Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au premier trimestre 2025, les importations du Gabon ont nettement reculé, marquant un ralentissement sensible de l’indice consolidé des valeurs par rapport à la fin de l’année 2024. Selon la dernière note de conjoncture sectorielle publiée par la direction générale de l’Économie et de la politique fiscale (DGEPF), cet indice a baissé de 11,4 % par rapport au trimestre précédent. Sur un an, il enregistre toutefois une légère progression de 2,7 %.

Cette contraction des importations s’explique par une demande intérieure affaiblie, la baisse des prix de certains produits et un ralentissement des échanges commerciaux avec plusieurs partenaires. Les commandes passées auprès des dix principaux fournisseurs du Gabon ont reculé de 12,7 %, affectant notamment la France (-10,4 %), les États-Unis (-22,6 %), les Émirats arabes unis (-19,8 %), le Togo (-43,5 %) et l’Inde (-42,5 %).
Ces achats concernaient surtout des outils, machines et appareils électriques, des biens de consommation non alimentaire, des intrants pour les entreprises de construction ainsi que des produits pharmaceutiques. La tendance se reflète dans les flux en provenance de toutes les zones géographiques, avec une contraction plus prononcée des livraisons issues de l’Afrique et de l’Océanie.

Plusieurs catégories de produits illustrent ce repli. Les produits laitiers ont chuté de 21,4 %, principalement le lait en poudre non sucré. Les préparations à base de céréales ont légèrement baissé (-0,2 %), de même que les matières plastiques (-8 %). Les importations de produits pharmaceutiques ont reculé de 16,2 %, et celles de machines mécaniques de 42,5 %.

Ce ralentissement s’inscrit dans la stratégie portée par les autorités gabonaises pour réduire la dépendance du pays aux marchés extérieurs. Ces dernières années, l’accent a été mis sur le développement de la production nationale, en particulier dans l’agroalimentaire, un secteur qui représente près de 550 milliards de FCFA d’importations annuelles. L’objectif affiché est de remplacer progressivement ces volumes par une offre locale compétitive, capable de répondre durablement aux besoins des consommateurs.

Reste à savoir si la baisse constatée au premier trimestre traduit une réelle montée en puissance de la production domestique ou seulement l’effet combiné d’une demande atone et d’une conjoncture mondiale défavorable. Pour l’économie gabonaise, l’enjeu est double : transformer cette contrainte en opportunité de substitution et, en parallèle, stimuler une demande interne encore fragile.

image1

SG

La Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) a annoncé le 20 août 2025 la fin de son partenariat avec le groupe burkinabè Ebomaf (Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils). Dans un communiqué, la compagnie précise que cette décision a été prise « après évaluation conjointe et en toute sérénité » et traduit « une volonté mutuelle de réorienter les priorités stratégiques de chaque entité, dans le respect des engagements passés ». La CNNII assure que cette séparation n’affectera ni la continuité de ses activités ni la qualité de ses services.

Le partenariat, annoncé en février 2025, avait pourtant suscité de grands espoirs. Alors en grande difficulté financière et technique, la CNNII faisait face à une paralysie de ses opérations, à une dette croissante envers ses fournisseurs et à plusieurs mois d’arriérés de salaires pour son personnel. Le gouvernement gabonais avait alors accordé à Ebomaf une concession de 20 ans, avec pour mission de redresser la compagnie et de lui éviter la faillite.

Le groupe burkinabè, dirigé par le magnat Mahamadou Bonkoungou, devait moderniser la flotte, rétablir les liaisons fluviales et maritimes entre Libreville, Port-Gentil et Lambaréné, et faire de la CNNII un pilier du développement logistique et économique du Gabon. L’arrivée imminente d’une flotte moderne avait même été annoncée pour dynamiser les échanges commerciaux à des tarifs compétitifs. À ce jour, aucune information concrète n’a été communiquée sur l’avancement de ces engagements.

Malgré ce revers dans le secteur maritime, Ebomaf reste actif au Gabon, notamment dans les Bâtiments et travaux publics (BTP), où il conduit plusieurs chantiers routiers, ainsi que dans le secteur aérien, confirmant la diversification de ses investissements dans le pays.

SG

Au cours du conseil des ministres du 12 aout 2025, le gouvernement a adopté un projet d’ordonnance portant création de la Centrale d’achat du Gabon (CEAG), une société d’économie à participation publique et privée qui devra garantir la disponibilité des produits essentiels sur tout le territoire.

La CEAG sera détenue à hauteur de 37 % par l’État gabonais et 63 % par des opérateurs nationaux issus du secteur de la distribution. Placée sous la tutelle technique du ministère de l’Économie et des Finances, la centrale a pour objectif principal de faciliter l’acquisition, le stockage, le transport et la distribution de produits essentiels sur l’ensemble du territoire national.

Plus précisément, la CEAG a pour rôle d’acheter en grande quantité des produits essentiels afin de faire baisser les prix sur le marché, en négociant directement avec les pays exportateurs et en sécurisant les routes d’approvisionnement. Elle veillera aussi à prévenir les hausses abusives des prix et à encourager une dynamique de production et de consommation locale.

L’objectif étant de lutter contre la vie chère et de renforcer le pouvoir d’achat des Gabonais dans un contexte de flambée des prix de plusieurs produits de consommation sur le marché.  Le projet prévoit également l’aménagement de corridors logistiques prioritaires, afin d’optimiser la distribution sur l’ensemble du territoire national et de garantir l’accessibilité des produits dans les zones les plus enclavées.

La création de cette centrale fait partie des actions menées par les autorités pour renforcer la sécurité alimentaire et l’économie du pays. Face à une forte dépendance aux importations, le Gabon cherche à mieux maîtriser ses approvisionnements en développant des réseaux plus fiables et efficaces.

Les statuts de la société, conformes aux normes OHADA pour les sociétés anonymes, encadrent son activité, organisent ses instances dirigeantes et instaurent des règles pour sa gestion administrative et financière.

SG

La compagnie aérienne Emirates Airlines, basée à Dubaï et considérée comme l’une des plus dynamiques au monde, envisage d’ouvrir une nouvelle ligne vers le Gabon. Dans cette perspective, une délégation de la compagnie, conduite par Paulos Legesse, son directeur régional pour le Nigeria, le Cameroun et le Gabon, a été reçue le 6 juillet 2025 par le ministre gabonais des Transports. Les échanges ont porté sur les opportunités de mise en place d’une desserte d’Emirates au Gabon, dans un contexte de modernisation et d’ouverture du secteur aérien national.

À ce stade, aucun calendrier précis n’a été communiqué quant au lancement de cette liaison. Toutefois, l’arrivée potentielle de la compagnie émiratie, qui revendique près de 50 000 vols opérés à destination et en provenance de 140 villes dans le monde entre juin et août, renforcerait la connectivité internationale du Gabon. Elle contribuerait également à accroître l’attractivité économique et touristique du pays, tout en diversifiant son secteur aérien et en créant de nouvelles opportunités d’emploi.

« L’arrivée potentielle d’Emirates au Gabon représenterait une avancée significative en matière de diversification des compagnies desservant le pays, tout en offrant aux voyageurs davantage d’options, tant sur les destinations que sur l’expérience à bord et les tarifs », a indiqué le ministère gabonais des Transports.

Actuellement, une dizaine de compagnies internationales desservent Libreville. Les autorités gabonaises affichent leur volonté de faire du pays un hub aérien plus attractif, aussi bien à l’échelle régionale qu’internationale.

Cette initiative intervient dans un contexte de reprise progressive du secteur aérien. Selon la dernière note de conjoncture publiée par la Direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale, le trafic passagers a reculé de 5,5 % au quatrième trimestre 2024, en raison des contre-performances du réseau international. Toutefois, sur l’ensemble de l’année, le nombre total de passagers transportés par voie aérienne a progressé de 13,6 %.

SG

Au quatrième trimestre 2024, les effectifs du secteur public gabonais ont progressé de 1 % par rapport au trimestre précédent. Cette hausse est portée par une augmentation de 0,8 % du nombre d’agents de la fonction publique, dont les effectifs sont passés de 97 210 à 97 986 en trois mois.

La main-d’œuvre non permanente (MONP), en recul depuis plusieurs années, a également rebondi avec une croissance de 2,1 %, stimulée par la relance des recrutements et le report de l’âge de départ à la retraite pour certaines catégories de personnel. Sur un an, le personnel administratif (hors collectivités locales) enregistre une progression notable de 5,3 %, reflet d’une politique active d’embauche dans la fonction publique.

Selon les données du ministère de l’Économie, la hausse des effectifs est particulièrement marquée dans l’administration générale (+5 %), l’administration économique (+1 %) et l’administration sociale (+0,6 %). À l’inverse, le secteur des transports recule de 6,2 %, tandis que l’éducation reste quasi stable (+0,1 %).

Sur l’ensemble de l’année 2024, l’emploi public progresse de 6 % dans la fonction publique et de 0,7 % pour la MONP, qui comptait 12 361 agents fin décembre, en hausse par rapport aux trimestres précédents.

1 evolution

Une masse salariale en hausse, mais sous contrôle

Dans la même dynamique, la masse salariale du secteur public (hors collectivités locales) a augmenté de 1,4 % au quatrième trimestre 2024, atteignant 177,2 milliards de FCFA. Cette évolution est due à la hausse conjointe des salaires de la solde permanente et de ceux versés à la MONP.

Sur l’ensemble de l’année, la masse salariale globale a progressé de 7,9 % par rapport à 2023. Une hausse tirée par l’augmentation de 8,4 % de la solde permanente, conséquence des régularisations administratives (avancements, intégrations, reclassements) et des nouveaux recrutements.

Au quatrième trimestre, les plus fortes progressions de la solde permanente ont été enregistrées dans l’administration des transports (+4,8 %), l’administration générale (+2,7 %) et l’administration économique (+2,7 %). À l’inverse, certains départements, comme l’administration du développement, ont vu leur masse salariale se stabiliser ou légèrement reculer.

Concernant la MONP, la masse salariale a augmenté de 1,1 % sur le trimestre, portée par la hausse des effectifs et le versement d’indemnités de fin de service. Cependant, en glissement annuel, elle affiche un recul de 1,7 %, traduisant un contrôle renforcé des dépenses liées à cette catégorie d’agents.

1 effectif

SG

La société turque Aksa Enerji prévoit de construire et d’exploiter une centrale électrique à gaz d’une capacité de 1 000 MW au Gabon. Un protocole d’accord a été signé à cet effet entre le gouvernement gabonais et l’entreprise, lors d’un forum d’affaires et d’investissements organisé à Istanbul, en Turquie.

Cette future infrastructure sera implantée dans la province de la Ngounié, entre Mandji Ndoulou et Fougamou. Outre la centrale, le projet comprend également la construction d’une ligne d’évacuation destinée à raccorder la production au réseau national. Le montant du financement n’a pas encore été communiqué, mais l’objectif affiché est clair : renforcer l’offre énergétique gabonaise, répondre à la demande industrielle et domestique croissante, et contribuer à l’autonomie énergétique du pays.

Actuellement, la capacité installée de production d’électricité au Gabon s’élève à 704 MW. Les autorités ambitionnent de porter ce chiffre à 1 280 MW d’ici la fin 2025, pour satisfaire une demande estimée à 1 039 MW. Malgré un déséquilibre encore perceptible entre l’offre et la demande, la situation s’améliore progressivement. Selon la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie, la production nationale d’électricité a augmenté de 1,5 % au quatrième trimestre 2024, soutenue notamment par la mise en service de la centrale solaire d’Ayémé et l’intégration de nouveaux groupes au réseau. Sur l’ensemble de l’année, la production cumulée a progressé de 4,6 %.

Pour soutenir cette dynamique, le gouvernement prévoit d’investir 1 134,5 milliards de FCFA dans le secteur de l’électricité entre 2024 et 2026, soit environ 378 milliards de FCFA par an, conformément aux projections du Plan national de développement pour la transition (PNDT).

Parallèlement, le secteur de l’eau affiche également des signes encourageants. L’indice de production a progressé de 16,2 % au quatrième trimestre 2024, grâce notamment au retour de la saison des pluies et à une meilleure logistique d’approvisionnement en carburant des stations de traitement.

SG

En 2024, les banques opérant au Gabon ont connu une nette détérioration de la qualité de leurs actifs, marquée par une hausse significative des créances en souffrance, également appelées prêts non performants (PNP). Selon un récent rapport de la Banque africaine de développement (BAD), le volume de ces créances a grimpé de 19,8 %, atteignant 205 milliards de FCFA. Elles représentent désormais 10,2 % du total des crédits en cours, contre 8,6 % en 2023, précise l'institution.

On parle de créance en souffrance lorsqu’un crédit bancaire n’est pas remboursé à l’échéance initialement prévue en raison des difficultés de l’emprunteur à rembourser. D'après la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le gendarme du secteur bancaire dans la Cemac, les créances en souffrance sont constituées des créances immobilisées, des créances impayées et des créances douteuses.

Selon des experts du secteur bancaire, cette détérioration s'explique par un contexte économique tendu, marqué par la volatilité des matières premières et des tensions budgétaires, qui fragilisent la capacité de remboursement. La concentration des crédits dans des secteurs vulnérables, tels que l’économie informelle, accentue également les risques pour le système bancaire.

En réaction à cette montée des risques, les banques tendent à resserrer l’accès au crédit en demandant des garanties importantes et en appliquant des taux d’intérêt élevés, ce qui freine davantage le financement de l’économie.

Pour faire face à cette situation, les spécialistes du secteur plaident pour un renforcement des outils de surveillance du risque de crédit et une meilleure gestion des portefeuilles de prêts. Cela passe par un meilleur suivi des créances et un accompagnement adapté des emprunteurs en difficulté entre autres.

SG

La Banque africaine de développement (BAD) a nommé Cédric Achille Mbeng Mezui comme nouveau Représentant-Pays au Mali, un pays en proie à de profonds défis sécuritaires et socio-économiques.

Dans ses nouvelles fonctions, ce spécialiste gabonais du financement structuré, âgé de 47 ans, devra piloter les opérations de la BAD dans le pays et renforcer la coopération bilatérale entre l’institution panafricaine et les autorités maliennes.

Membre de la BAD depuis 2008, Cédric Achille Mbeng Mezui a gravi les échelons de l’institution où il s’est illustré par son expertise en gestion de la dette souveraine, marchés de capitaux africains et intégration financière régionale.

D’abord recruté comme jeune professionnel, il devient chargé supérieur de l’intégration financière régionale entre 2011 et 2013, avant de rejoindre le département des marchés de capitaux. Il y sera successivement chargé supérieur, chargé principal, puis chef des marchés obligataires pour l’Afrique jusqu’en 2020.

Il y a notamment piloté des projets de financement pour le logement, contribué à l’élaboration de politiques publiques financières, et participé au lancement du Fonds obligataire national africain, un instrument innovant visant à dynamiser les marchés obligataires du continent.

Avant d’intégrer la BAD, Cédric Achille Mbeng Mezui a débuté sa carrière dans le secteur privé, notamment chez Citigroup en 2006, où il s’est formé aux mécanismes de la finance internationale.

Diplômé de l’Université Lumière Lyon 2 (master en monnaie, finance et économie internationale) et de l’École supérieure de commerce de Toulouse (diplôme en ingénierie bancaire et financière), il combine solide formation académique et expérience technique, atouts essentiels pour son nouveau poste dans un pays en reconstruction.

SG

Le paysage bancaire gabonais reste largement dominé par trois établissements majeurs : BGFI Bank, BICIG (devenue AFG Bank Gabon) et l’Union Gabonaise de Banque (UGB). Selon le rapport pays 2025 de la Banque africaine de développement (BAD), ces trois institutions concentrent à elles seules 84,9 % des crédits accordés et 71 % des dépôts bancaires enregistrés dans le pays au cours de l’année 2024.

Les autres acteurs du secteur, parmi lesquels Orabank, Ecobank, Citibank et United Bank for Africa (UBA), se partagent la part de marché restante. À noter que la Banque pour le commerce et l'entrepreneuriat du Gabon (BCEG), qui a lancé ses activités en décembre 2024, n’est pas encore prise en compte dans ces données.

D’après la BAD, les dépôts bancaires ont reculé de 1,3 % en 2024, tandis que les crédits ont progressé de 1 %, entraînant une amélioration du ratio de transformation (crédits/dépôts) qui passe de 64,2 % en 2023 à 66,1 % en 2024. Dans le même temps, les placements bancaires ont bondi de 23,8 %, atteignant 1 325,1 milliards de FCFA, contre 1 070,1 milliards un an plus tôt.

Cependant, cette dynamique s’accompagne d’une dégradation de la qualité des actifs, marquée par une augmentation des créances douteuses, qui vient fragiliser la solidité du système bancaire.

Un développement toujours limité

Bien que le Gabon soit considéré comme le deuxième marché bancaire de la CEMAC, derrière le Cameroun, la BAD estime que le niveau de développement financier y demeure faible. L’activité bancaire reste principalement concentrée dans les grandes agglomérations comme Libreville, Port-Gentil et Franceville, ce qui limite l’inclusion financière en milieu rural.

Le secteur bancaire gabonais, dont les premières institutions remontent à 1945, a connu une profonde transformation de son actionnariat au cours des deux dernières décennies. Autrefois dominé par les banques françaises (Crédit Lyonnais, Crédit Agricole, BNP Paribas), le marché s’est progressivement ouvert à des groupes africains.

Ainsi, l’UGB est désormais contrôlée par Attijariwafa Bank (Maroc), et la BICIG par le groupe ivoirien AFG Bank. Le paysage est également marqué par la présence d’institutions panafricaines comme UBA (Nigeria), Ecobank et Orabank (Togo), traduisant une africanisation croissante du secteur bancaire gabonais.

SG

La société japonaise Asia Minerals Limited (AML), acteur majeur de l’industrie mondiale du manganèse, envisage d’investir dans la construction d’une usine de transformation de ce minerai au Gabon, deuxième producteur mondial de manganèse. Cette intention a été exprimée lors d’une rencontre entre les dirigeants d’AML et une délégation gabonaise en visite officielle au Japon.

À la suite de ces échanges, AML a annoncé l’envoi d’une mission technique au Gabon dès la semaine prochaine. Objectif : approfondir les aspects opérationnels du projet et évaluer les conditions de sa mise en œuvre sur le terrain.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie industrielle du Gabon, qui ambitionne de maximiser la valeur ajoutée locale de ses ressources naturelles. En mai dernier, les autorités ont annoncé l’interdiction de l’exportation du manganèse brut à compter de janvier 2029. Une période transitoire de trois ans est prévue afin de permettre aux opérateurs du secteur d’adapter leurs installations et de développer les capacités de transformation nécessaires.

Dans cette dynamique, le groupe français Eramet, maison mère de la Comilog – principal producteur de manganèse du pays – a déjà pris les devants. Il prévoit de traiter localement deux millions de tonnes de manganèse, un projet susceptible de générer plus de 16 000 emplois directs et indirects.

Au-delà de ses effets sur le secteur minier, la construction de l’usine d’AML devrait également stimuler d’autres segments de l’économie gabonaise. Les secteurs des infrastructures, du BTP, de la logistique ou encore de la maintenance industrielle pourraient bénéficier de retombées significatives, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités en matière d’emploi, de sous-traitance et de développement de services techniques. Une dynamique porteuse d’une croissance plus inclusive pour le pays.

SG

Page 1 sur 1164

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.