Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le gouvernement gabonais vient d’accorder un an supplémentaire à la société australienne Pura Vida afin qu'elle puisse continuer les travaux d’exploration du bloc Nkembe situé en mer.

Le bloc, qui couvre une superficie de 1210 km², est opéré par la compagnie australienne qui contrôle 80% des participations aux côtés de l'Etat gabonais. Pura Vida a d’ailleurs annoncé qu’elle s’appuiera sur cet actif pour passer du statut d’explorateur à celui de producteur depuis qu’elle a croisé 141 m de colonne d’huile sur le prospect Loba-1 en 2013.

Selon les dernières estimations, Loba-1 pourrait contenir des ressources récupérables 2C de 11,5 millions de barils de pétrole avec une hausse significative à plus de 30 Mmboe si d'autres perspectives proches sont incluses.

En septembre dernier, la société avait exprimé son ambition de réaliser à court terme une amodiation, vitale pour le développement de l’actif. « Nous cherchons à prioriser un accord d’amodiation pour commercialiser rapidement le pétrole de Loba », avait alors déclaré Damon Neaves, un cadre de Pura Vida.

 

Cette performance est la résultante de l’offensive lancée par le gouvernement depuis 2009 en vue de booster le secteur en développant de nouvelles activités agro-industrielles afin de mieux intégrer la filière en lui apportant plus de débouchés économiques à valeur ajoutée. Les activités agro-industrielles des opérateurs présents au Gabon ont été renforcées par l’arrivée de nouveaux opérateurs comme Foberd Gabon qui vient de mettre sur pied, une minoterie moderne, spécialisée dans la production de la farine de blé, de semoule et d’aliments pour bétail, et Olam Gabon qui a construit deux unités de raffinage d’huile de palme, à Kango et Mouila sur cette période.

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Les opérateurs déjà présents, comme les groupes Siat Gabon, Castel, avec Sobraga, et Somdiaa, avec ses filiales Sucaf et la Société meunière et avicole du Gabon, ont également renforcé leur outil de production, amélioré leur compétitivité et leur empreinte carbone, avec par exemple la mise en place par Siat à Makouké, d’une unité de bio-méthanisation qui transforme les effluents de son huilerie en biogaz, réduisant ainsi sa facture et son empreinte énergétiques.

Les investissements les plus emblématiques se sont concentrés dans l’hévéaculture et le palmier à huile. Leur potentiel positionne désormais le Gabon comme un futur champion africain pour ces cultures.

Tout commence en 2010. Lorsque l’Etat gabonais a pu convaincre les deux investisseurs agroindustriels de référence que sont les groupes Olam et Siat Gabon d’investir massivement dans l’hévéa et le palmier à huile et consolider une agro-industrie gabonaise.

Olam Gabon a ainsi planté, à date de 2016, 28 000 hectares d’hévéa à Bitam et 32 000 hectares de palmiers à huile sur les sites de Kango, Mouila et Mandji. L’exploitation de ces plantations greenfield a nécessité l’embauche de près de 3000 personnes.

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De son côté, Siat Gabon, repreneur en 2004 des anciennes plantations et fermes parapubliques Agrogabon, Hévagab et le ranch Nyanga, a fortement investit pour régénérer le matériel végétal de ces fermes et en améliorer la productivité.

Le groupe a également investi pour étendre la plantation d’Ikembélé de 10 000 hectares, dont la moitié plantés. Au total, SIAT exploite 14 000 hectares d’hévéa en production et 6500 hectares de palmiers à huile. Ces entreprises rencontrent toutefois des difficultés à trouver suffisamment de main d’œuvre agricole.

En outre, ces investissements ont été réalisés dans un contexte défavorable, de forte volatilité du cours de l’huile de palme raffiné (CPO) et de baisse importante des cours du caoutchouc (-60% entre 2014 et 2016).

Toutefois, indiquent les experts, lorsque les cours repartiront à la hausse dans le mouvement de balancier régulier que connaissent ces filières cycliques, le Gabon se sera positionné comme le 2ème producteur africain d’huile de palme et le 3ème producteur d’hévéa.

 

Synclair Owona

 

La fusion, signée sous seing privé le 12 mai dernier, entre les sociétés Gabon Telecom Libertis et Moov, filiale gabonaise du groupe Etisalat, rassemble aujourd’hui le portefeuille clientèle le plus important du secteur de la téléphonie mobile au Gabon.

Selon les résultats publiés par sa maison-mère Maroc Telecom, l’opérateur historique revendique 58 % de parts de marché et 1,7 million d’abonnés au 3e trimestre 2016 contre 1,5 million au 3e trimestre 2015. Soit une progression de 13,2 % en glissement annuel.

La convention de fusion entre Libertis et Moov prévoit comme apport d’Atlantique Télécom, l’intégralité de ses actifs d’une valeur de plus de 60 milliards de FCFA et l’intégralité de ses passifs d’une valeur de plus de 80 milliards de F CFA, soit un actif net apporté de moins de 19 milliards de F CFA (moins de 28 millions d’euros).

Synclair Owona

Dans une communication à la presse le 31 octobre dernier, Alain Claude Bilie By-Nze, le ministre en charge, entre autres, de l’Economie numérique, a indiqué que le Gabon dispose aujourd’hui des clés pour devenir le véritable pôle numérique régional.

Cela passera, selon le membre du gouvernement, par l’amélioration des infrastructures et la démocratisation des ressources, avec le prochain acheminement du câble ACE le long de la côte Ouest de l’Afrique. Ce qui sera source d’une meilleure connectivité, à moindres coûts. A ce projet s’ajoutera la finalisation prochaine du processus de migration vers la télévision numérique terrestre, inscrite au programme des mesures prioritaires des 100 premiers jours du gouvernement.

Toujours pour servir cet objectif, M. Bilie By Nze a indiqué que le gouvernement va travailler à rendre accessible la connexion wifi au plus grand nombre, avec la participation de La Poste, qui dispose de ressources considérables pour connecter les Gabonais, qu’ils se trouvent en zone urbaine ou rurale.

Pour autant, a souligné le ministre, le cœur de cette transformation résidera surtout en la diffusion de la connaissance, par l’éducation, le partage des compétences, et la sensibilisation aux enjeux du numérique, afin que l’évolution des pratiques se fasse par et pour l’ensemble des Gabonais. Car, selon lui, le spectre de ses applications est considérable : la santé, l’éducation, l’hygiène publique, l’agriculture ou encore les processus administratifs.

Alain Claude Bilie By Nze a annoncé l’élaboration d’un cadre légal précédant la création du Fonds de développement de l’économie numérique (Foden). Un fonds qui permettra l’accompagnement financier des startups gabonaises du numérique, créatrices d’emplois pour les jeunes.

Sylvain Andzongo

C’est le 13 octobre 2016 que le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a rendu public les actions prioritaires que son équipe gouvernementale entend mettre en œuvre 100 jours après son entrée en fonction.

Parmi les chantiers urgents, la réception et la réhabilitation des routes, aussi bien à Libreville, Owendo et à l’intérieur du pays. Aujourd’hui, force est de constater que le gouvernement est passé de la parole à l’acte. En effet, dans le 1er arrondissement de la capitale, on note que l’axe « Derrière la prison – Bas de Gué-gué » a été entièrement bitumé. Figure identique dans le 6ème arrondissement où deux voies secondaires ont été livrées, en l’occurrence dans les quartiers Dragage à Nzeng-Ayong.

Plus loin, sur l’axe Cité Damas-Awendjé, ce tronçon a été totalement désengorgé pour permettre la fluidité du trafic sur la voie express. On peut en dire autant sur les linéaires, Cour des Comptes-Acae et cité SNI-Nomba, dans la commune d’Owendo.

Globalement, ce vaste programme de réhabilitation des voies secondaires intervient dans le prolongement des travaux à forte intensité de mains d’œuvre qui se tiennent actuellement sur la nationale 1 (PK5 – PK12) et dans le reste du pays notamment à Ovan-Makokou (98km), Ndende-Tchibanga (91km), PK12-Ntoum (28km), Ntoum-Kougouleu (16 Km), Kougouleu-Pont Agoula (20km), Port-Gentil - Omboué (96km), Mouila-Ndendé (71, 575 Km), Loubomo – Mougagara (52km) et le pont sur la rivière Boumé-Boumé.

S.A.

A quelques jours du début de la 22eConférence des Parties (COP22) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques que le Maroc accueille à partir du 7 novembre prochain, le ministre d'État, en charge des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya, s’est rendu au siège des Nations Unies ce 2 novembre 2016 pour déposer l’instrument de ratification de la l’Accord de Paris, entrant de la cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Au cours de ce cérémonial, le chef de la diplomatie gabonaise s’est félicité de la présence à des ambassadeurs François Delattre et Omar Hilale, respectivement représentants permanents de la France et du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies. Lesquels lui ont en retour, réaffirmé leur volonté de coopérer avec le Gabon dans la lutte contre les changements climatiques 

En présence du secrétaire général adjoint aux affaires juridiques et conseiller juridique de l'ONU, Miguel de Serpa Soares, Pacôme Moubelet Boubeya a réitéré la volonté des Etats les plus vulnérables, notamment africains, "d'obtenir un véritable appui pour endiguer l'impact du réchauffement climatique sur l'environnement et sur le quotidien des populations" 

En marge de cet événement, M. Moubelet Boubeya a eu un échange fructueux avec l’ambassadeur Fodé Seck, représentant permanent du Sénégal auprès de l’ONU - dont le pays préside en ce mois de novembre le Conseil de sécurité - et avec le Fidjien Peter Thompson, actuel président de l’Assemblée générale.

Pour rappel, c’est le 25 octobre dernier, par décret 0513/PR, que le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba a  promulgué la loi 021/2016 autorisant la ratification de l’Accord de Paris, signé à New York en avril dernier.

Synclair Owona 

Au cours de la dernière rencontre organisée il y a quelques jour au Cameroun par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), avec les responsables des banques commerciales en activité dans les six pays de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad et Guinée équatoriale), il est ressorti que les créances en souffrance ont connu une hausse de 41,6% à fin juillet 2016, «dégradant ainsi la qualité apparente du portefeuille de crédits».

Selon l’analyse de la Cobac, le gendarme du secteur bancaire au sein de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), cette augmentation des créances en souffrance est le fait de «l’augmentation significative des créances immobilisées et des créances douteuses».

En valeur absolue, ces créances en souffrance avaient déjà atteint la somme de 894 milliards de francs Cfa à fin mars 2015, soit environ 11,8 % des crédits bruts octroyés sur cette période par l’ensemble des institutions bancaires (environ 50) de cet espace communautaire.

BRM

Au Gabon, des employés du journal « Echos du nord » sont en détention depuis la matinée de ce 3 novembre 2016. Il s’agit de 9 personnes interpellées dans le cadre d’une enquête, selon le ministre Alain-Claude Bilie-By-Nzé, porte-parole du gouvernement ; rapporte l’Agence France Presse, sans plus.

Toutes les personnes présentes dans les locaux du journal ont été embarquées, affirme le journaliste Wilfried Kombé-Nziengui, qui dit avoir réussi à se cacher. « Une vingtaine de personnes », pour ce témoin : des journalistes, le personnel administratif, les agents de ménage et le veilleur. Les arrestations ont été menées par des hommes armés, en civil, qui ont fait irruption au siège de la publication, au moment où l’équipe de la rédaction finalisait l’édition du lendemain vendredi.

Les personnes interpellées auraient été conduites à la Direction générale de la documentation et de l’immigration qui fait partie des services de renseignements, en plus de délivrer les titres de séjour aux étrangers du Gabon.

Depuis Paris où il vit, le directeur de la publication, Désiré Ename, affirme que ce sont les responsables du journal qui étaient visés. Interrogé par Radio France International, il a déclaré : « Je trouve regrettable que le pouvoir soit en train de chercher des subterfuges alors que nous avons des voies de droit si des gens s’estiment lésés. »

Aucun motif officiel des interpellations n’a encore été donné. Mais les déboires du journal « Echos du nord » viennent sans doute d’un article qui annonce « l’imminence d’un coup d’État militaire » contre le président Ali Bongo qui entame à peine son 2ème mandat.

Le journal est réputé proche de l’opposition, et accompagne d’ailleurs l’opposant Jean Ping dans sa contestation des résultats de l’élection présidentielle du 27 août dernier.

En 2012, cette publication avait été suspendue pour 2 mois, après avoir relayé les « vœux à la nation » de feu l’opposant André Mba Obame qui s’était autoproclamé président de la République, revendiquant la victoire devant Ali Bongo lors de l’élection de 2009.

 

C’est ce qui ressort de la réunion du Comité monétaire et financier national tenue ce mercredi 2 novembre au siège de la BEAC.

Au cours de ces travaux dirigés par le ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du développement, Régis Immongault, en présence de son collègue du Budget et des comptes publics, Mathias Otounga Ossibadjouo et du gouverneur de la BEAC, Lucas Abaga Ntchama, il ressort que le Gabon et les autres Etats de la sous-région subissent une profonde décélération de la croissance à cause de la chute des cours des matières premières, notamment du pétrole et du manganèse.

Evaluant les effets de cette crise financière, le ministre de l’Economie, Régis Immongault a indiqué que les efforts du gouvernement permettent d’atténuer le choc, comparé à celui vécu de manière plus brutale dans d’autres autres Etats de la Cémac. Mais, pour sortir de cette situation, il faut, a-t-il insisté, « initier de mesures visant à réformer l’économie et à préserver la viabilité des finances publiques. »

Synclair Owona

Les spécialistes du marathon se donnent rendez-vous le 27 novembre prochain dans les rues de Libreville, pour la 4e édition du Marathon de Libreville.

La particularité de cette édition réside dans le fait qu’elle réunira deux anciens vainqueurs, les Kenyans Peter Kurui (en 2013) et Luke Kibet (en 2015). Le plateau proposé à cet effet offrira une concurrence particulièrement relevée avec des athlètes auteurs récemment de performances de grand standing tels que Lawrence Kimaiyo (placé à Madrid, Lisbonne et Barcelone); Samson Bungei (placé à Milan); Julius Muriuki (placé à Buenos Aires et à Chongqing); Eliud Magut (vainqueur à Metz et au Mont Saint-Michel); Julius Keter (vainqueur à Santiago du Chili et placé à Los Angeles); Keneni Gezahegn (vainqueur à Caen et placé à la Rochelle) et Amos Kiplagat (placé à Madrid).

Outre ces vedettes de l’heure, on signale également la présence de plusieurs anciens concurrents derrière les vainqueurs de 2013 et 2015, comme Eliud Magut (5e en 2014), Hosea Kipkemboi (4e en 2014), Ezekiel Ngimba (3e en 2015).

Synclair Owona

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