Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), institut d’émission des six Etats-membres de la Cemac que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la République centrafricaine, le Tchad et la Guinée équatoriale, sera très animé ce 2 novembre 2016.

Et pour cause, le Cameroun et le Gabon, les principaux animateurs de ce marché depuis sa création en 2011, tentent de mobiliser auprès des investisseurs, une enveloppe globale de 17 milliards de francs Cfa, dont 10 milliards de francs Cfa pour le Trésor public gabonais ; au moyen de deux émissions de bons du Trésor assimilables (BTA) d’une maturité de 13 semaines.

Afin de récolter cette cagnotte, le Cameroun lance dans cette bataille à la mobilisation des financements ses 16 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT), dont quatre qu’il partage avec le Gabon (Afriland, Ecobank, UBA et UBC). Ce pays de la Cemac aligne quant à lui 13 SVT pour cette opération.

Pour rappel, depuis l’année dernière, le marché des titres de la BEAC est de plus en plus sollicité par les Etats, à cause de la chute des prix du pétrole brut. Cette conjoncture internationale a provoqué une baisse drastique des recettes publiques dans nombre de pays de la Cemac, à l’instar du Gabon, du Congo, du Tchad et de la Guinée équatoriale.

 

BRM

Les responsables de certaines structures (parlement communautaire, commission de la Cemac, Ueac, Umac, etc.) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont récemment organisé à Bangui, en République centrafricaine, des conférences afin d’établir le projet de budget général de la communauté.

Les prévisions budgétaires pour l’exercice 2017 sont équilibrées en recettes et en dépenses à la somme de 114,9 milliards FCFA contre 73,654 milliards en 2016.

Ce budget des institutions de la Cemac enregistre ainsi une augmentation de 41,3 milliards, en valeur absolue, soit 56,09% en valeur relative.

La Commission de la Cemac indique qu’il faut relever que ce budget pour l’exercice 2017 a été préparé dans un environnement macroéconomique peu favorable. Car, la situation macroéconomique des Etats membres de l’espace communautaire a été marquée en 2015 par un ralentissement de la croissance économique, une détérioration des comptes de finances publiques et des comptes extérieurs, une situation monétaires moins confortable, et une baisse des tensions inflationnistes.

En effet, la contreperformance du secteur pétrolier a eu des effets dépressifs sur la demande intérieure et le secteur non pétrolier, conduisant à un taux de croissance du PIB estimé à 2,5% en 2015 contre 4,9% une année plus tôt. Au niveau des comptes publics, le déficit budgétaire, base engagements, hors dons s’est creusé, représentant 4,4% du PIB en 2015 contre 3% du PIB en 2014.

Sylvain Andzongo

mardi, 01 novembre 2016 16:40

France Gabon : le rabibochage

C’est par la voix du Premier ministre Manuel Valls que les autorités françaises ont annoncé avoir tourné la page du conflit post électoral gabonais : « Les candidats ont considéré qu’il fallait que ça soit le Conseil constitutionnel, la cour Suprême qui proclame les résultats (…) Il y a un président, il va y avoir des élections législatives », a déclaré le pragmatique locataire de Matignon qui a également appelé les parties au dialogue.

Selon M. Valls, ce dialogue inter-gabonais pourrait avoir lieu lors du prochain Sommet de la Francophonie qui se déroulera à Madagascar les 26 et 27 novembre prochains. « Le seul souhait que nous pouvons émettre, c’est qu’il y ait dialogue, c’est qu’il y ait réconciliation, c’est qu’il y ait capacité de construire, là aussi, l’avenir ensemble, entre ceux qui ont été candidats à l’occasion de cette élection présidentielle » a-t-il estimé.

Ce changement de ton de la France à l’égard du président Ali Bongo a suscité de vives réactions dans la frange la plus radicale de l’opposition gabonaise : « Est-ce que Manuel Valls parlait parce qu’il était en Afrique et qu’il nous proposait un peu une démocratie Y’a bon Banania ? » a accusé Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de Jean Ping.

Avec une production de 233 000 barils par jour, le Gabon arrive au 5ème rang des producteurs pétroliers en Afrique subsaharienne, après le Nigeria, l’Angola, la Guinée Equatoriale et le Congo (Brazzaville). Il dispose de 2 milliards de barils de réserves prouvées, indique la 65e édition de la‘’BP Statistical Review of World Energy’’ parue au mois de juin dernier.

Seulement, l’essentiel de la production de pétrole gabonais - brut essentiellement - est exporté, soit 11,017 millions de tonnes en 2015 (+10,9% par rapport à 2014). L’Asie reste la première destination du pétrole produit au Gabon (51%), suivie par l’Europe (31%). Viennent ensuite l’Amérique Latine et les Caraïbes (15%) suivie de l’Amérique du Nord (3%).

La production gabonaise du brut qui s’est établie à 11,60 millions de tonnes en 2015, contre 11,8 en 2014, est globalement en repli, du fait du déclin naturel des champs matures poursuit la revue consacrée à la production et la consommation de l’énergie.

Les prévisions des autorités gabonaises tablent même sur une baisse pour atteindre 10,97 millions de tonnes en 2016, malgré la légère hausse enregistrée au 1er trimestre 2016.

Synclair Owona

Le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac) a procédé le 31 octobre 2016 à Douala, la capitale économique du Cameroun, au lancement officiel de la carte interbancaire Gimac.

Cet instrument permet désormais d’effectuer des opérations sur les terminaux et autres guichets automatiques des banques en activité dans les six Etats de la Cemac que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la République centrafricaine, le Tchad et la Guinée équatoriale.

Ce lancement officiel, a-t-on appris, intervient longtemps après la mise en service de cette carte, qui est opérationnelle depuis le 1er trimestre 2015. Selon les responsables du Gimac, cette carte bancaire communautaire, actuellement utilisée sur les réseaux d’une vingtaine de banque dans la zone Cemac, a déjà permis de réaliser des transactions d’environ 5 milliards de francs Cfa à ce jour.

Ce volume de transactions devrait être décuplé avec le lancement officiel de la carte. Par exemple, après la cérémonie de Douala, la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC), filiale du groupe français BPCE, a immédiatement annoncé à ses clients qu’elle disposait de 100 guichets automatiques ouverts au réseau Gimac.

Au demeurant, si elle participe à l’intégration financière des pays la zone Cemac, la carte Gimac arrive sur un marché où les cartes Visa et MasterCard règnent déjà en maître. De ce point de vue, le principal défi du Gimac réside dans sa capacité à pouvoir trouver la bonne formule, afin que cette carte bancaire communautaire se fraie un chemin dans un environnement dans lequel elle est un nouveau-né appelé à rivaliser avec des adultes.

BRM

Lire aussi:

14-06-2012 - Les banques de la CEMAC préparent l’interopérabilité de leurs guichets automatiques

Le maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, informe l’ensemble des opérateurs économiques actifs sur le territoire communal, de la levée de la mesure de suspension provisoire des contrôles et des prélèvements des amendes d’hygiène, ainsi que de recouvrement des droits et taxes municipales, prise le 16 septembre 2016.

A cet effet, indique Mme Ossouka Raponda, la reprise des activités de recouvrements de différents impôts est fixée au jeudi 3 novembre 2016. Les agents municipaux habilités, arborant des badges d’identification et munis des ordres de mission authentiques signés par l’autorité compétente vont recommencer à sillonner les commerces.

Par ailleurs, le maire de Libreville informe les exploitants de véhicules à usage de taxis urbains, suburbains et de transport de marchandises que des opérations de contrôle et de vérification des conditions de mise en circulation desdits véhicules vont être lancées dans les tout prochains jours. Par conséquent, tout véhicule circulant dans la commune de la capitale du pays en situation irrégulière sera arraisonné et mis en fourrière et leurs propriétaires répondront de toutes les conséquences de droit y relatives.

Pour mémoire, c’est en guise de compassion aux opérateurs économiques de la ville de Libreville, suite aux évènements malheureux qui ont entraîné la destruction de leurs biens et de plusieurs commerces, après la proclamation des résultats de la présidentielle du 27 août dernier que la mairie avait décidé de la suspension des prélèvements de taxes municipales.

S. A

Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, s’est rendu ce 31 octobre 2016 au port d'Owendo pour s'assurer de la progression du chantier du futur terminal de marchandises conventionnelles. « Ce nouveau terminal va créer des emplois, booster l'efficacité du port et diminuer le coût de passage des marchandises. L'objectif est simple : renforcer le pouvoir d'achat des Gabonais » a déclaré le chef de l'Etat.

Ce dernier a également indiqué que la modernisation des infrastructures actuelles va permettre de doubler la capacité du port, de décongestionner le site et d'accroître la vitesse de chargement/déchargement.

Avec 300 emplois directs et plus de 500 emplois indirects à pourvoir courant 2017, cette modernisation va bénéficier directement aux Gabonais, a précisé Ali Bongo Ondimba.

Les travaux de l’extension du port d’Owendo ont été confiés à Gabon Port Management S.A (GPM), l’une des filiales du groupe Portek ayant pour président Tsuyoshi Kamihira. La mission de GPM est d’allonger le quai d’environ 300 mètres.

A terme, il est question de doubler la capacité de stockage de ce port, établie autour de 1,7 million de tonnes. Coût des travaux : environ 30 milliards de FCFA.

Sylvain Andzongo

Malgré un potentiel non négligeable en gaz naturel - essentiellement sous forme de gaz associé – le pays n’en fait actuellement qu’un usage limité. Car, plus de 90% de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques.

Dans le but d’engendrer de nouvelles sources de revenus dans un contexte de déclin de la production pétrolière, le gouvernement a envisagé la promotion du développement de ses ressources gazières.

Plusieurs projets, à l’instar de l’usine d’engrais de l’ile de Mandji ont ainsi été initiés. Cette orientation stratégique obéit aux prescriptions du nouveau Code des hydrocarbures adopté en 2014 qui comporte des dispositions quant à un régime fiscal spécifique pour les activités liées au gaz.

Les ressources gazières du Gabon sont actuellement exploitées par la compagnie française, Perenco à partir de deux gisements : Ganga et Ozangue. En 2015, la société a produit 50 millions de pieds cube de gaz / jour (et 54 au premier trimestre 2016), lui offrant un positionnement stratégique, puisqu’elle alimente les centrales thermiques de Port-Gentil et Libreville, dans le cadre d’un contrat de vente signé entre la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG).

Shell dispose également de réserves de gaz importantes sur des gisements en déclin : Rabi-Kounga, Toucan et Bende-M’Bassou. Globalement, la plus forte concentration des ressources de gaz se trouve dans la zone autour de Rabi-Kounga, d'Olouwi et Ozangue.

Les récentes découvertes de gaz à condensats par Total, Shell et Eni, dans trois blocs off-shore nécessitent des travaux d’appréciation et pourraient, si ces ressources s’avèrent importantes et économiques, propulser le Gabon sur la scène mondiale des producteurs de gaz.

Le torchage, qui est un procédé permettant aux compagnies pétrolières de bruler les rejets de gaz naturel à différentes étapes de l’exploitation, est interdit au Gabon depuis janvier 2010. Il est progressivement remplacé par des techniques de récupération à la fois plus écologiques et plus rentables, afin de respecter les engagements internationaux en matière de développement durable.

Depuis cette date, le Gabon qui est également membre du Forum Global Gas Flaring Reduction a considérablement réduit le volume de gaz torchés. L’objectif du gouvernement étant d’atteindre une réduction de 60% en 2015. En 2012, le pays a même obtenu le ‘’Prix d’excellence 2012’’ de cette organisation.

 

Synclair Owona

Au titre des actions immédiates à entreprendre dans le cadre législatif et juridique ainsi que sur le plan de l’Economie numérique, le ministère de l’Economie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, vient de décliner son programme d’actions prioritaires.

Ce programme comprend le lancement du programme 1 étudiant = 1 ordinateur, le renforcement des capacités du câble ACE, afin d’accroître les capacités des opérateurs et baisser les coûts de connexion, l’installation d’émetteurs-récepteurs sur l’ensemble du territoire national, la préparation des connexions haut débit sur les quatre villes qui accueilleront l’événement la CAN 2017, ou encore le lancement de la deuxième chaîne de radio (Radio Gabon Musique).

Sur le plan des réformes législatives, réglementaires et institutionnelles, on citera des études portant sur la fusion de l’ANINF et Télédiffusion du Gabon (TDG), la réactivation du dossier TNT et la réforme du cadre juridique en vue de son adaptation aux mécanismes de financements innovants.

Le ministère est également penché sur la finalisation du dispositif législatif sur la société du numérique et notamment la modification de la loi sur la protection des données personnelles ; les communications électroniques ; la normalisation de la connectivité des immeubles ; l’aménagement numérique du territoire national ainsi que la cybersécurité…

Il y va de même pour la loi portant création du Fonds de développement du numérique (FODEN) et le projet de mise en place d’un identifiant unique des personnes physiques, aux fins du croisement des 9 bases de données suivantes : IBOGA, CNAMGS/CNSS, la Solde, ONE, Trésor Public, SEEG.

 

Synclair Owona

L’information a été révélée dans un entretien accordé à la presse cette semaine, par le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Alain-Claude Bilie-By-Nzé (photo). Evoquant la situation de la Postbank au cours de cet échange, le porte-parole du gouvernement a indiqué que la situation de la poste constitue une préoccupation majeure des autorités. Et que compte tenu de cette situation, le gouvernement entend remettre de l’ordre au sein de cette institution, malgré la morosité de la conjoncture économique.

Selon le membre du gouvernement, face aux difficultés à la fois de trésorerie et de stratégie, dont la Poste fait face depuis de longues années, le gouvernement a mis en place une administration provisoire dirigée par Michael Adandé, avec pour mission de proposer une feuille de route au gouvernement pour sortir de la situation.

Le gouvernement s’est en outre engagé à remplir un certain nombre de missions, notamment faire en sorte qu’un partenaire soit éventuellement trouvé pour continuer avec la Poste. Mais face à la dette abyssale de cette administration qui s’élèverait à plus de 100 milliards de FCFA, la plupart des partenaires contactés n’ont pas donné de suite favorable. Fort de cela, l’Etat a décidé de prendre ses responsabilités afin de trouver une solution. «J’ai un dossier et avec mon collègue de l’Economie, nous allons le soumettre au gouvernement pour trouver des pistes de solutions et de décisions idoines.», a déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nzé.

Et de poursuivre : «Le gouvernement va apporter la clarté dans la situation de la Poste. Cette maison a des atouts, avec notamment ses 53 bureaux à travers le pays. C’est le meilleur réseau qui existe, c’est un système d’information autonome et fiable, ce sont aussi des femmes et des hommes de métier riches d’un vrai potentiel, c’est également plus de 200 000 clients qu’il faut maintenir et rassurer». Avant de conclure : «Des particuliers et aussi des entreprises, avec lesquels il faut avoir un rapport serein, franc et d’accompagnement : c’est ce que nous essayons de mettre en place. Mais, il y a également un problème d’effectifs».

 

Synclair Owona

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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