compétitivité des transporteurs, limitent l’essor du trafic et renchérissent le coût pour les voyageurs.

Selon le rapport 2024 de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), le Gabon figure désormais parmi les pays où les taxes et redevances aériennes sont les plus lourdes du continent, atteignant parfois près de 300 dollars par billet sur les vols internationaux. À titre de comparaison, des États comme la Libye, le Malawi, le Lesotho ou encore l’Algérie appliquent des taxes de départ international parmi les plus faibles d’Afrique.

En demandant la suspension de la redevance de sûreté, l’ANAC espère contribuer à une réduction du coût des billets et, au-delà, à une relance du transport aérien. Car l’enjeu dépasse la simple compétitivité des compagnies : il touche aussi à l’attractivité économique du pays et à la mobilité régionale, essentielles pour un marché aérien africain encore trop fragmenté.

SG

La Banque mondiale anticipe un ralentissement de l’économie gabonaise sur la période 2025-2027. Dans sa dernière note de conjoncture, l’institution prévoit une croissance moyenne de 2,4 % par an, contre 2,9 % attendus en 2024 grâce à la vigueur du secteur pétrolier et aux investissements publics.

Le coup de frein vient principalement de l’or noir. Les champs pétroliers du Gabon arrivant à maturité, la production devrait enregistrer trois années consécutives de repli : -2,1 % en 2025, -5,8 % en 2026 et -2,0 % en 2027. Ce recul est accentué par des perspectives défavorables sur les cours mondiaux, attendus autour de 60 dollars le baril en moyenne sur la période, contre 80 dollars en 2024. Résultat : des recettes publiques en chute et des déficits budgétaires qui pourraient atteindre 5 % du PIB, compliquant davantage la gestion d’une dette déjà lourde.

Face à ce déclin, Libreville mise sur d’autres richesses : manganèse, bois, fer et agriculture. Le gisement de fer de Baniaka, dont le démarrage est prévu en 2026, et le projet de Belinga figurent parmi les leviers stratégiques de diversification. Mais ces secteurs restent fragilisés par une conjoncture internationale atone, notamment la faiblesse de la demande chinoise, et par des contraintes domestiques persistantes : pannes électriques, perturbations ferroviaires et infrastructures routières insuffisantes.

Pour améliorer ses perspectives, le pays est appelé à accélérer les réformes. La Banque mondiale insiste sur la nécessité d’un assainissement budgétaire rigoureux, d’une gouvernance publique renforcée et d’investissements ciblés dans l’énergie et les transports pour stimuler le secteur privé. Dans un contexte politique plus apaisé, marqué par l’arrivée d’un gouvernement nouvellement élu, l’institution estime que la confiance des investisseurs pourrait progressivement se rétablir.

SG

Le Gabon a produit au premier trimestre 2025 près de 2,873 millions de tonnes de pétrole brut (20 969 938 barils), contre 2,995 millions de tonnes (21 860 943 barils) à la même période en 2024. Soit un recul de 891 000 barils (-4,1 %), selon les données publiées par la Direction générale de l’Économie et de la politique fiscale (DGEPF) dans sa note de conjoncture sectorielle. En glissement trimestriel, l’indice de production a baissé de 1,2 %, et de 5 % en glissement annuel.

Cette contre-performance s’explique avant tout par des perturbations techniques persistantes, liées à l’indisponibilité d’équipements stratégiques tels que compresseurs, générateurs et pipelines.

La chute de la production s’est logiquement traduite par un repli des exportations pétrolières : -9,9 % en un an, à 2,557 millions de tonnes contre 2,838 millions au premier trimestre 2024. Une contraction qui affecte directement les recettes en devises et pèse sur la balance commerciale du pays.

Le contexte international n’a pas arrangé les choses. Le prix moyen du Brent a reculé de 9,1 %, s’établissant à 75,66 dollars US par baril contre 83,24 dollars un an plus tôt. Le brut gabonais a suivi la même tendance, en baisse de 8,6 %, à 74,16 dollars contre 81,15 dollars.

Cette baisse de régime survient alors que le Gabon tente de relancer l’attractivité de son secteur pétrolier. Les autorités multiplient les efforts pour séduire de nouveaux investisseurs, notamment sur les blocs en eaux profondes à fort potentiel encore inexploités. Le ministère du Pétrole et du Gaz mise sur une série de réformes destinées à améliorer le climat des affaires et renforcer la compétitivité du pays. Depuis l’adoption du Code des hydrocarbures de 2019, le gouvernement s’emploie à ajuster le cadre réglementaire et fiscal afin d’attirer davantage les majors et les indépendants du secteur.

SG

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