Le gouvernement gabonais a signé, le 28 juin 2025, une convention majeure avec l’entreprise ivoirienne Porteo BTP pour l’aménagement et le bitumage du tronçon routier Alembe–Mikouyi, long de 300 kilomètres. Ce chantier, d’un coût global estimé à 140 milliards FCFA, est en grande partie financé par la BGFIBank, premier groupe bancaire d’Afrique centrale.
Ce linéaire traversera les provinces du Moyen-Ogooué, de l’Ogooué-Ivindo, de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué, devenant ainsi le plus long tronçon jamais attribué à une seule entreprise au Gabon, selon le ministre des Travaux publics, Edgard Moukoumbi.
« Cette signature illustre la capacité des acteurs africains à concevoir et financer des projets d’infrastructures durables, en associant savoir-faire technique, solidité financière et vision partagée du développement », a déclaré Porteo BTP, entreprise reconnue pour ses chantiers d’envergure en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo.
L’objectif principal de ce projet est de désenclaver des régions longtemps marginalisées, en améliorant de manière significative la mobilité des personnes et des biens. La route facilitera notamment l’accès à la réserve naturelle de la Lopé, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2007.
Ce tronçon jouera également un rôle stratégique dans l’articulation entre les réseaux routier, ferroviaire et aérien, conformément aux ambitions du Plan National de Développement pour la Transition (PNDT). Ce dernier prévoit une enveloppe globale de 1 333 milliards FCFA pour les projets routiers entre 2024 et 2026, dont 601,1 milliards FCFA pour la seule année 2025.
Le projet contribuera à renforcer un réseau routier national encore largement déficient. Sur les 10 384 km de routes que compte le Gabon (hors voiries urbaines), seulement environ 1 800 km sont bitumés, soit moins de 20 %, selon les chiffres officiels.
SG
Le groupe BGFIBank, première institution financière de la sous-région, a officialisé le 25 juin 2025, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Libreville, son entrée prochaine à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC). Prévue pour le 15 juillet 2025, cette opération historique s’accompagnera d’une augmentation de capital de 15,7 milliards FCFA.
Cette introduction en Bourse lui permettra non seulement de diversifier ses sources de financement mais aussi d'accroître sa visibilité auprès des investisseurs institutionnels régionaux et internationaux. Les fonds levés viendront consolider les fonds propres de ses filiales, afin de soutenir l’expansion de leurs activités, en particulier dans les zones identifiées comme pôles de croissance, en raison du fort potentiel de leurs environnements économiques. « En mettant à disposition du public 10 % du capital, BGFI Holding Corporation deviendra la première multinationale de la zone CEMAC à accéder au compartiment actions de la BVMAC, ouvrant ainsi la voie à d’autres entreprises ambitieuses de la sous-région », indique la banque.
Parallèlement à cette opération, BGFI Holding Corporation a engagé une réforme de sa gouvernance en dissociant les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général, occupées actuellement par Henri-Claude Oyima, actuel ministre chargé de l'Economie et des Finances au Gabon. Cette évolution, alignée avec les bonnes pratiques des entreprises cotées, vise à renforcer le contrôle du groupe.
Le groupe bancaire démarre cette nouvelle phase de son développement sur une base solide. En 2024, il a enregistré un résultat net consolidé de 122 milliards FCFA, une progression de 27% par rapport à 2023, un record qui confirme sa position de premier groupe bancaire de la zone CEMAC. Sur la même période, le produit net bancaire (PNB) a atteint 347 milliards FCFA, en hausse de 10%, tandis que le total du bilan a progressé de 12% et les dépôts clientèle ont augmenté de 17%. Pour 2025, BGFIBank ambitionne d’atteindre un total bilan de 6000 milliards FCFA, avec des dépôts clients s’élevant à 4000 milliards FCFA, des crédits à la clientèle de 3500 milliards FCFA, un produit net bancaire de 363 milliards FCFA, et un résultat net consolidé de 130 milliards FCFA.
SG
L’État gabonais a réussi à lever 119,9 milliards de FCFA dans le cadre de son emprunt obligataire « EOG 2025 à tranches multiples », lancé en mars dernier sur le marché financier de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). L’opération, qui visait initialement 85 milliards FCFA, enregistre ainsi un taux de souscription de 141,07 %, selon les chiffres communiqués par Emrald Securities Services Bourse (ESS Bourse), chef de file et arrangeur de l’opération.
Ce succès s'explique en partie par la formule souple adoptée : deux tranches distinctes ont été proposées aux souscripteurs. La première, d’une durée de 2 ans, offrait un taux d’intérêt de 5,6 %, tandis que la seconde, sur 3 ans, affichait un rendement de 6 %. Ce double mécanisme a permis de capter l’intérêt d’investisseurs aux profils variés.
Mais au-delà des conditions financières, cette opération marque le retour d’une certaine confiance des marchés dans la signature gabonaise. Elle intervient dans un contexte de stabilisation politique, après l’élection présidentielle d’avril dernier, contrastant avec les difficultés de l’émission obligataire précédente (« EOG 2024 »), qui avait peiné à convaincre et dû être prolongée plusieurs fois.
Selon les autorités gabonaises, les fonds mobilisés serviront en priorité à financer la future Cité administrative de l’État. Ce projet vise à regrouper l’ensemble des services publics dans un complexe immobilier moderne, afin de réduire les charges locatives — estimées à plus de 20 milliards FCFA par an — et d’améliorer les conditions de travail des agents comme l’accueil du public.
Le chantier prévoit également l’aménagement d’un centre d’affaires adjacent, censé stimuler l’activité économique locale et générer des emplois. Une initiative que le gouvernement présente comme structurante, tant sur le plan budgétaire que social.
SG
Le Gabon a décidé de tourner la page des sacs plastiques à usage unique. Lors d’une rencontre tenue le 23 juin 2025 avec les principaux acteurs de la chaîne de production et de distribution, le ministre de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, Mays Mouissi, a annoncé l’interdiction formelle de ces emballages jetables, notamment en sortie de caisse dans les grandes surfaces.
Cette interdiction, qui entre en vigueur dans trois mois, soit le 23 septembre 2025, marque l’ultime phase du retrait progressif de ces produits polluants, amorcé depuis plusieurs années. D’ici là, les opérateurs économiques disposent d’un délai d’adaptation pour se conformer à la nouvelle réglementation.
Dans cette perspective, le ministère a invité les professionnels du secteur à organiser, du 3 au 6 juillet, des journées nationales de sensibilisation autour de la consommation sans plastique. Objectif : informer les consommateurs sur les alternatives disponibles — sacs réutilisables, emballages biodégradables, solutions en tissu ou en papier — et encourager les entreprises à adopter des pratiques plus durables.
Des missions de contrôle débuteront à partir du 27 septembre, avec la mise en place d’un comité de suivi chargé d’accompagner la transition et de veiller au respect effectif de la mesure sur l’ensemble du territoire.
Un combat contre un fléau visible
Cette interdiction fait suite à un constat préoccupant. Selon les données de l’entreprise Clean Africa, près de 36 tonnes de sachets plastiques sont collectées chaque jour dans la zone du Grand Libreville. Une situation jugée intenable pour un pays qui affiche de fortes ambitions en matière de protection de l’environnement.
Avec 88 % de couverture forestière et une déforestation limitée à 0,1 % par an sur les trois dernières décennies, le Gabon s’est construit une image de champion de la conservation en Afrique. Ce positionnement repose en partie sur l’utilisation des revenus pétroliers pour soutenir une gestion durable des ressources naturelles.
En franchissant ce nouveau cap, le Gabon rejoint une liste croissante de pays africains — Cameroun, Bénin, Sénégal, Burkina Faso, Congo, RDC, entre autres — ayant interdit les sacs plastiques non biodégradables. Mais si les annonces se multiplient, la mise en œuvre reste inégale sur le continent. En cause : la persistence des circuits informels, le manque de solutions de rechange abordables, et la faiblesse des dispositifs de contrôle.
Le succès de cette interdiction au Gabon dépendra donc de l’engagement réel des autorités, de la coopération des entreprises, mais aussi de la sensibilisation durable des citoyens. Car dans la guerre contre la pollution plastique, les lois ne suffisent pas — ce sont les comportements qui, à terme, feront la différence.
SG
Le gouvernement gabonais a exprimé, ce 24 juin, sa déception après la décision de l’agence Fitch Ratings de maintenir la note souveraine du pays à « CCC », synonyme de risque de crédit très élevé. Dans un communiqué officiel, le ministère de l’Économie et des Finances a dit « prendre acte » du maintien de la note, tout en regrettant que les efforts entrepris depuis plusieurs mois ne soient pas pleinement pris en compte. Parmi les éléments mis en avant : l’organisation réussie des élections d’avril 2025, jugées transparentes, qui ont mis fin à la transition politique, et un retour progressif à la stabilité institutionnelle.
Le gouvernement affirme également avoir lancé un ensemble de réformes visant à restaurer la soutenabilité budgétaire. Il table notamment sur un retour à l’équilibre budgétaire, hors investissements, d’ici 2026, et espère renforcer ses liens avec les bailleurs internationaux. Ces efforts, selon les autorités, devraient permettre une amélioration de la notation à moyen terme.
Fitch reste prudente
De son côté, l’agence de notation reste prudente. Si elle reconnaît des progrès sur le plan politique et quelques efforts de gestion de la dette, elle estime que le pays reste exposé à de nombreuses vulnérabilités : forte dépendance aux revenus pétroliers, gouvernance budgétaire encore fragile, et accès restreint aux financements extérieurs.
Fitch anticipe un ralentissement de la croissance, qui devrait passer de 3,4 % en 2024 à 2,2 % en 2025, en raison de la baisse attendue des recettes pétrolières et de la réduction des dépenses publiques. L’agence insiste sur la nécessité d’attirer des investissements dans les infrastructures pour relancer la production minière et soutenir l’activité économique.
Elle pointe aussi l’accumulation des arriérés de paiement, estimés à 2,8 % du PIB en 2024, et prévoit qu’ils continueront à croître, bien que de manière plus modérée.
Possible tournant en 2026
Fitch identifie toutefois un levier majeur d’amélioration : la perspective d’un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI) en 2026. À ses yeux, les réformes engagées en matière de transparence fiscale et de gouvernance pourraient, à terme, restaurer la confiance des investisseurs.
Le gouvernement, de son côté, espère que les signaux envoyés seront bientôt mieux intégrés dans les analyses des agences de notation. Mais pour l’instant, la défiance des marchés reste vive, et la trajectoire de redressement financier du Gabon demeure incertaine, suspendue à la capacité du pays à concrétiser ses engagements.
Sandrine Gaingne
La Banque pour le commerce et l’entrepreneuriat du Gabon (BCEG) prépare le lancement d’une néobanque 100% mobile dénommée B Cash. Le projet a été annoncé le dimanche 22 juin 2025.
Cette banque fonctionnera via le téléphone mobile et proposera des services financiers accessibles aussi bien sur smartphone que sur téléphone basique, à travers un système USSD. B Cash vise en priorité les personnes qui n’ont pas accès aux banques traditionnelles, notamment celles vivant dans les zones mal desservies.
La néobanque s’adressera principalement aux travailleurs du secteur informel : commerçants, artisans, transporteurs, agriculteurs urbains et petits entrepreneurs. Ce groupe représente environ 80% des emplois et près de 50% du produit intérieur brut (PIB) du Gabon. L’objectif est de leur permettre de réaliser des opérations simples comme le dépôt, le retrait, le paiement ou encore l’épargne, sans passer par une agence bancaire.
Une stratégie portée par la BCEG
La directrice générale de la BCEG, Daisy-Helen Eyang Ntoutoume, supervise ce projet. Elle précise que B Cash vise à élargir l’inclusion financière au Gabon. La BCEG, qui dispose d’un capital de 17 milliards FCFA (30 millions $) entièrement gabonais, est déjà engagée dans le financement des PME, des professionnels et des particuliers. Ce nouveau projet s’inscrit dans cette même logique.
Le lancement officiel de B Cash est prévu dans les mois à venir. « Nous souhaitons faire de ce projet de banque mobile, un véritable levier d’émancipation économique, au service des populations les plus éloignées des circuits financiers classiques », soutient la DG Ntoutoume.
Le succès de la néobanque dépendra de plusieurs facteurs. La population cible maîtrise peu les outils numériques. Il faudra donc proposer une interface simple, accessible et un service client actif. A moyen terme, B Cash pourrait faciliter la collecte de données financières, améliorer l’analyse de crédit et encourager la formalisation progressive des activités informelles. En s’appuyant uniquement sur les téléphones mobiles, elle peut réduire les coûts d’infrastructures et atteindre des zones mal desservies par les banques traditionnelles.
Le marché bancaire gabonais est actuellement dominé par 8 banques. La BCEG, qui opère dans ce secteur, a officiellement lancé ses opérations en décembre 2024.
Chamberline Moko
Ancien ministre de la Communication du Gabon et professionnel chevronné des relations publiques, Rodrigue Mboumba Bissawou lance Eko Agence, une firme spécialisée dans le conseil en affaires publiques et communication stratégique. Cette initiative marque une nouvelle étape dans le parcours d’un acteur reconnu du paysage gabonais de la communication, désormais tourné vers l’accompagnement des organisations africaines dans leurs prises de parole et stratégies d’influence.
Rodrigue Mboumba Bissawou évolue dans le domaine de la communication depuis plus de 15 ans. Diplômé en communication, marketing et publicité de l’Institut Supérieur de Management de Dakar, il débute sa carrière en 2008 comme responsable communication au Sénégal. De retour au Gabon en 2014, il occupe successivement des fonctions au sein d’agences privées, dont la filiale locale du groupe WPP, puis dans des structures publiques stratégiques telles que le Bureau de Coordination du Plan Stratégique Gabon Émergent (BCPSGE).
À partir de 2019, il intègre l’administration centrale comme conseiller au ministère de la Communication. En 2020, il est nommé Conseiller du président de la République, en charge de la communication et de l’économie numérique. Son parcours culmine en 2023 avec sa nomination en tant que ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement gabonais.
Une approche intégrée de la communication et de l’influence
Créée en 2025, Eko Agence se donne pour mission d’outiller les acteurs économiques, politiques et sociaux du continent dans l’élaboration de stratégies de communication alignées sur les évolutions contemporaines. L’agence articule son offre autour de six pôles d’expertise : affaires publiques, influence digitale, communication stratégique, relations médias et publics, media training, et formation-coaching.
L’un des points distinctifs d’Eko Agence réside dans l’intégration des technologies d’intelligence artificielle dans ses dispositifs d’analyse et de veille. L’objectif affiché est d’ajuster les messages et la stratégie de ses clients en temps réel, tout en valorisant leurs initiatives à fort impact.
L’agence revendique une approche décomplexée et contextualisée de la communication, attentive aux réalités du terrain et aux aspirations du continent.
La Banque mondiale a approuvé un financement de 150 millions de dollars en faveur du Projet d’aménagement et de développement des infrastructures du Gabon (PADIG), a annoncé l’institution de Bretton Woods.
L’objectif de ce programme est de transformer les espaces urbains, en modernisant les réseaux de transport, les infrastructures et les services publics, afin de renforcer la résilience climatique des villes et améliorer la qualité de vie des populations. Le projet cible spécifiquement les villes secondaires du pays : Oyem, Lambaréné, Koulamoutou, Franceville, Mouila, Lebamba et Ndendé.
Parmi les actions phares prévues figurent la construction et la réhabilitation de routes, d’écoles, d’espaces verts, ainsi que la mise en place d’ouvrages de protection contre les inondations.
Ce projet s’inscrit dans un contexte de déséquilibre territorial : le Gabon, l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique avec plus de 90 % de sa population vivant en milieu urbain, reste fortement polarisé autour de Libreville, la capitale. Le PADIG entend réduire cette concentration et faire des villes secondaires de nouveaux pôles de développement.
« Les villes secondaires du Gabon sont à la traîne en matière d’accès aux infrastructures urbaines, un élément essentiel pour faire avancer le programme de développement territorial du pays. Ce projet comblera ces lacunes, en aidant à libérer le potentiel socio-économique de ces villes », a souligné Cheick F. Kanté, directeur de division pour le Gabon.
Avec ce nouveau financement, la Banque mondiale renforce son portefeuille actif au Gabon, qui totalisait, au 9 juillet 2024, 2145 millions de dollars répartis sur trois projets, selon les données officielles de l’institution.
Sandrine Gaingne
Au quatrième trimestre 2024, la configuration des principaux clients du Gabon a connu des évolutions notables, marquées par l’entrée de l’Australie, de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas dans le top 10 des partenaires commerciaux du pays, selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie. Cette percée est essentiellement liée à la hausse de leurs importations de pétrole, un secteur toujours central dans l’économie nationale. L’Australie et la Grande-Bretagne se sont illustrées par des augmentations respectives de 185,4 % et 85,5 % de leurs achats entre le troisième et le quatrième trimestre.
Malgré ces nouveaux entrants, l’Asie demeure la principale destination des exportations gabonaises, avec une part de 62,8 %, dominée par la Chine, qui reste le premier partenaire du Gabon avec 37,8 % des volumes exportés, en dépit d’un léger repli. L’Indonésie, la Malaisie et l’Inde restent également des acteurs clés, bien que cette dernière ait vu sa demande chuter de 65,8 % sur la période. Cette baisse reflète une moindre demande en produits stratégiques tels que les bois sciés, le manganèse, les produits pétroliers et l’huile de palme.
Le continent européen, qui absorbe 20,8 % des exportations du Gabon, a quant à lui enregistré une progression, soutenue par la hausse des commandes en provenance notamment de la Grande-Bretagne.
Toutefois, en dépit de ces performances sectorielles, les exportations gabonaises ont accusé un recul global en glissement trimestriel, en raison de la contraction des commandes dans plusieurs pays. Ce fléchissement est principalement attribué à la baisse des ventes de bois sciés et ouvrages, de manganèse, ainsi que de produits dérivés du pétrole.
SG
Dans le cadre de sa stratégie d'amélioration de la production et de la qualité de ses produits pétroliers, la Société gabonaise de raffinage (Sogara) envisage l'acquisition d'une unité d'hydrocraquage. Ce projet a été présenté lors d'une audience récente entre son administrateur-directeur général, Christian Avaro Yeno, et le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema.
L'hydrocraquage est un procédé industriel utilisé dans les raffineries pour convertir les hydrocarbures lourds en produits plus légers et de meilleure qualité, tels que l'essence, le diesel et le kérosène. L'intégration de cette unité permet à Sogara d'améliorer significativement son rendement tout en respectant les normes internationales en matière de carburants propres. « Ce projet vise à améliorer le rendement de la raffinerie et à renforcer l'autonomie énergétique du Gabon », a indiqué le ministère du Pétrole.
Cette initiative s'ajoute à d'autres projets portés par la société, notamment la réhabilitation de la raffinerie de Port-Gentil et la construction d'une nouvelle unité de raffinage, dont le coût global est estimé à 40 milliards de FCFA. Selon Christian Avaro Yeno, la modernisation de l'usine de Port-Gentil s'effectuera en deux phases, avec des échéances prévues en 2027 et 2030. Ces investissements devraient permettre de couvrir les besoins énergétiques du Gabon jusqu'en 2050, tout en renforçant la compétitivité du secteur pétrolier national.
Cette dynamique intervient dans un contexte marqué par une embellie du secteur pétrolier gabonais. Selon les chiffres officiels du ministère de l'Économie, la production a progressé de 3,6 % au quatrième trimestre 2024, portant la croissance annuelle à 3,2 % par rapport à 2023. Cette progression est due à la fois au rendement soutenu des puits, qu'ils soient matures ou récemment mis en service, et à une optimisation des opérations, avec une quasi-absence de perturbations techniques.
SG