Le Gabon veut accélérer son industrialisation avec le soutien des États-Unis. Le 9 juillet 2025, au cours d’un dîner de travail organisé à la Maison-Blanche, le président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema a fait savoir que son gouvernement avait engagé des discussions avec la US International Development Finance Corporation (US-DFC) et la banque américaine d’import-export (Eximbank), en vue d’un financement préférentiel de 2 à 3 milliards de dollars, soit entre 1 117 et 1 675 milliards de FCFA.
Selon la Présidence gabonaise, les ressources sollicitées visent à soutenir une série de projets d’envergure dans les infrastructures et l’industrialisation, pierre angulaire de la stratégie économique du pays pour les sept prochaines années.
Des projets stratégiques pour diversifier l’économie
Parmi les projets ciblés, figure en bonne place l’exploitation du gisement de potasse de Mayumba, en partenariat avec Millennial Potash, dont la production est prévue pour 2027. D'autres chantiers sont en négociation avec ExxonMobil pour de nouveaux blocs pétroliers offshore, ainsi qu’avec Rapiscan pour la construction d’un port en eau profonde à Mayumba.
Le Gabon envisage aussi l’acquisition de trois avions gros porteurs auprès de Boeing, pour renforcer sa flotte aérienne, avec des livraisons attendues d’ici 2029. Côté transports, un projet ferroviaire de 901 km reliant Belinga, Boué et Mayumba est à l’étude, afin d’acheminer le minerai de fer depuis l’intérieur du pays jusqu’à la côte. Ce réseau complètera un ensemble d’infrastructures majeures, incluant le barrage hydroélectrique de Boué et de nouveaux axes routiers.
Plaidoyer sur la crédibilité
Pour convaincre ses interlocuteurs américains, le chef de l’État gabonais a mis en avant les efforts de réforme économique en cours. « Le Gabon a aujourd’hui une économie crédible, capable d’honorer ses engagements », a-t-il affirmé.
« Nous avons engagé une réforme en profondeur de notre gouvernance économique pour créer un environnement plus attractif, plus sécurisé, plus compétitif », a-t-il ajouté.
Ce plaidoyer vise à rassurer les investisseurs et bailleurs internationaux alors que le Gabon veut financer une stratégie de transformation économique dont le coût global est estimé entre 7 000 et 8 000 milliards de FCFA sur sept ans, selon les autorités.
Le Gabon tente de repositionner sa diplomatie économique vers des partenaires stratégiques hors de l’Afrique centrale et des circuits traditionnels de financement. Le recours à des institutions américaines illustre un virage vers des alliances diversifiées, au moment où le pays cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures, tout en valorisant ses ressources minières et en modernisant ses infrastructures.
SG
Le Gabon vient de franchir une nouvelle étape dans sa stratégie de valorisation de son sous-sol. Le 8 juillet 2025, en marge du sommet multilatéral sur les minéraux critiques organisé à Washington par le président américain Donald Trump, l’État gabonais a signé un accord majeur avec la société américaine Millenial Potash. Montant du partenariat : 500 millions de dollars, soit près de 280 milliards de FCFA. L’annonce a été rendue publique le lendemain par la présidence gabonaise.
L’accord porte sur l’exploitation du gisement de potasse de Mayumba, situé dans la province du Nyanga, au sud du Gabon. Selon les termes du contrat, une première tranche de 5 millions de dollars servira à financer les études de faisabilité techniques et environnementales. Le reste du financement soutiendra le développement du projet, avec à la clé la construction d’infrastructures industrielles et logistiques.
L’objectif annoncé est de taille : atteindre une production annuelle de 800 000 tonnes d’engrais potassique, ce qui placerait ce projet parmi les plus ambitieux du secteur au Gabon. À cela s’ajoute la création d’environ 1 000 emplois directs, dans un pays où le chômage demeure une préoccupation majeure, notamment chez les jeunes.
Le Gabon mise sur sa diversification minière
Pour Libreville, ce projet incarne la volonté des autorités de diversifier l’économie et de renforcer le rôle du secteur minier dans le développement national. Malgré un sous-sol très riche (manganèse, fer, or, uranium, phosphate, terres rares...), la contribution réelle du secteur minier à l’économie est restée historiquement faible : moins de 4 % du PIB en 2009, avec une dépendance écrasante au manganèse.
Depuis quelques années, plusieurs gouvernements successifs affirment leur volonté de rompre avec cette mono-exploitation, en attirant des partenaires stratégiques dans l’exploration et l’exploitation d'autres ressources.
Si l’annonce de cet accord représente un signal fort aux investisseurs, plusieurs défis restent à relever : sécurisation des sites, transparence contractuelle, retombées concrètes pour les populations locales, respect des normes environnementales...
Le Gabon devra veiller à ce que ce projet ne soit pas un mirage de plus dans un paysage minier encore trop embryonnaire, mais un levier réel de transformation industrielle, avec des résultats visibles à moyen terme.
SG
Le 1er juillet 2025, le Gabon a procédé au paiement de la première échéance de son emprunt obligataire « EOG MULTI-TRANCHES 2024-2030 », lancé en mai 2024 pour lever 200 milliards FCFA sur le marché financier régional de la CEMAC.
Dans un communiqué publié le 7 juillet, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) annonce que 3,2 milliards FCFA ont été versés aux investisseurs au titre des intérêts dus sur cette première échéance. Les intérêts nets servis sont de 660 FCFA par obligation pour la tranche A, 675 FCFA pour la tranche B, et 700 FCFA pour la tranche C. Les opérations de paiement ont été ouvertes dès le 2 juillet 2025 auprès des Sociétés de Bourse.
Un signal positif envoyé aux marchés
Le remboursement dans les délais est perçu comme un gage de sérieux de la part des autorités gabonaises, soucieuses de rétablir la confiance des investisseurs après une période de tensions financières internes. Le pays, qui cherche à renforcer sa position sur le marché régional, affiche ainsi sa volonté de respecter ses engagements dans un environnement économique encore sous pression.
Ce premier versement intervient alors que le Gabon a rencontré ces derniers mois des difficultés de mobilisation de ressources, en raison notamment de la transition politique et de la volatilité des recettes publiques. En honorant cette échéance, le gouvernement évite un signal négatif sur le marché obligataire et conforte sa crédibilité financière au sein de la CEMAC.
Structuré autour de plusieurs tranches, l’emprunt avait pour ambition de financer les projets du Plan national de développement pour la Transition (PNDT) sur la période 2024–2026, tout en permettant le remboursement partiel de la dette intérieure.
L’opération avait été structurée par un consortium formé de Building Emerging Markets Securities (BEM Securities), en qualité d’arrangeur chef de file, et Attijari Securities Central Africa (ASCA), en tant que co-arrangeur.
SG
Jean-Baptiste Bikalou, président-directeur général de Petro Gabon, a présenté le 7 juillet 2025 au ministre en charge des Travaux publics un projet de construction d’un nouveau centre de stockage de gaz butane et de remplissage des bouteilles, dans la zone portuaire d’Owendo, au Gabon.
Le projet, porté par Petro Gabon, comprendra un dépôt de gaz de pétrole liquéfié (GPL) d’une capacité de 8 000 mètres cubes, ainsi qu’un pipeline de 4 kilomètres qui reliera directement le dépôt au quai du port d’Owendo. Ce pipeline, qui traversera l’axe Carrefour Sobraga–Owendo à une profondeur de 1,50 mètre, nécessite l’implication du ministère des Travaux publics pour garantir une intégration dans les infrastructures existantes. Il comprendra également une pomperie GPL, quatre cigares d’une épaisseur de 20 à 28 mm et d’une capacité de 2 000 m³ chacun sous talus, une réserve incendie, un centre de remplissage de gaz (1 000 bouteilles de 12,5 kg/heure et 100 bouteilles de 6 kg/heure), des bureaux, des locaux techniques, ainsi qu’un parking, entre autres.
« Dans un contexte de transition énergétique, où les ressources propres en matière d’énergie, en particulier le gaz butane, connaissent une demande croissante des consommateurs, ce nouveau dépôt permettra de tripler les capacités de stockage et de doubler la capacité de production nationale, en passant de 200 à 400 tonnes par jour, pour répondre à la demande croissante, prévenant ainsi les pénuries et les ruptures de stock », explique Petro Gabon.
Ce projet devrait, selon les autorités gabonaises, contribuer à réduire les importations de gaz butane au Gabon. Car, malgré son potentiel gazier, le Gabon importe environ 90 % du gaz butane consommé dans les ménages — une tendance que le pays veut inverser.
SG
Une délégation de l’entreprise française Électricité de France (EDF), représenté par son pôle Cameroun, a été reçu le 2 juillet 2025 par le ministre de l’Accès universel à l’eau et à l’énergie, Philippe Tonangoye. Cette rencontre a été marquée par la signature d’une convention d’appui technique entre EDF et la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG).
La convention signée entre les deux entités prévoit notamment le renforcement des capacités techniques de la SEEG, l’optimisation de la gestion des réseaux électriques, le transfert de compétences spécialisées, ainsi que la modernisation des infrastructures énergétiques nationales. En s’appuyant sur l’expertise d’EDF, ce partenariat entend impulser une dynamique nouvelle dans la gestion de l’électricité au Gabon, dans un contexte où la SEEG peine à répondre à la demande locale.
« EDF constitue un partenaire stratégique dont l'expertise peut nous aider à relever les défis d'un accès équitable à l'énergie pour tous. Cette convention marque une étape importante dans notre ambition d'un service public performant et durable », a déclaré le ministre de l’Accès universel à l’eau et à l’énergie, Philippe Tonangoye.
Au-delà des engagements initiaux, les discussions ont permis d’envisager plusieurs perspectives de collaboration futures. EDF et la SEEG prévoient de travailler ensemble sur le développement des énergies renouvelables, l’électrification des zones rurales, la digitalisation des réseaux électriques ainsi que la réduction des pertes techniques. Électricité de France s'est par ailleurs engagée à accompagner le Gabon dans la mise en œuvre de projets structurants visant à construire un avenir énergétique plus résilient et durable pour l'ensemble du territoire national.
Cette convention intervient alors que le Gabon traverse une crise énergétique majeure. Pour faire face à ces défis, le Gabon, en quête d’autonomie énergétique, a prévu d’investir 1 134,5 milliards de FCFA entre 2024 et 2026, soit environ 378 milliards de FCFA par an, afin de financer des projets de production et de distribution d’électricité.
SG
Dans une déclaration publiée le jeudi 3 juillet 2025, Sylvia Bongo, ex‑Première Dame du Gabon, et son fils Noureddin Bongo Valentin accusent les nouvelles autorités gabonaises de les avoir retenus en détention arbitraire et soumis, pendant près de deux ans, à des actes de torture et d’humiliation.
« À la veille du coup d’État militaire du 30 août 2023, notre famille entière, jusqu’à notre plus jeune enfant de un an, a été kidnappée et prise en otage », relatent-ils. Selon leur témoignage, ils ont d’abord été parqués dans une cellule vide de la Prison centrale de Libreville, avant d’être transférés au sous‑sol du Palais présidentiel – six étages sous les appartements du président Oligui Nguema – où les militaires les plus proches du pouvoir les auraient « fouettés, électrocutés, noyés et battus à répétition ». Entre deux sévices, ils ont été contraints de signer la cession de leurs biens, aujourd’hui accaparés par des proches du régime.
Ils affirment détenir des preuves irréfutables : enregistrements audio et vidéo montrant notamment des hauts magistrats s’exécutant sur ordre du président Oligui Nguema, ou encore la juge d’instruction Leïla Ayombo Moussa Biam avouant recevoir ses directives des militaires du CTRI. D’autres séquences exposeraient des aveux de tortionnaires eux‑mêmes, attestant de la barbarie subie.
Anticipant un « faux procès » destiné à légitimer leur spoliation, Sylvia Bongo et Noureddin Bongo Valentin déclarent se tenir prêts à briser le silence : « On nous a forcés à signer des documents nous interdisant de parler, mais nous ne nous tairons pas face à la terreur et à l’injustice. Nous nous battrons jusqu’à ce que la vérité éclate et que justice soit rendue. »
À ce jour, les autorités gabonaises n’ont formulé aucune réaction officielle à ces graves allégations. Pour rappel, Sylvia Bongo et son fils ont été libérés en mai 2025 et ont quitté Libreville dans la nuit du 15 au 16 mai à destination de Luanda, en Angola, en compagnie de l’ex‑président Ali Bongo.
SG
Le Gabon a franchi une nouvelle étape dans son programme de désenclavement avec la signature, le 1er juillet 2025, d’une convention de financement de 100 milliards de FCFA (environ 180 millions de dollars) pour la construction de la route Ntoum–Cocobeach. L’accord tripartite a été conclu entre l’État gabonais, le groupe bancaire BGFIBank, et l’entreprise EBOMAF (Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils), en charge de l’exécution du chantier.
Long de 83 kilomètres, cet axe relie Ntoum à Cocobeach, dans la province de l’Estuaire, au nord-ouest du pays. Il est considéré comme l’un des plus enclavés du réseau routier national.
Présent lors de la cérémonie, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a souligné la portée stratégique de l’ouvrage : « Cette route permettra de désenclaver Cocobeach, de stimuler le tourisme et de relancer l’économie locale. Notre objectif est de faire de Cocobeach une ville balnéaire. Chaque route construite est un pas de plus vers un Gabon plus uni, plus accessible, plus fort. »
Le financement couvre non seulement les travaux de bitumage, mais aussi les prestations de contrôle et de supervision. Le chantier, estimé à durer 15 mois, devrait être livré en octobre 2026. Les travaux ont déjà commencé et affichent un taux d’avancement de plus de 30 %, selon les informations communiquées par EBOMAF.
Prévue initialement en 1x2 voies de 10 mètres, la route sera finalement élargie à 12 mètres de largeur, intégrant des accotements, ainsi que des stations de pesage et de péage. Le projet comprend également la construction de 9 ponts et 130 ouvrages d’art, pour une infrastructure conforme aux standards internationaux.
Au-delà de la route elle-même, le projet s’inscrit dans un plan d’aménagement plus large de la région, incluant la création d’une cité administrative, de logements pour fonctionnaires, ainsi qu’un centre commercial et un hôtel. Ce développement intégré vise à faire de Cocobeach une vitrine du tourisme balnéaire gabonais, tout en consolidant l’accessibilité et la cohésion territoriale.
SG
La Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) a terminé l’année 2024 sur une note particulièrement positive. Réunis en assemblée générale ordinaire le 30 juin 2025 à Libreville, les actionnaires ont approuvé un bénéfice net de 848 millions de FCFA, soit une progression de 105 % par rapport à l’année précédente. « Ce qui signifie que la SGEPP se porte bien », a déclaré James Ozear Boukondo Moussossi, président du conseil d’administration, saluant la performance de cette entreprise, acteur clé du stockage pétrolier et gazier au Gabon.
Le chiffre d’affaires annuel s’est également inscrit en hausse, atteignant 12,76 milliards de FCFA contre 12,25 milliards en 2023, soit une croissance de 13 %.
La société entend maintenir cette dynamique en misant sur de nouveaux investissements destinés à renforcer les capacités de stockage et de distribution des produits pétroliers au Gabon. Dans ce cadre, la Sgepp prévoit l’inauguration prochaine d’un centre emplisseur de gaz à Port-Gentil, ainsi que le lancement des travaux pour une nouvelle installation à Moanda, afin d’améliorer l’approvisionnement sur le territoire national. L’objectif du Gabon est de disposer d’un véritable stock de sécurité commercial et d’un stock stratégique en produits pétroliers, notamment en gaz butane.
Fondée le 19 mai 1967 sous le nom de « SGE » (Société gabonaise d’entreposage), la Sgepp exploite trois dépôts principaux, ainsi qu’un dépôt relais situés à Owendo et Moanda. Ces installations stockent des produits pétroliers en provenance de la Société gabonaise de raffinerie (Sogara) et des marchés internationaux.
SG
Le gouvernement gabonais a signé, le 28 juin 2025, une convention majeure avec l’entreprise ivoirienne Porteo BTP pour l’aménagement et le bitumage du tronçon routier Alembe–Mikouyi, long de 300 kilomètres. Ce chantier, d’un coût global estimé à 140 milliards FCFA, est en grande partie financé par la BGFIBank, premier groupe bancaire d’Afrique centrale.
Ce linéaire traversera les provinces du Moyen-Ogooué, de l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué, devenant ainsi le plus long tronçon jamais attribué à une seule entreprise au Gabon, selon le ministre des Travaux publics, Edgard Moukoumbi.
« Cette signature illustre la capacité des acteurs africains à concevoir et financer des projets d’infrastructures durables, en associant savoir-faire technique, solidité financière et vision partagée du développement », a déclaré Porteo BTP, entreprise reconnue pour ses chantiers d’envergure en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo.
L’objectif principal de ce projet est de désenclaver des régions longtemps marginalisées, en améliorant de manière significative la mobilité des personnes et des biens. La route facilitera notamment l’accès à la réserve naturelle de la Lopé, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2007.
Ce tronçon jouera également un rôle stratégique dans l’articulation entre les réseaux routier, ferroviaire et aérien, conformément aux ambitions du Plan National de Développement pour la Transition (PNDT). Ce dernier prévoit une enveloppe globale de 1 333 milliards FCFA pour les projets routiers entre 2024 et 2026, dont 601,1 milliards FCFA pour la seule année 2025.
Le projet contribuera à renforcer un réseau routier national encore largement déficient. Sur les 10 384 km de routes que compte le Gabon (hors voiries urbaines), seulement environ 1 800 km sont bitumés, soit moins de 20 %, selon les chiffres officiels.
SG
Le groupe BGFIBank, première institution financière de la sous-région, a officialisé le 25 juin 2025, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Libreville, son entrée prochaine à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC). Prévue pour le 15 juillet 2025, cette opération historique s’accompagnera d’une augmentation de capital de 15,7 milliards FCFA.
Cette introduction en Bourse lui permettra non seulement de diversifier ses sources de financement mais aussi d'accroître sa visibilité auprès des investisseurs institutionnels régionaux et internationaux. Les fonds levés viendront consolider les fonds propres de ses filiales, afin de soutenir l’expansion de leurs activités, en particulier dans les zones identifiées comme pôles de croissance, en raison du fort potentiel de leurs environnements économiques. « En mettant à disposition du public 10 % du capital, BGFI Holding Corporation deviendra la première multinationale de la zone CEMAC à accéder au compartiment actions de la BVMAC, ouvrant ainsi la voie à d’autres entreprises ambitieuses de la sous-région », indique la banque.
Parallèlement à cette opération, BGFI Holding Corporation a engagé une réforme de sa gouvernance en dissociant les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général, occupées actuellement par Henri-Claude Oyima, actuel ministre chargé de l'Economie et des Finances au Gabon. Cette évolution, alignée avec les bonnes pratiques des entreprises cotées, vise à renforcer le contrôle du groupe.
Le groupe bancaire démarre cette nouvelle phase de son développement sur une base solide. En 2024, il a enregistré un résultat net consolidé de 122 milliards FCFA, une progression de 27% par rapport à 2023, un record qui confirme sa position de premier groupe bancaire de la zone CEMAC. Sur la même période, le produit net bancaire (PNB) a atteint 347 milliards FCFA, en hausse de 10%, tandis que le total du bilan a progressé de 12% et les dépôts clientèle ont augmenté de 17%. Pour 2025, BGFIBank ambitionne d’atteindre un total bilan de 6000 milliards FCFA, avec des dépôts clients s’élevant à 4000 milliards FCFA, des crédits à la clientèle de 3500 milliards FCFA, un produit net bancaire de 363 milliards FCFA, et un résultat net consolidé de 130 milliards FCFA.
SG