Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Responsable des investissements pour la filiale d'Investisseurs & Partenaires au Cameroun, Raphaël Dumont a échangé avec l'Agence Ecofin à propos des nouveaux objectifs de la firme spécialisée dans les investissement d'impact, avec une longue expérience et une présence importante en Afrique centrale.

 

Agence Ecofin : I&P a décidé de se réorganiser et de faire du Cameroun son hub en Afrique Centrale, quels sont les arbitrages qui ont guidé ce choix?

Raphaël Dumont : I&P est au Cameroun depuis 2004 déjà où il a investi dans des petites PME appartenant à différents secteurs, à travers des fonds propres et sous forme de dettes. La forme juridique de notre présence, c’était une succursale, on l’a fermé il y a trois ans de cela et on a ouvert une filiale pour être dans la durée et couvrir toute l’Afrique centrale. C’est une zone d’opportunités pour nous, principalement au Cameroun qui est une économie diversifiée et qui abrite des entrepreneurs très dynamiques.

 

A.E : Quel est le niveau actuel de votre présence dans cette sous-région dans laquelle vous souhaitez vous renforcer ?

R.D : Nous suivons dans la zone un portefeuille de 9 sociétés. Ne sont pas prises en compte ici les sorties que nous avons déjà effectuées (2 sociétés LOOP et Ken Atlantic). Il y en a six au Cameroun, une au Gabon, une en RDC et une autre dans laquelle nous venons d’investir et qui a une présence panafricaine. C’est le groupe Enko, qui opère dans le secteur de l’éducation et qui est présent dans plusieurs pays africains. Il est à nos yeux un modèle très intéressant en raison du degré d’impact qu’il génère sur celui de la formation. La stratégie qui est la nôtre est d’avoir une présence réelle dans les pays où nous investissons et on est un des rares fonds d’investissement à pratiquer un tel déploiement.

 

A.E : Quelles sont à moyen termes vos objectifs concernant de nouveaux investissents et quels secteurs ciblez-vous ?

R.D : Il faut savoir que I&P est une famille de fonds. Actuellement on est sur le fonds I&P Afrique Entrepreneurs (IPAE) qui arrive déjà à maturité. Il a été lancé en 2012 et comme la durée de nos fonds est de 10 ans et que nous investissons pour une moyenne de 5 ans, notre dernier investissement avec ce fonds sera effectué début 2017. Sur ce fonds là nous pouvons encore faire des investissements en Afrique centrale mais pas vraiment des investissements futurs. Par contre nous sommes en train de lever de nouveaux fonds pour prendre la suite d’IPAE. Ce sera IPAE II. Il sera similaire à IPAE I, avec un montant supérieur, et des engagements d’un niveau un peu plus élevé. Qui pourrons aller jusqu’à 3 millions d’euros.

A côté d’IPAE II nous sommes aussi en train de lever I&P Développement 2 (IPDEV 2), qui lui sera un fonds de fonds pour soutenir des initiatives d’investissements présents dans chaque pays. A ce jour IPDEV 2 a déjà constitué des fonds locaux au Sénégal, au Niger et au Burkina Faso et devrait être bientôt présent en Côte d’Ivoire et à Madagascar. L’idée c’est d’installer un fonds local qui, lorsqu’il aura été constitué, permettra de soutenir des investissements de tailles plus réduites, entre 20 000 euros et 300 000 euros. Nous avons divers fonds qui nous permettent d’intervenir à plusieurs niveaux et de faire un peu du sur mesure.

Le troisième fonds qui est en train d’être lancé actuellement, c’est I&P Afrique Infrastructure (IPAI), qui est destiné aux petites infrastructures. C’est un secteur dans lequel nous n’investissions pas suffisamment, et les tailles d’investissements, vont entre 3 et 15 millions d’euros. Les infrastructures dont il est question peuvent concerner l’accès aux énergies renouvelables, la santé, une clinique ou une université à construire. Sur les secteurs que nous visons ce sont ceux qui produisent le plus d’impacts tout en développant l’entreprenariat local. Nous regardons avec attention tout ce qui concerne les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Cette considération d’impacts pèse aussi dans le choix des secteurs. Nous nous assurons de créer le maximum d’emplois et, pour ce qui est du Cameroun, c’est la raison pour laquelle nous sommes très présents dans l’agriculture et l’agro business, à la fois parce qu’ils emploient beaucoup de personnes et font aussi de la transformation locale, et par conséquent, génère vraiment de la plus-value. Le secteur de la santé nous intéresse aussi et le BTP qui est en pleine croissance.

 

A.E : Comment sont sélectionnées les entreprises dans lesquelles vous investissez, quelle est le processus et la démarche que pourraient avoir une entreprise pour bénéficier de vos financements ?

R.D : Déjà nous ne pouvons que soutenir des entreprises qui sont dans des besoins conformes à la taille de nos portefeuilles de participation. Une société qui a besoin de 10 millions d’euros, forcément on n’y sera pas. Ensuite nous investissons sous la forme de capital développement, nous ne sommes pas un fonds de start-up. La proportion de projets Greenfield est assez faible car notre modèle, c’est plus le développement pour passer à l’étape supérieure, la formalisation et l’expansion internationale. Nous apportons aussi notre expertise acquise dans près de 60 investissements en Afrique. La personnalité de l’entrepreneur joue également un rôle. C’est pourquoi nous prenons toujours le temps de bien connaitre les dossiers, et cherchons à comprendre les personnes avec lesquelles nous discutons. Sur le background des promoteurs, on retrouve tout type de profil. On a des Camerounais ayant débuté et progressé localement, ceux qui ont été formés en Europe qui retournent investir ou encore des Européens qui développent des affaires localement. Nous ne sommes fermés à aucune option pour peu que le projet ait un impact et une perspective de progression pertinente. Enfin, nous sommes regardants aussi sur les aspects de formalité. Les entreprises qui ne sont pas enregistrées, n’ont pas une situation fiscale à jour ou encore ont une double comptabilité ne nous intéressent pas. Il est aussi souhaitable que ces sociétés soient ouvertes en capital car nous investissons de manière minoritaire, même si nous sommes présents dans la gestion et l’organisation stratégique de l’entreprise soutenue.

 

A.E : Dans la pratique comment se passe le financement ? Peut-on dire que vous êtes dans des prises de participation avec effet de levier ?

R.D : Nous faisons des apports en fonds propre dans la société. Nous ne prenons pas de garantie, juste une part minoritaire dans le capital de la société. Nous pouvons également investir en quasi fonds propres à travers des prêts participatifs. Pour l’entrepreneur, c’est plus attractif car le taux d’intérêt sur ce prêt à deux composantes : un taux fixe qui est plus faible que celui du marché bancaire conventionnel et un taux variable qui va varier en fonction des performances opérationnelles de l’entreprise. Ainsi, si elle marche très bien, la trésorerie peut refinancer le remboursement de la dette. Par contre, si cela ne marche pas, elle n’est pas asphyxiée par le remboursement de son emprunt. C’est une prise de risque assez importante de notre part, car on ne demande pas de garantie, au contraire des banques qui demande parfois de donner jusqu’à 150% de collatéral sur le montant prêté.

 

A.E : Dans ce type d’investissement comment se dessine la stratégie de sortie?

R.D : C’est effectivement un des grands points de notre engagement car il est assez complexe de définir une stratégie de sortie lorsqu’on a investi dans une Petite et Moyenne Entreprise en Afrique, il y a un peu moins de monde qui se bouscule pour les reprendre. Cela fait que le marché secondaire, dans les investissements d’impacts, est beaucoup moins mature que sur des segments d’investissement un peu plus relevés. De ce point de vue, nous sommes assez novateurs car des investisseurs qui injectent jusqu’à 500 000 euros, on n’en trouve pas beaucoup. Très souvent les engagements se font, soit dans de petits segments avec la microfinance (de 50 à 30 000 euros), soit dans de gros projets (plus de 10 millions d’euros). L’avantage de notre position c’est qu’il y a beaucoup d’opportunités d’entrées. Après, pour la sortie c’est un peu plus difficile. Nous nous positionnons dessus avec un pacte d’actionnaires au départ, en même temps que nous introduisons, de commun accord avec le promoteur, une clause de sortie. Nous essayons toujours de privilégier l’option qui permet à l’entrepreneur de reprendre sa structure à la fin de l’intervention, en rachetant nos parts. Comme cela demande parfois une liquidité importante, parce que la société a fait une croissance importante, on privilégie du montage avec des prêts participatifs, car cela demande moins de liquidités de la part de l’entrepreneur une fois le prêt remboursé par l’entreprise. Si l’entrepreneur n’est pas capable de racheter nos parts, nous essayerons de trouver des repreneurs avec l’accord de son promoteur, en faisant entrer des investisseurs soit financiers, soit stratégiques. Je voudrais préciser que le fait qu’on soit minoritaire dans ces PME, ne nous rend pas toujours les choses faciles s’il faut vendre nos parts, c’est une vraie difficulté de notre métier, que nous assumons pleinement. Jusqu’ici nous avons réussi des sorties magnifiques, car la plupart des sociétés que nous avons accompagnées à travers le fonds IPAE ont réalisé 25% de croissance par an en moyenne. La sortie est difficile, et cela nous donne plus de responsabilité que dans le cadre d’un financement classique. Nous avons le cas au Cameroun d’une entreprise qui croit de plus de 25% par an.

 

A.E : I&P n’est pas un financier classique qui fait la publicité de ses produits à la télévision, comme le ferait une banque, comment rentrez-vous en contact avec vos entreprises cibles, est-ce qu’il y a un mécanisme précis que vous utilisez ?

R.D : Je bénéficie pour ma part d’un travail qui est fait depuis près de 14 ans par I&P. Ce dernier a très tôt mis l’accent sur la communication. Ce que nous faisons est assez important, cela a valeur d’exemple, car nous souhaitons que cela se développe en Afrique et c’est vraiment important de communiquer sur ce qu’on fait. Du coup sur l’année pour ce qui est de l’Afrique centrale, je dois recevoir une centaine de dossiers, ce qui est déjà important compte tenu de notre stratégie et de notre approche progressive et prudente. Beaucoup de gens qui viennent à nous vont sur notre site internet et nous y contactent. Effectivement des gens au Cameroun ou un autre pays d’Afrique centrale qui souhaitent nous rencontrer peuvent faire pareil et au niveau central les dossiers sont redistribués en fonction des zones géographiques. Il y a des entreprises que j’ai contactées moi-même après avoir vu leurs profils notamment sur le magazine Investir Au Cameroun. On y présentait des start Up. Nous y avons trouvé des sujets avec un impact social fort, dans le domaine de la santé ou de l’éducation. Il faut aussi dire que le groupe bénéficie de l’aura de son patron Jean Michel Severino qui connait bien la région et jouit d’une grande crédibilité.

 

A.E : Pour avoir les fonds que vous investissez, vous devez les mobiliser. Est-ce que vous avez ce type d’objectif en Afrique centrale au regard du volume de liquidité des assurances et des fonds publics ?

R.D : C’est un sujet très important pour nous, surtout pour notre identité qui est orienté sur des investissements en Afrique. C’est une bonne chose d’avoir des actionnaires africains. C’est déjà le cas avec le groupe Bank of Africa qui est actionnaire. C’est aussi le cas avec un groupe dont l’actionnariat n’est pas typiquement africain, mais qui est bien déployé dans la région, notamment CFAO. Il y a aussi des sociétés qui ont un intérêt fort pour l’Afrique comme le groupe Danone. Avec IPAE II nous recherchons effectivement à avoir de nombreux contributeurs africains. De ce point de vue, nous sommes intéressés par tout type de contact avec lesquels nous pourrions avoir ces discussions.

Sur le fonds IPDEV 2 destiné à soutenir des fonds locaux, le besoin de mobiliser des investisseurs locaux est encore plus fort. De ce point de vue, nous pensons aux sociétés d’assurance, au secteur des télécommunications, des grands groupes industriels et pourquoi pas aux fonds de pension publics. Nous sommes vraiment ouverts si ces institutions sont capables de financer en fonds propres des projets de long terme.

 

A.E : Comment justifier que vous soyez en confiance dans cette sous-région alors que beaucoup de personnes semblent s’y désintéresser, surtout avec la baisse actuelle des prix des hydrocarbures, une ressource qui compte pour ses revenus?

R.D : C’est vrai que cette région a de nombreux défis. Le transport y est cher, l’accès à l’énergie n’est pas évident, la population n’a pas toujours le pouvoir d’achat pour stimuler une forte demande et de la croissance. En gros il y a des facteurs de découragement. Tous ces défis cachent aussi des opportunités très importantes. Si on parvient à être un acteur très structuré. Si on parvient à respecter les délais et à faire preuve de professionnalisme, on peut s’imposer sur le marché local.

Je pense notamment au Gabon où nous avons investi dans une société de BTP (Trianon) qui est très petite comparé aux géants du secteur. Grâce à la qualité de ses interventions, elle a réussi à gonfler son carnet de commande.

Le Cameroun impressionne d’autant plus que l’entreprenariat y est fort. Tout le monde essaye d’avoir une activité. Il faudrait simplement réorganiser tout cela, pour transformer cette dynamique en vrai machine à générer de la valeur ajoutée. Enfin je dois dire que même si c’est à petit pas, les classes moyennes se constituent dans les grandes villes de la sous-région, et je peux le dire pour Douala ou Yaoundé. Nous avons aussi la chance de connaître l’environnement et nous parvenons à y faire émerger des opportunités intéressantes d’investissement.

 

A.E : Est-ce qu’il est juste de dire qu’I&P est une version amélioré de Proparco, pour ce qui est du soutien aux moyens investissements ?

R.D : Nous avons une démarche assez différente, même si le Proparco est un de nos actionnaires. Aussi nous faisons certains co-investissements avec eux, c’est le cas notamment pour ce qui est d’Enko Education. La grande différence, c’est qu’eux font beaucoup de prêts et presque pas de d’intervention en fonds propre. Aussi, les montants injectés par le Proparco sont beaucoup plus importants que les nôtres

 

A.E : Le Cameroun a récemment signé des accords de partenariat économique avec l’union Européenne, comment cela influe-t-il votre stratégie ?

R.D : C’est vrai que nous n’avons pas une approche macro, qui consiste à partir d’une opportunité macroéconomique comme es APE pour bâtir une stratégie. Nous, on part des opportunités pour créer des sociétés compétitives avec de solides performances. C’est vrai que ces accords peuvent permettre le développement de certains secteurs. Pour nous toutefois, on développe une approche qui consiste à partir du bas pour progresser vers le haut.

 

Interview réalisée par Idriss Linge

Malgré un important potentiel, le secteur agricole gabonais, ainsi que le secteur de la pêche ne contribuent que marginalement à la création de richesses, condamnant de ce fait le pays, à une forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur en denrées alimentaires. Du fait de cette situation, la balance commerciale gabonaise de produits agricoles et agroalimentaires est structurellement déficitaire.

Les exportations du pays sont marginales et composées essentiellement de produits de la pêche. Les importations de produits agricoles et agroalimentaires sont en revanche en constante progression, soit près de 370 milliards de FCFA en 2015. Elles ont représenté 21% des importations totales du pays, révèle le service économique de l’ambassade de France à Libreville.

De manière précise, les viandes, les céréales, les préparations à base de céréales, de farines, le lait et produits de la laiterie, les boissons et alcools représentent les 2/3 des importations alimentaires gabonaises. La France est un fournisseur majeur du Gabon. Elle fournit environ le quart de ses importations de produits agricoles et agroalimentaires à hauteur de 92 milliards de FCFA.

Si les autres pays européens, la Belgique et l’Italie notamment, sont également très présents, ainsi que le Brésil pour la volaille, le Gabon s’approvisionne également dans la sous-région, notamment au Cameroun en fruits, produits vivriers et légumes frais, et en Afrique du sud pour les viandes.

 

Synclair Owona

Les procédures d'entrée des journalistes étrangers au Gabon sont devenues très strictes. Selon les autorités, la délivrance de visas aux représentants de média étrangers désirant séjourner sur le territoire gabonais est désormais conditionnée par la présentation préalable, d'une accréditation dûment signée du ministre de la Communication.

La note circulaire y relative, signée du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l'Intégration, chargé des Gabonais de l'étranger, Mireille-Sarah Nzenze, indique par ailleurs que la mise en application de cette mesure ne saurait souffrir l'ombre d'aucune dérogation, même si les causes réelles de cette mesure ne nous ont pas été révélées.

Ces dispositions sont désormais en vigueur dans toutes les missions diplomatiques et postes consulaires de la République gabonaise depuis le 21 octobre 2016.

Synclair Owona

Le ministre en charge de l’Economie numérique, Alain-Claude Bilie By Nze, a rencontré ce 26 octobre à Libreville, les syndicats des personnels et agents de La Poste SA, pour écouter leurs revendications et poser ensemble les bases d’une sortie de crise.

Au cours des concertations, le ministre a indiqué que le gouvernement a trouvé hier une solution pour assurer le paiement des salaires des fonctionnaires. Concernant le mois en cours, le ministère de tutelle a rendu disponibles les fonds nécessaires, qui pourront être versés avec la reprise des activités de La Poste et de sa filiale PostBank.

A l’issue de notre discussion, les syndicats ont consenti à reprendre le travail dès le 27 octobre. « Il nous faut désormais penser au long terme et fixer précisément les actions à entreprendre pour que les Gabonais ne pâtissent pas plus longtemps de ces dysfonctionnements. Nous avons le souci de ramener la sérénité, d’améliorer l’image de la Poste et de faire en sorte que Poste SA et PostBank retrouvent leur clientèle habituelle. Pour cela, le dialogue avec les syndicats et représentants d’intérêts est crucial afin de trouver des solutions satisfaisantes pour toutes les parties prenantes, ce dans les plus brefs délais », a indiqué Alain-Claude Bilie By Nze.

En 2015, le coût des prêts de la Post SA au Gabon s’élevent à environ 25 milliards de FCFA. Seulement 100 millions de FCFA ont pu être recouvrés. L'entreprise a même du mal à payer les salaires.

S.A

Pour les administrateurs de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), le but de cette initiative est d'amener le personnel à acquérir des notions de base dans la gestion, l'organisation des systèmes d'information, la construction et la mise en place d'un service de gestion des domaines précis relevant de la documentation.

Cette remise à niveau des compétences se justifie par la faible connaissance ou la non-maîtrise de ces domaines par certains agents.

Scindée en deux partie, ce séminaire est consacré dans sa première phase, sur le module '' Archiviste et gestion de documentaire'', durant la période du 25 au 28 octobre courant. Quant à la seconde phase qui s’étalera du 7 au 10 novembre prochain, elle portera sur "la Stratégie de communication''.

Cette formation a pu avoir lieu, grâce à un partenariat de formation initié avec le cabinet de conseil en marketing, Tendance Avenir Consulting média (TAC Média). Justifiant l’intérêt de cette initiative, le Directeur général de TC Média, Jean-Maurice Rassindina, a déclaré que sa structure s’est engagée à accompagner ces agents à avoir une qualification dans ces domaines pointus que sont l’information et la communication, pour les amener à devenir rapidement opérationnels sur le marché du travail.

Synclair Owona

L’information a été révélée par le ministre en charge du Développement social et familial, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, Paul Biyoghe Mba, lors d’un séminaire du Bureau des liaisons de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), pour l’Afrique centrale, en début de semaine à Libreville.

Selon le membre du gouvernement, au Gabon, sur instruction du chef de l’Etat, la sécurité sociale a été inscrite comme un des instruments d’appui pour la mise en œuvre de la politique d’égalité des chances. De ce fait, le département ministériel dont il a la charge, travaille actuellement pour l’effectivité d’une loi d’orientation des politiques nationales de protection sociale, assortie d’un code de protection sociale.

Le gouvernement entend mettre ces nouveaux instruments en exergue, aux fins de traiter à fond et de manière plus efficace, la problématique de prise en charge des travailleurs indépendants, migrants, mobiles voire informels.

Mais face cette volonté de prise en charge de cette frange de la population, le gouvernement fait face à deux schémas. S’agira-t-il d’adapter un panier prestations à un niveau de cotisations préalablement définies, ou alors, faudrait-il simplement déterminer un montant forfaitaire de cotisations qui assurerait à la fois, l’équilibre du régime et des prestations compatibles avec les attentes de cette frange de travailleurs ?

Pour relever ce défi, le gouvernement entend mener une concertation et des études pour sortir du formatage hérité des codes d’outre-mer en application desquels, plusieurs années durant, la sécurité sociale en Afrique subsaharienne s’est exclusivement focalisée à la seule prise en charge des salariés qui ne représentent plus aujourd’hui qu’environ 30 à 40% des populations, alors qu’elle pourrait ratisser plus large.

Pour rappel, le cinquième séminaire technique du trienium 2014-2016, du Bureau des liaisons de l‘Association internationale de la sécurité sociale (AISS) dont le thème portait sur ‘’La problématique de la prise en charge des travailleurs indépendants par les organismes de sécurité sociale en Afrique centrale’’, organisé à l’intention des experts, visait à sortir les organismes en charge de la sécurité sociale en Afrique subsaharienne des formatages hérités de l’ère coloniale. Une préoccupation somme toute, devenue aujourd’hui majeure, pour l’ensemble des Caisses sociales de la zone sous-région d’Afrique centrale.

Synclair Owona

Une mission de la Banque africaine de développement (BAD) conduite par son représentant résident au Gabon, Ali Lamine Zeine (photo), a été reçue en audience le 24 octobre 2016 par le Secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), Ahmad Allam-Mi, dans le but de formuler le Projet régional d’appui et d’assistance technique pour la mise en œuvre des programmes en matière de facilitation des échanges dans l’espace Ceeac.

Ahmad Allam-Mi a remercié l’équipe de la BAD pour l’appui apporté, le respect des délais arrêtés conjointement et l’esquisse de projet de rapport d’évaluation dudit projet proposé. « La pertinence des axes arrêtés est preuve de la nécessité d’accompagner le Secrétariat général dans le pilotage de ce dossier important à la facilitation des échanges dans la région » a-t-il déclaré. Il a souhaité que les travaux prévus pendant 5 jours entre les experts des deux institutions permettent de finaliser la formulation du projet et son estimation, pour un démarrage dans les plus brefs délais, idéalement début 2017.

Le représentant de la Bad, quant à lui, a souligné que « le projet montre la détermination de la Bad à appuyer la Ceeac et surtout les Etats membres, dans la mise en œuvre de l’Accord sur la facilitation des échanges de l’OMC [Organisation mondiale du commerce] et en particulier l’identification des besoins d’assistance technique des Comités nationaux des pays, en donnant la priorité aux pays enclavés et insulaires ».

Il a rappelé que la BAD a déjà approuvé un don de deux millions d’unités de comptes, soit plus de 1,652 milliards FCFA, en faveur du Secrétariat général de la Ceeac pour son financement de projet.

Pour mémoire, la mission fait suite à celle d’identification et de préparation dudit projet du 25 juillet au 09 août 2016, principalement au siège à Libreville, et dans quelques pays de la région (Gabon, Congo et Centrafrique) en raison du caractère régional du projet et du besoin d’impliquer les Comités nationaux de facilitation des échanges des Etats membres.

 

Sylvain Andzongo

9827 milliards de francs Cfa. C’est le volume des dépôts effectués dans les banques de la zone Cemac à fin juillet 2016. Selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), qui vient de révéler cette statistique au cours d’une réunion avec les banquiers de cet espace communautaire à Douala, ces dépôts sont cependant en recul de près de 2% par rapport à la même période en 2015.

A l’origine de ce rétrécissement des dépôts bancaires, souligne la Beac, se trouve la diminution des dépôts effectués par les six Etats-membres de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, République centrafricaine, Tchad, Guinée équatoriale), ainsi que par les entreprises relevant de leur portefeuille.

Cette situation est elle-même consécutive à la baisse des recettes publiques, plombées par la conjoncture internationale morose autour des cours des matières premières. Il s’agit principalement du pétrole brut, qui constitue entre 50 et 80% des recettes publiques dans quatre pays de la Cemac (Gabon, Tchad, Guinée équatoriale et Congo).

Cependant, malgré cette baisse des dépôts, les banques de la zone Cemac sont restées attentives aux sollicitations, aussi bien des Etats que des investisseurs privés. Puisque, révèlent encore les statistiques de la Beac, le volume des crédits octroyés a augmenté de 5,9%, pour se situer à 8323 milliards de francs Cfa au cours de la période sous revue.

 

Brice R. Mbodiam

La grève est terminée sur le champ Onal de Maurel & Prom. Dirigeants et travailleurs l’organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) viennent de trouver un accord pour mettre fin à une situation qui dure depuis le 17 octobre dernier.

Selon l’accord, le personnel licencié pour avoir été absent lors des manifestations post électorales sera automatiquement réintégré. Ceux-ci bénéficieront du paiement des salaires et primes correspondants à la période de suspension et notification individuelle adressée à chacun sur les mesures prises par la compagnie pour contribuer au maintien de la paix sociale au sein de l’entreprise, indique Gaboneco.com.

Un véritable motif de satisfaction pour les différentes parties et le gouvernement mais surtout pour Eloi Nzondo (photo), le ministre en charge du travail qui a pris le dossier à bras le corps après l’échec de la médiation de son collègue des hydrocarbures, Dieudonné Ngoubou.

La semaine dernière, le ministère en charge du secteur a publié un communiqué selon lequel la production du champ est descendue à 10 000 barils par jour au lieu des 28 000 habituels.

Le Gabon est le quatrième producteur de pétrole en Afrique avec une production d'environ 220 000 barils par jour.

 

Olivier de Souza

Le classement Doing Business 2017 qui mesure la réglementation des affaires et son application effective, publié ce 25 octobre par la Banque mondiale, place le Gabon en tête des pays de la CEMAC, cependant, le pays d’Ali Bongo perd 3 places par rapport au dernier classement.

Pour cette année, la Gabon occupe simultanément la 36e place continentale et la 164e mondiale, avec un score de 45.88, sur les 190 pays listés, devant le Cameroun 166e, le Congo, 177e, la Guinée équatoriale 178e, le Tchad 180e et la RCA qui ferme la marche de la sous-région, avec la 185e place. La RD Congo figure en 184e.

Cette position du Gabon est le résultat d’une contreperformance affichée dans la plupart des secteurs recensés par ce classement, comparativement à l’édition de l’année dernière, où le pays se situait au 166e rang au classement mondial et 31e africain, avec un score de 45.99

Sur les 9 domaines pris en compte par la Banque mondiale pour réaliser ce classement, le Gabon a observé une chute sur huit critères, et maintenu un statu quo sur le seul secteur relevant du transfert de propriété. Dans ce domaine le pays garde la 175e place occupée depuis l’année dernière avec un score de 37.80.

La contre-performance la plus marquante a été notée dans le domaine de la création d’entreprise. A ce niveau, le pays a perdu 8 places, passant de la 144e place mondiale l’an dernier, pour se retrouver à la 152e avec un indice de 76.28.

De la création d’entreprise au règlement de l'insolvabilité, la Gabon a partout perdu du terrain. Par contre, dans les secteurs de la protection des investisseurs minoritaires, du paiement des taxes et impôts et du commerce transfrontalier, la méforme été moins douloureuse. Le pays ayant juste perdu juste un point dans les différents paliers.

Dans la protection des investisseurs minoritaires, le Gabon passe de la 157e place à la 158e avec un score de 38.33, tout comme au niveau du paiement des taxes et impôts, où il passe de la 160e place à la 161e et obtient un indice de 53.00. Au niveau du commerce transfrontalier, la situation est quasi identique. Le pays passe de la 165e place à la 166e avec un score de 43.94

 

Le schéma est également similaire mais avec une contreperformance plus poussée, en matière d’exécution des contrats. Dans ce domaine, la Gabon passe de la 172e place à la 177e, soit un recul de 5 places avec un indice de 32.84.

Même en matière de raccordement à l’électricité, le pays ne fait mieux. Doing Business 2017 relègue le Gabon à la 158e place, avec un indice de 47.05, soit une chute par rapport à la 154e occupée l’an dernier avec un indice de 46.97.

En matière d’obtention d’un permis de construire, la note est également salée. A ce niveau, le Gabon passe de la 164e place à la 167e place, soit une régression de 3 places avec un indice de 53.33.

Au niveau mondial, la palme d’or du rapport Doing Business 2017 revient à la Nouvelle-Zélande. Singapour occupe la deuxième place, suivie du Danemark; la RAS de Hong Kong, Chine; la République de Corée; la Norvège, le Royaume-Uni; les États Unis; la Suède; et l'ancienne République yougoslave de Macédoine.

Dans la région de l’Afrique subsaharienne, une fois de plus, Maurice est l’économie la mieux classée avec un rang mondial de 49, performant particulièrement dans la protection des actionnaires minoritaires et dans l’obtention d’un permis de construire.

Pour la première fois, le rapport Doing Business a couvert la Somalie. Ce qui a amené le nombre total des économies étudiées par Doing Business à 190.

 

La Somalie arrive à la 190 ème place de ce classement. Le rapport de cette année a également ajouté des nouvelles données sur l’égalité hommes femmes dans trois de ses indicateurs que sont : la création d’entreprise, le transfert de propriété et l'exécution des contrats.

 

Synclair Owona

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